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Les personnalités de Sciences Po
Quels noms pour nos lieux ? Les communautés de Sciences Po ont été appelées à voter pour désigner les noms qui figurent au fronton de nos salles de cours et de nos espaces de vie. Découvrez les biographies de ces personnalités remarquables qui ont façonné Sciences Po : Alumni, enseignantes et enseignants, étudiantes et étudiants !
A, B, C
Diplômé de l’École libre des sciences politiques en 1942, Pierre Arrighi est une figure de la Résistance.
Après des études rue Saint-Guillaume en section finances publiques, Pierre Arrighi devient chef militaire de Ceux de la Résistance. Déporté, il meurt en mars 1944 au camp de Mauthausen.
Il est fait compagnon de la Libération.
Raymond Aron fut professeur à Sciences Po où il enseigna dans les années 1950 et 1960 la sociologie des élites et la théorie des relations internationales. Il fut également membre fondateur de l’Association française de science politique.
Normalien, condisciple de Georges Canguilhem, Paul Nizan et Jean-Paul Sartre, agrégé de philosophie en 1928, Raymond Aron publie en 1935 La Sociologie allemande contemporaine, avant de soutenir sa thèse Introduction à la philosophie de l’histoire en 1938. Après un exil londonien où il rejoint la Résistance française, il retourne à la carrière universitaire et occupe de nombreux postes, avant sa nomination à la Sorbonne en 1958, tout en menant de pair une activité de journalisme au sein de Combat et des Temps modernes, puis dans les rédactions du Figaro et de L’Express. Il co-fonde également la revue Commentaire
Étudiant à Berlin en 1933, il assiste à la prise de pouvoir d’Hitler et n’aura de cesse de dénoncer les totalitarismes nazi et stalinien au sein des réseaux libéraux et atlantistes et dans ses écrits comme L’opium des intellectuels paru en 1955. Théoricien des relations internationales qu’il contribue à développer à Sciences Po, il analyse la guerre froide et le système monde dans des ouvrages fameux, à l’instar de Paix et guerre entre les nations (1962).
Professeure mondialement reconnue de droit international public, personnalité engagée, elle est la première et unique femme titulaire d’un cours magistral à l’École libre des sciences politiques de 1941 à 1968 qu’elle enseigne durant quarante ans.
Première femme agrégée de droit public en 1932, première professeure à l’École libre des sciences politiques et à la faculté de droit de Paris, première femme élue à l’Institut de droit international en 1948 (elle en fut la Secrétaire générale entre 1963 et 1969) et à l’Académie des sciences morales et politiques en 1971, Suzanne Basdevant-Bastid est une pionnière.
Femme de convictions et figure engagée, elle participe au côté de son mari Paul Bastid à constituer l’un des premiers organes centraux de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1950, elle préside le Tribunal administratif des Nations Unies où elle siège jusqu’en 1982 et à partir des années 1970, elle plaide devant la Cour internationale de justice.
Soucieuse du rayonnement de la pensée juridique française, elle fonde en 1968 la Société française pour le droit international qu’elle préside pendant vingt ans. Elle s’engage également pour l’égalité des genres à travers l’Association française des femmes diplômées des universités.
Diplômé de l’École libre des sciences politiques en 1943, Yves de Bernon est mort au champ d’honneur lors de la Seconde Guerre mondiale.
Élève de la section générale en 1941-1943, sous-lieutenant à la tête d’une section d’élite du 1er bataillon de choc des chasseurs, il débarque en Corse, sur l’île d’Elbe puis à Toulon et meurt au combat à la Chapelle de Rochamp (près de Belfort).
Il est fait chevalier de la Légion d’honneur et reçoit la Croix de guerre.
Diplômé de l’École libre des sciences politiques en 1931, Jacques Bingen est une figure de la Résistance.
Après des études à l'École des Mines et à l'École libre des sciences politiques, il devient directeur de la Société anonyme de gérance et d'armement et secrétaire du Comité central des Armateurs. Blessé en 1940, il échappe à l’ennemi et rejoint l’Angleterre où il dirige les services de la Marine marchande de la France libre. Souhaitant « servir dangereusement », il travaille au Bureau central de Renseignements et d'Action en 1942. En liaison permanente avec Jean Moulin, il organise à Londres des réunions avec les chefs de réseaux et de mouvements de la Résistance. Il propose en 1943 la création d'un comité de direction de la Résistance qui deviendra le Conseil national de la Résistance. Nommé Délégué général de la Résistance en 1943, il travaille à la fusion des mouvements au sein des FFI. Victime de la trahison d'un agent double français de l'Abwehr, il est arrêté le 13 mai 1944 à Clermont-Ferrand et se donne la mort pour ne pas parler.
