David Recondo (Dir.)

Amérique latine. L’Année politique 2023 est une publication de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes (Opalc) du CERI-Sciences Po. Il prolonge la démarche du site www.sciencespo.fr/opalc en offrant des clés de compréhension d’un continent en proie à des transformations profondes. Des informations complémentaires sont disponibles sur le site.

Gayatri Jai Singh Rathore

Le secteur indien des déchets électroniques a connu un processus de formalisation ces dernières années, grâce à la mise en oeuvre de règles de gestion des déchets électroniques (2016), ce qui a conduit à la création de ce que nous appelons le « régime de recyclage ». De fait, les classes moyennes et supérieures, les ONG et les acteurs de l’industrie, qui sont les premiers à avoir réfléchi aux politiques en matière de déchets électroniques en Inde, ont été poussés par une double motivation : le désir de voir émerger une ville de « classe internationale », propre et non polluée, et la saisie d’opportunités commerciales par l’accaparement de la valeur des déchets électroniques. Ne se substituant pas à l’Etat, ces acteurs l’ont toutefois coopté afin qu’il légifère en faveur de la protection de l’environnement et qu’il s’attaque aux problèmes de toxicité et de santé liés aux déchets électroniques. Le régime de recyclage repose sur des processus de formalisation intégrés dans de multiples technologies – technicité, installations couteuses, certifications, autorisations et licences – qui fonctionnent ensemble pour exclure le secteur « informel » du système de gouvernance de ces déchets électroniques. Les technologies de recyclage agissent comme des « technologies de domination » qui contribuent à mettre à l’écart le travail « informel » des ferrailleurs ou des e-kabadis, qui se trouvent déjà en marge de la société en raison de leur appartenance à la communauté musulmane. En définitive, toutefois, le régime de recyclage ne parvient pas à protéger l’environnement car les déchets électroniques finissent par retomber dans le secteur informel par l’intermédiaire d’acteurs autorisés.

La pandémie de Covid-19 en Oman a eu pour caractéristique d’être concomitante avec une transition politique. La simultanéité de l’arrivée au pouvoir du sultan Haytham en janvier 2020, après cinq décennies de règne de Qabous, et de la crise sanitaire ont entraîné une transformation des rôles et fonctions des acteurs politiques et institutionnels. Ces deux dynamiques, a priori indépendantes l’une de l’autre, ont modifié les politiques et les frontières de l’Etat. La mise en avant de la fonction de protection et la valorisation d’un discours scientifique fondé sur l’efficacité se révèlent parfois en rupture avec l’image projetée auparavant, qui mettait l’accent sur une spécificité omanaise marquée par un principe de modération. En outre, la recomposition liée à la place des travailleurs étrangers, érigés en variable d’ajustement économique et sociale, signale un processus de relégation autorisé et accéléré par le contexte spécifique de pandémie et la nécessité de déployer de nouvelles sources de légitimité.

Olivier Dabène (Dir.)

Amérique latine - L’Année politique 2020 est une publication de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes (Opalc) du CERI-Sciences Po. Elle prolonge la démarche du site www.sciencespo.fr/opalc en offrant des clés de compréhension d’un continent en proie à des transformations profondes.

Christophe Jaffrelot et Nicolas Belorgey

L’inde a engagé en 2009 un programme d’identification biométrique de sa population. Il s’agissait à l’origine d’un projet né au sein des entreprises informatiques basées à Bangalore, et son principal architecte, Nandan Nilekani, était  d’ailleurs le patron d’une de ces grandes firmes. Leur dessein était d’utiliser les techniques du numérique et les données qu’elles permettent de recueillir à des fins économiques. Mais pour enregistrer l’ensemble de la population indienne, il fallait convaincre l’Etat de s’investir dans l’opération. L’argument qui emporta l’adhésion du gouvernement fut financier : ce programme, nommé Aadhaar, permettrait de distribuer les fonds d’aide aux pauvres en minimisant les pertes liées notamment à la corruption et à l’existence de doublons parmi les bénéficiaires. Or être identifié par Aadhaar est devenu peu à peu nécessaire pour réaliser de multiples opérations de la vie courante, y compris pour payer ses impôts. Saisie, la Cour suprême a tardé à se prononcer et n’a pas cherché à protéger la vie privée des personnes d’une manière convaincante. Aadhaar n’a pas non plus préservé la qualité des services rendus aux pauvres – loin de là – et son impact économique est encore à prouver, même si les opérateurs qui croient que data is the new oil se situent dans une perspective de long terme.

