Erica Guevara

Les missions d’observation électorale, qui ont connu une croissance exponentielle au cours des trente dernières années, sont devenues un outil de légitimation des élections à l’échelle mondiale. Elles ont assumé différents rôles, qui se sont superposés au fil du temps, et les observateurs sont perçus aujourd’hui tant comme des « soignants » que comme des policiers, des juges et des experts. Une grande diversité d’acteurs nationaux et internationaux sont impliqués dans l’organisation des missions, constituant un véritable milieu professionnel. Pourtant, on sait peu de choses sur le fonctionnement concret de ces dispositifs et sur les facteurs qui déterminent la construction du regard de l’observateur. Pionnière en la matière, l’Amérique latine offre un terrain de choix pour les étudier. L’observation participante et comparée des pratiques adoptées par trois types d’acteurs (organisation internationale, organisation régionale d’autorités électorales et ONG) dans trois pays différents (l’Equateur, la Colombie et le Mexique) permet de montrer à quel point les objectifs, les méthodologies et les résultats de ces organisations diffèrent. Contrairement aux discours affichés par les gouvernements, il n’y a pas une seule mission d’observation électorale, mais plutôt de nombreux points de vue, en fonction du rôle adopté par l’organisation et des contraintes nombreuses qui pèsent sur son travail.

Olivier Dabène (Dir.)

Amérique latine - L’Année politique 2020 est une publication de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes (Opalc) du CERI-Sciences Po. Elle prolonge la démarche du site www.sciencespo.fr/opalc en offrant des clés de compréhension d’un continent en proie à des transformations profondes.

Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes de Sciences Po

Amérique latine - L’Année politique 2019 est une publication de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes (Opalc) du CERI-Sciences Po. Elle prolonge la démarche du site www.sciencespo.fr/opalc en offrant des clés de compréhension d’un continent en proie à des transformations profondes.

Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes de Sciences Po

Amérique latine - L’Année politique 2018 est une publication de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes (Opalc) du CERI-Sciences Po. Elle prolonge la démarche du site www.sciencespo.fr/opalc en offrant des clés de compréhension d’un continent en proie à des transformations profondes.

Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes de Sciences Po

Amérique latine - L’Année politique 2017 est une publication de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes (Opalc) du CERI-Sciences Po. Il prolonge la démarche du site www.sciencespo.fr/opalc en offrant des clés de compréhension d’un continent en proie à des transformations profondes.

Kevin Parthenay

En Amérique latine comme dans le reste du monde, les organisations régionales et sous-régionales se sont récemment multipliées. Les chercheurs s’intéressent principalement à la variété des régionalismes ou à leur nature changeante (post-libérale, post-hégémonique...). Pour aller au-delà de ces questionnements, il faut travailler sur les régions latino-américaines et leurs acteurs à la lumière d’une approche de sociologie politique du régionalisme. L’observation des secrétaires généraux régionaux du sous-continent est précieuse si l’on veut comprendre l’émergence de pouvoirs régionaux. Cette réflexion, qui s’intéresse particulièrement ici à l’Union des nations sud-américaines (Unasur), à la Communauté andine des nations (CAN), au Marché commun du Sud (Mercosur) et au Système d’intégration centraméricaine (Sica) permet d’apporter une réponse plus précise à la question de la configuration du pouvoir dans les régionalismes latino-américains.

Luisa Palacios

Cette étude analyse la transformation institutionnelle du secteur pétrolier en Amérique latine et examine différents choix politiques et calendriers de réforme. L’Amérique latine, qui offre plusieurs modèles d’ouverture et de dynamique énergétique, fournit un cadre d’analyse intéressant sur le processus de libéralisation dans le cas d’un pays importateur (Brésil), d’un pays traditionnellement autosuffisant (Argentine) et chez des exportateurs (Mexique et Venezuela). On a prouvé que le niveau d’ouverture du secteur pétrolier d’un pays donné est en raison inverse de son degré de dépendance à l’égard des revenus du pétrole : les pays les plus dépendants de leur secteur pétrolier pour les revenus d’exportations et leurs recettes fiscales ont tendance à être moins ouverts à l’investissement étranger. En général, ce principe s’applique aussi en Amérique latine : les importateurs de pétrole et les pays autosuffisants tels que l’Argentine, le Pérou, la Bolivie et le Brésil ont de fait des industries pétrolières plus ouvertes à la participation du secteur privé que les exportateurs (Venezuela, Colombie, Équateur et Mexique). Toutefois, le degré d’ouverture varie beaucoup au sein même de chacune de ces catégories très générales. Cette étude montre que les différences entre pays de même catégorie sont fonction de la situation stratégique et financière de la compagnie nationale du pétrole antérieurement à la réforme, laquelle est liée à l’évolution institutionnelle de l’industrie pétrolière dans ces pays.

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