Il est fait Chevalier de la Légion d’honneur, Compagnon de la Libération et Croix de Guerre à titre posthume.
Ancienne élève de l’École libre des sciences politiques, résistante durant la Seconde Guerre mondiale, elle est la première femme diplomate en France.
Fille d’un colonel de l’armée coloniale, elle passe son enfance à parcourir le monde et rêve de devenir diplomate, un métier inaccessible aux femmes jusqu’en 1928. Licenciée de philosophie, élève de l’ELSP en 1928-1930, elle réussit le concours du Quai d’Orsay en 1930 et devient la première femme attachée d’ambassade.
Privées de droits civiques jusqu’en 1945, les femmes ne sont pas autorisées à représenter la France à l’étranger. Cantonnée à l’administration centrale à Paris, Suzanne Borel est nommée au service des Œuvres, qui s’occupe de promouvoir la culture et la langue françaises à travers le monde. Elle y exerce différents postes jusqu’au début de la guerre où elle s’engage dans plusieurs réseaux de Résistance.
À la Libération elle est appelée à faire partie du cabinet du ministre des Affaires étrangères, Georges Bidault. Elle occupe ensuite diverses fonctions au ministère avant de rejoindre l’Office français de protection des réfugiés et apatrides.
Diplômé de l’École libre des sciences politiques en 1934, Robert Boulloche est une figure de la Résistance.
Élève de la section finances publiques, inspecteur des finances, Robert Boulloche est entré dans la Résistance en 1942 au sein du réseau Action de la région parisienne. Arrêté le 6 août 1944, il est déporté et meurt en janvier 1945 à Ellrich, après être passé par Buchenwald et Dora.
Il est fait Croix de guerre.
Ancien élève de Sciences Po, Boutros Boutros-Ghali est passé à la postérité pour sa carrière diplomatique qui en fait le premier Secrétaire général de l’ONU de 1992 à 1996 originaire du continent africain.
Né au Caire dans une famille copte et francophone engagée de longue date dans la vie politique égyptienne (petit-fils de Premier ministre et neveu de ministres des Affaires étrangères), Boutros Boutros-Ghali poursuit ses études supérieures en France, à l’université de Paris où il obtient un doctorat de droit international et à Sciences Po dont il est diplômé de la section internationale en 1949.
Théoricien et praticien du droit international, il exerce comme professeur à l'Université du Caire et président de la Société égyptienne de droit international, puis connait une riche carrière politique. Député, ministre égyptien des Affaires étrangères en 1977 puis vice-Premier ministre en 1991, il fut nommé sixième Secrétaire général de l'ONU de 1992 à 1996 puis premier Secrétaire général de la Francophonie de 1997 à 2002. Héritier du tiers-mondisme, il est un infatigable défenseur de la paix, œuvrant au rapprochement entre l’Égypte et Israël, et un inlassable promoteur des droits humains, instituant le Haut-Commissariat aux droits de l’homme.
Diplômé de l’École libre des sciences politiques en 1943, Jacques Briffaut est une figure de la Résistance.
Élève de la section Économie privée, Jacques Briffaut entre dans l’action clandestine. Arrêté par la police allemande en avril 1944, il ne parle pas sous la torture. Déporté en Allemagne, il meurt au camp de mines de sel de Stassfurt le 21 mars 1945. Il reçoit la Croix de guerre.
En consentant à un don généreux au profit l’École libre des sciences politiques, la duchesse de Galliera est la première mécène de Sciences Po.
Riche héritière, Marie Brignole-Sale descend d’une famille patricienne de Gênes. Mariée avec le marquis de Ferrari, prince de Lucedio et duc de Galliera, magnat de la banque et des chemins de fer, elle fonde de nombreuses œuvres de bienfaisances (hôpitaux, orphelinats, hospices pour personnes âgées) et fait construire un palais à Paris pour abriter sa prestigieuse collection d’œuvres d’art qu’elle confie finalement à sa ville natale de Gênes.
Femme du monde polyglotte et cultivée, hôtesse d’un salon parisien renommé, la duchesse, apparentée aux Orléans, fait de son hôtel de Matignon le lieu de ralliement des orléanistes où se croisent Thiers, Guizot, Mérimée, Sainte-Beuve et… Émile Boutmy.