Etienne Smith

S’il attire souvent l’attention médiatique pour son caractère atypique, le vote des Français de l’étranger a rarement fait l’objet d’enquêtes de terrain. L’étude des dynamiques électorales dans la neuvième circonscription des Français de l’étranger (Afrique du Nord et Afrique de l’Ouest) lors des élections présidentielle et législatives de 2017 permet d’interroger les questions de « l’éligibilité » à l’étranger, des brouillages transnationaux du vote et des effets des modalités spécifiques du « faire campagne » dans des archipels électoraux caractérisés à la fois par leur fort localisme et leur insertion particulière dans des enjeux géopolitiques plus larges. Elle montre combien les sens et enjeux du vote extraterritorial sont à entrées multiples selon les acteurs impliqués (candidats, électeurs, médias locaux, autorités du pays hôte). Ce vote à l’étranger fait-il exister une communauté française à l’étranger ou révèle-t-il surtout les différenciations persistantes à l’œuvre entre communautés françaises selon l’origine, le rapport au pays « hôte » et à l’« autochtonie », le statut social et la temporalité de l’ancrage à l’étranger ?

Anne de Tinguy (dir.)

Regards sur l’Eurasie. L’année politique est une publication annuelle du Centre de recherches internationales de Sciences Po (CERI) dirigée par Anne de Tinguy. Elle propose des clefs de compréhension des événements et des phénomènes qui marquent de leur empreinte les évolutions d’une région, l’espace postsoviétique, en profonde mutation depuis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991. Forte d’une approche transversale qui ne prétend nullement à l’exhaustivité, elle vise à identifier les grands facteurs explicatifs, les dynamiques régionales et les enjeux sous-jacents.

Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes de Sciences Po

Amérique latine - L’Année politique 2019 est une publication de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes (Opalc) du CERI-Sciences Po. Elle prolonge la démarche du site www.sciencespo.fr/opalc en offrant des clés de compréhension d’un continent en proie à des transformations profondes.

Anne de Tinguy (dir.)

Regards sur l’Eurasie. L’année politique est une publication annuelle du Centre de recherches internationales de Sciences Po (CERI) dirigée par Anne de Tinguy. Elle propose des clefs de compréhension des événements et des phénomènes qui marquent de leur empreinte les évolutions d’une région, l’espace postsoviétique, en profonde mutation depuis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991. Forte d’une approche transversale qui ne prétend nullement à l’exhaustivité, elle vise à identifier les grands facteurs explicatifs, les dynamiques régionales et les enjeux sous-jacents.

Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes de Sciences Po

Amérique latine - L’Année politique 2017 est une publication de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes (Opalc) du CERI-Sciences Po. Il prolonge la démarche du site www.sciencespo.fr/opalc en offrant des clés de compréhension d’un continent en proie à des transformations profondes.

Kevin Parthenay

En Amérique latine comme dans le reste du monde, les organisations régionales et sous-régionales se sont récemment multipliées. Les chercheurs s’intéressent principalement à la variété des régionalismes ou à leur nature changeante (post-libérale, post-hégémonique...). Pour aller au-delà de ces questionnements, il faut travailler sur les régions latino-américaines et leurs acteurs à la lumière d’une approche de sociologie politique du régionalisme. L’observation des secrétaires généraux régionaux du sous-continent est précieuse si l’on veut comprendre l’émergence de pouvoirs régionaux. Cette réflexion, qui s’intéresse particulièrement ici à l’Union des nations sud-américaines (Unasur), à la Communauté andine des nations (CAN), au Marché commun du Sud (Mercosur) et au Système d’intégration centraméricaine (Sica) permet d’apporter une réponse plus précise à la question de la configuration du pouvoir dans les régionalismes latino-américains.

Charlotte Thomas

La mort de Burhan Wani, combattant armé leader des Hizbul Mujahideen, a initié en juillet 2016 une nouvelle phase insurrectionnelle au Cachemire, où la population se mobilise contre l’Etat indien en réclamant l’azadi, la liberté. Le détour par New Delhi permet d’étudier le sentiment national des Cachemiris en s’intéressant aux frontières du groupe et aux dynamiques de différenciation par rapport aux Indiens. Le nationalisme cachemiri se définit davantage dans sa dimension négative (ce qu’il n’est pas) que positive (ce qu’il est). Le glissement progressif du contenu des prétentions à l’azadi est également l’un des enjeux du nationalisme cachemiri. D’abord demande de respect de l’autonomie politique du Jammu-et-Cachemire au sein de la République indienne, l’azadi signifie désormais l’indépendance du territoire cachemiri. Les revendications des Cachemiris traduisent de surcroît un fort rejet de l’affiliation nationale et citoyenne indienne, nourri par la négation de la dimension nationaliste de la lutte des Cachemiris opposée par New Delhi. L’insurrection en cours semble avoir encore accéléré ce processus, d’autant qu’aucune solution politique impliquant l’ensemble des parties prenantes au conflit n’est envisagée. Au-delà de la question du Cachemire, c’est le fonctionnement de la démocratie et de la nation indiennes qu’éclaire l’étude du nationalisme cachemiri.