Son activité philanthropique, tournée vers la charité et l’éducation, trouve un récipiendaire tout désigné en l’École libre des sciences politiques. Le don anonyme d’un million de francs en 1877 permet à l’École de s’installer au 27 rue Saint-Guillaume en 1879.
Diplômée de l’École libre des sciences politiques en 1939, elle s’engage dans la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale.
Lorsque la guerre éclate, elle prépare une licence de droit en même temps qu’elle suit une scolarité au sein de la section générale de l’ELSP et envisage une carrière dans la diplomatie.
En 1942, sa famille recueille et exfiltre un pilote dont l’avion a été abattu au-dessus du village familial. Elle rejoint la Résistance comme membre de deux réseaux d’évasion et d’un réseau de renseignement. Dénoncée au printemps 1943, elle entre en clandestinité. La même année, elle aide son mari, Raymond Janot, fait prisonnier en 1940, à s'évader du Stalag où il est détenu. Il sera blessé dans les combats pour la Libération tandis qu’elle devient conductrice d'ambulance jusqu’à sa démobilisation en 1946.
Femme engagée, elle milite depuis le début des années 1970 au sein du mouvement interconfessionnel et humanitaire « Avoir Faim pour Partager », où elle lutte contre la misère et pour les Droits humains. Elle participe également au groupe de réflexion « Proche Orient » de la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix.
C, D, E, F, G, H, J, K
Maître de conférences à l’École libre des sciences politiques, ce polytechnicien est officier d’État-Major, contrôleur de l’administration des armées et statisticien sous Vichy, où il entrave les recensements des juifs et fabrique des faux papiers. Arrêté à Lyon en 1944, il est torturé par Klaus Barbie et meurt en déportation à Dachau. Il se voit attribuer la Légion d’honneur, la Croix de guerre et la Rosette de la Résistance.
Élève de l’École libre des sciences politiques pendant la Seconde Guerre mondiale, François Delimal est une figure de la Résistance.
Entré à l’École libre des sciences politiques en 1939, il s’engage en participant à l’évasion d’aviateurs britanniques. Recruté par son camarade Pierre Arrighi au sein de l’Organisation nationale de la Résistance, qui devient en 1943 Ceux de la Résistance (CDLR), il effectue de nombreuses missions de renseignement, de transport et parachutages, puis part à Londres en 1943 se former et intégrer le Bureau central de renseignement et d’action (BCRA).
De retour en France, il est chargé à 22 ans des opérations de parachutages en Haute-Marne, Marne, Côte d’Or et Haute-Saône. Arrêté le 20 mars 1944 par la Gestapo avec ses adjoints, il se suicide pour ne pas parler. Son corps est incinéré au cimetière du Père-Lachaise en même temps que celui de Pierre Brossolette.
Il est fait Compagnon de la Libération, chevalier de la Légion d’honneur et recevra la Croix de Guerre et la Médaille de la Résistance à titre posthume.
Thérèse Ehlers-Holstebroe fait partie des six premières femmes à intégrer l’École libre des sciences politiques lorsque l’institution leur ouvre ses portes en 1919.
Née en 1892 à Copenhague dans une famille danoise francophone et francophile, elle a 27 ans lorsqu’elle intègre Sciences Po, après une expérience d’infirmière durant la Grande Guerre. Inscrite en section diplomatique, Thérèse Ehlers-Holstebroe brille par sa maîtrise de six langues étrangères et ses qualités de réflexion qui en font une diplômée en 1921, cinquième de sa section et primée d’une mention Bien.
Engagée en faveur de l’éducation des femmes et du progrès médical et sanitaire, elle poursuit ses activités au sein des institutions médicales danoises contribuant à améliorer les systèmes de prévention et de soin aux populations par ses rapports, ses voyages d’études et ses legs aux hôpitaux et aux écoles d’infirmières.
Connu pour sa contribution à la chanson française, Léo Ferré sort diplômé de l’École libre des sciences politiques en 1939.
Poussé par son père vers le métier d’avocat et inscrit en 1935 à l’École libre des sciences politiques en section administrative, le jeune Léo ne s’y épanouit pas, préférant la fréquentation des caves de Saint-Germain-des-Prés à celle de l’amphi Boutmy. Après quatre années d’études, il décroche son diplôme mais opte pour la carrière artistique.
Éminent économiste, Jean-Paul Fitoussi a été professeur des universités à Sciences Po et président de l’Observatoire français des conjonctures économiques (1989-2010).
Né en Tunisie, docteur d’État et agrégé en économie, Jean-Paul Fitoussi débute sa carrière en tant que professeur à l’université de Strasbourg en 1971, puis à l’institut universitaire de Florence, avant de rejoindre Sciences Po en 1892, où il est président de l’Observatoire français des conjonctures économiques, président du conseil scientifique et membre du conseil d’administration durant vingt ans.
Proche de l’école keynésienne, il étudie les théories du chômage, de l’inflation et le rôle des politiques macro-économiques.
Internationalement reconnu, il a reçu de nombreux doctorat honoris causa et prix internationaux. Consulté et écouté par les plus hauts responsables politiques, siégeant dans de nombreux comités et commissions, lu et entendu par un large public à qui il souhaitait transmettre une culture générale économique, Jean-Paul Fitoussi est l’une des grandes figures françaises contemporaines de sa discipline.
Diplômé de la section générale de l’École libre des sciences politiques en 1939, Claude Garnier est élève officier à l’École de Saumur en 1940 où il prend part au combat. Évadé en 1943, il est sous-lieutenant au premier régiment étranger de cavalerie. Officier de reconnaissance, il se distingue par des actions de bravoure lors de la campagne d’Alsace à l’hiver 1944-45, avant d’être mortellement blessé en avril 1945 près de Stuttgart. Récipiendaire de la Croix de guerre.
Première femme diplômée de l’École libre des sciences politiques en 1920, Miriam Jaffé est une talentueuse pionnière.
Née à Grodno (anciennement en Pologne, aujourd’hui en Biélorussie), elle émigre avec sa famille en Palestine en 1909, fuyant sans doute les persécutions et la double exclusion qui touchait alors les étudiants juifs et les étudiantes soumis à des numerus clausus au sein de l’Empire russe.
Âgée de 23 ans, Miriam Jaffé fait partie des six premières femmes à intégrer l’École libre des sciences politiques à la rentrée 1919. Sa scolarité est à la fois fulgurante – puisqu’elle y obtient son diplôme en un an, là où une scolarité normale en nécessitait deux – et brillante, puisqu’elle décroche la mention Très Bien et sort première de la section économique et sociale. Si son parcours dans l’entre-deux-guerres n’est pas précisément documenté, on sait qu’elle a travaillé dans les années 1950 au ministère du Travail israélien dans le domaine social où elle avait été formée.
Élève de la section finances publiques de l’École libre des sciences politique dont il est diplômé en 1930, il est lieutenant au 124e régiment d’infanterie lors de la bataille de France. Cité pour ses actes de bravoure, il meurt en juin 1940 après avoir refusé de se rendre à Proussy dans le Calvados.
Il est décoré de la Croix de guerre et fait chevalier de la Légion d’honneur.
Élève de l’École libre des sciences politiques pendant la Seconde Guerre mondiale, François d’Humières est une figure de la Résistance.
Entré à l’École libre des sciences politiques en 1941 au sein de la section diplomatique, il entreprend dès 1942 d’organiser des groupes de résistance rue Saint-Guillaume et fonde en 1943 l’Organisation civile et militaire des jeunes (OCMJ) qui mène un travail de propagande, de préparation militaire et de résistance contre le STO. Il crée, rédige et diffuse également le journal étudiant clandestin Essor.
Emblématique de l’engagement de la jeunesse, ses actions lui vaudront d’être envoyé par le GPRF à Londres à la tête d’une délégation pour rencontrer le roi d’Angleterre et Winston Churchill.
S’étant distingué par ses actes de bravoure à la libération de Paris, il poursuit le combat et meurt le 31 janvier 1945 à l’âge de 22 ans lors de la bataille d’Alsace.
Chevalier de la Légion d’honneur, François d’Humières est fait compagnon de la Libération le 17 novembre 1945 et reçoit la Croix de Guerre à titre posthume
Élève de l’École libre des sciences politiques en 1932-35, il en sort diplômé en 1935, ainsi que d’études supérieures de droit. Ayant rejoint Londres en 1942, il est le délégué militaire régional du général de Gaulle pour la Normandie et la Bretagne en 1943, où il organise les renseignements et l’approvisionnement en armes de la Résistance. Arrêté par les Allemands le 23 juin 1944, il meurt en déportation à Dachau.