En Iran, le fait électoral s’est banalisé. Il permet l’expression de la diversité, notamment ethnique et confessionnelle, des terroirs historiques dans les provinces, et témoigne de la professionnalisation croissante de la vie politique. Paradoxalement, cette professionnalisation replie la république sur l’ordre de la famille, de la parenté, de l’autochtonie, voire du quartier ou de la sociabilité dévotionnelle – autant d’instances instillant un sentiment de proximité, de solidarité, de communion qui renvoie à la fameuse notion d’asabiyat. Selon une expression courante, la République islamique est devenue une « parentocratie » (tâyefehsâlâri). Le développement industriel du pays ne contredit pas cette pesanteur, dans la mesure où il repose sur un tissu de très petites entreprises familiales. L’analyse des élections législatives de 2016 dans quatre circonscriptions révèle l’importance dans la vie politique locale de la question foncière, indissociable de ces différentes consciences particularistes. Des lignes de continuité notabiliaire avec l’ancien régime se dévoilent, ainsi que de vieux conflits agraires que n’a pas effacés la césure révolutionnaire et qu’entretiennent ou ravivent les scrutins contemporains.

Anne de Tinguy (Dir.)

Regards sur l’Eurasie propose des clefs de compréhension des événements et des phénomènes qui marquent de leur empreinte les évolutions d’une région, l’espace postsoviétique, en profonde mutation depuis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991. Forte d’une approche transversale qui ne prétend nullement à l’exhaustivité, elle vise à identifier les grands facteurs explicatifs, les dynamiques régionales et les enjeux sous-jacents.

Laetitia Bucaille

La création d’un Etat palestinien semble aujourd’hui une perspective lointaine : la communauté internationale s’est détournée de la gestion de ce dossier, et le leadership dans les territoires, affaibli par ses divisions, se révèle impuissant à s’extraire de l’impasse. La partition politique et géographique entre la bande de Gaza gouvernée par le Hamas et la Cisjordanie qu’a conservée l’Autorité palestinienne liée au Fatah, révèle une crise profonde dans la mesure où elle met en doute les contours même de la communauté politique palestinienne. Elle montre aussi que l’intégration du Hamas dans le jeu politique a provoqué l’implosion du système de sous-traitance sécuritaire qui lie l’Autorité palestinienne à Israël. Le maintien de ce système empêche la refondation de la communauté politique palestinienne, et contrarie l’élaboration d’une stratégie qui permettrait de cheminer vers la souveraineté. Depuis octobre 2015, le projet de résistance populaire et pacifique a été remisé par le retour de la violence contre les civils israéliens. La direction palestinienne mise sur une internationalisation de sa cause, qui n’a donné que de piètres résultats. Le remplacement de Mahmoud Abbas par ses compétiteurs permettrait-il de sortir de l’ornière ?

Leila Seurat

Aux marges de la vaste littérature consacrée à la police dans les démocraties occidentales, les pays arabes font figures de parent pauvre de la sociologie policière. L’étude ethnographique du commissariat de Ras Beirut, premier poste au Liban réformé conformément au modèle du community policing, permet de commencer à combler cette lacune. Les travaux qui portent sur l’importation de ce modèle dans les pays en développement soulignent le plus souvent les difficultés de mise en œuvre ainsi que les effets pervers qui en découlent, liés aux spécificités locales de chaque pays. Caractérisé par son confessionnalisme politique, le Liban constitue un champ d’exploration privilégié pour questionner ces hypothèses. Si la fragmentation de l’Etat libanais fragilise les interactions entre force publique et forces privées, l’échec de l’expérience de Ras Beirut s’explique davantage par un faisceau de facteurs, à la fois externes et internes, qui obéissent à des logiques indépendantes des clivages politiques et confessionnels : ce sont bien le fonctionnement interne du commissariat et le poids des réseaux de clientèles qui ont considérablement réduit ses chances de réussite.

avec la collaboration de Madhi Mehraeen et Ibrahim Tavalla

La guerre depuis 1979 et la reconstruction de l’Etat sous la tutelle occidentale depuis 2001 ont conduit à une simplification identitaire de la société afghane, sous la double forme d’une invention de l’ethnicité et de la tradition – un processus dont l’enjeu véritable est le contrôle ou l’appropriation des ressources politiques et économiques du pays. Le Hazarajat est un remarquable site d’observation de cette évolution. Son histoire a été marquée par son intégration coercitive, à la fin du xixe siècle, à l’Etat afghan en formation. Sa population, de confession chiite, s’est vue reléguée à une condition de subalternité dont elle n’est progressivement sortie qu’à la faveur du djihad contre l’occupation soviétique, dans les années 1980, et de l’intervention américaine en 2001, au prix de l’ethnicisation de sa conscience sociale et politique. Mais l’ethnicité repose sur une économie morale et politique moins communautaire qu’inégalitaire. Succédant à la guerre, l’aide à la reconstruction de l’Etat tend à polariser les rapports sociaux, tout en renforçant leur ethnicisation : les bailleurs de fonds et les ONG demeurent prisonniers d’une approche culturaliste, sinon orientaliste, du pays, qu’ils contribuent de la sorte à « traditionaliser », tandis que l’aide au développement déstabilise la société « traditionnelle » en accélérant sa monétarisation et sa marchandisation.

Regards sur l’Eurasie propose des clefs de compréhension des événements et des phénomènes qui marquent de leur empreinte les évolutions d’une région, l’espace postsoviétique, en profonde mutation depuis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991. Forte d’une approche transversale qui ne prétend nullement à l’exhaustivité, elle vise à identifier les grands facteurs explicatifs, les dynamiques régionales et les enjeux sous-jacents.

Alice Ekman

Depuis le retour au pouvoir du Kuomintang en 2008, Pékin a ajusté sa stratégie de communication à l’égard de Taiwan tout en gardant le même objectif de long terme : la réunification. Il s’agit d’une stratégie de rapprochement par la séduction plus que par la menace, qui promeut l’augmentation rapide des échanges entre populations chinoises et taiwanaises à tous les niveaux : étudiants, touristes, paysans, hommes d’affaires, universitaires, diplomates et militaires à la retraite, hommes politiques, etc. La multiplication des rencontres entre universitaires des deux rives constitue notamment de nouveaux canaux de communication dans le détroit, permettant à la fois de compenser l’absence de diplomatie formelle entre Pékin et Taipei et de rivaliser avec les liens de diplomatie informelle noués entre Taiwan et plusieurs de ses partenaires (Etats-Unis, Japon, principalement). Ces canaux de communication pourraient, à terme, conforter la stratégie de Pékin, qui continue à investir massivement dans leur développement, mais aussi se convertir en outil de prévention et de gestion de crise au cas où des tensions réapparaîtraient dans le détroit.

Gilles Lepesant

Une semaine avant le troisième sommet du Partenariat oriental à Vilnius des 28 et 29 novembre 2013, l’Ukraine suspendait la préparation d’un accord d’association avec l’Union européenne, en négociation depuis 2007. Lorsqu’il fut finalement signé en juin 2014, le président Ianoukovitch avait fui le pays sous la pression populaire, et l’intégrité du territoire se trouvait contestée à l’Est par des séparatistes et leurs alliés russes. Cette remise en cause intervenait paradoxalement à un moment où la cohésion du pays paraissait mieux établie que dans les années 1990. L’Ukraine, loin d’être coupée en deux, est constituée de fragments d’Empires déchus qui ont des raisons objectives de s’inscrire dans l’Etat, aussi récent soit-il. Sa géographie électorale comme sa géographie économique sont de même traversées non par une faille opposant deux blocs, mais par différentes lignes de partage qui n’annoncent pas nécessairement une dislocation de l’Etat. Cette diversité n’a jamais été institutionnalisée depuis l’indépendance, les différentes forces politiques jugeant pour des raisons diverses inopportun de remodeler le régime centralisé hérité de la période soviétique. Présentée comme une priorité par les députés élus en 2014, la réforme de la gouvernance territoriale intervient aujourd’hui dans un contexte où les régions motrices du pays sont paralysées ou menacées par la guerre.

Renaud Egreteau

La passation de pouvoir qui a eu lieu en Birmanie (Myanmar) entre la junte du général Than Shwe et le régime quasi civil de Thein Sein en mars 2011 a été l’occasion d’une étonnante libéralisation de la scène politique qui s’est manifestée en particulier par un renouveau parlementaire, par le retour au premier plan d’Aung San Suu Kyi élue députée en 2012 et par la consolidation de nouveaux espaces politiques pour la population et la société civile. Cette trajectoire transitionnelle répond tout d’abord à une logique interne à l’institution militaire qui encadre le processus depuis son origine et cherche désormais à redéfinir son intervention sur le fait politique. Tout en laissant une plus grande place aux civils dans la conduite des affaires de l’Etat, l’armée conserve de nombreuses prérogatives constitutionnelles. La question ethnique demeure toutefois irrésolue, malgré la signature de plusieurs cessez-le-feu et la mise en place de parlements locaux. Quant à l’afflux désordonné des investisseurs étrangers et de l’aide internationale suscité par l’ouverture et la fin des sanctions internationales, il est d’autant plus problématique qu’il se produit dans un pays miné par le clientélisme, la personnification du pouvoir et une oligarchisation croissante de son économie.

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