Il est fait chevalier de la Légion d’honneur et compagnon de la Libération et reçoit à titre posthume la Croix de guerre.
L, M, P, R, S, T, V
Diplômée de l’ELSP, elle s’est illustrée dans la Résistance.
Née en 1923, entrée à l’École libre des sciences politiques en 1942 dans Paris occupé, elle suit les cours de la section générale. Membre de l’Organisation de résistance de l’armée (ORA), elle effectue une mission au Canada pour le ministère de l’information et sert d’agent de liaison. C’est en accomplissant cette tâche qu’elle est arrêtée le 3 juin 1944, à quelques jours du débarquement. Emprisonnée à Fresnes, elle est libérée in extremis le 12 août dans le contexte de la Libération de Paris. Récipiendaire de la Croix de guerre (à l’ordre de la brigade), elle achève sa scolarité en 1945.
Élève de l’École libre des science politiques, aspirant d’infanterie coloniale, il a fait part d’actes de bravoure au cours de campagne de France, d’Alsace, d’Allemagne. Volontaire pour la campagne d’Extrême-Orient, il meurt de la suite de ses blessures en mai 1946. Il reçoit la médaille militaire et la Croix de guerre.
Tué à l’issue d’une rixe avec des skinheads d’extrême droite à 19 ans, Clément Méric, étudiant à Sciences Po, symbolise l’engagement politique étudiant et la lutte anti-fasciste.
Originaire de Brest, excellent lycéen en dépit de graves problèmes de santé, il intègre Sciences Po à la rentrée 2012. Militant anarcho-syndicaliste dès le lycée, il s’investit à Paris dans la lutte anti-raciste et contre l’homophobie, au côté de Solidaires Étudiant.es et de l’Action antifasciste Paris Banlieue. Sa mort tragique a endeuillé les communautés de Sciences Po qui se sont rassemblées pour lui rendre hommage
Spécialiste de l’histoire politique et culturelle de l’Italie contemporaine et des relations internationales, Pierre Milza a fondé et dirigé le Centre d’histoire de l’Europe de Vingtième Siècle de Sciences Po.
Agrégé et docteur en histoire, Pierre Milza fut un grand professeur pédagogue, comme en témoignent ses cours, les collections éditoriales qu’il a dirigées et les nombreux manuels qu’il a rédigés avec son ami et collègue Serge Berstein et auxquels les élèves de Sciences Po continuent de se référer.
Promu professeur des universités à l’IEP en 1978, après y avoir été recruté comme assistant en 1968, il fonde puis dirige de 1984 à 2000 le centre d’histoire de Sciences Po, au sein duquel est intégré le service des Archives d’histoire contemporaine.
Première femme à diriger le Centre d’étude de la vie politique française (CEVIPOF) de Sciences Po, Annick Percheron est également pionnière par l’introduction du domaine d’étude de la socialisation politique dans la science politique française.
Étudiante au Troisième cycle d’études politiques de Sciences Po en 1965, elle consacre sa thèse (1973) puis son doctorat (1984) à l’univers politique des enfants et des adolescents.
Recrutée au CEVIPOF comme assistante puis attachée de recherche CNRS en 1967-68, Annick Percheron devient la première femme à diriger non pas un, mais deux laboratoires de Sciences Po – l’Observatoire Interrégional du politique (OIP) qu’elle fonde en 1985 avec Alain Lancelot et qu’elle dirige jusqu’en 1991 et le CEVIPOF de 1987 à 1991. Elle occupera également la fonction de directrice adjointe du département des sciences de l’homme et de la société du CNRS (1982-1987). Formée à Sciences Po et aux États-Unis, Annick Percheron a non seulement travaillé sur les mécanismes de la transmission des valeurs et de la fabrique des identités (politiques, religieuses, de genre) des enfants et adolescents, mais également sur les effets de l’âge en politique et sur l’émergence du fait régional, développant de façon pionnière des méthodologies d’enquête.
Élève de la section économie privée de l’École libre des sciences politiques de 1941 à 1943, il est membre des groupes de résistance de la SNCF. Évadé, il est tué lors de la bataille du Mont-Cassin.
Élèves de la section économie privée de l’École libre des sciences politiques, il est caporal au bataillon de choc des chasseurs et participe au débarquement à l’île d’Elbe en juin 1944. Il meurt lors de la bataille des Vosges et reçoit la Croix de Guerre.
Diplômée de Sciences Po, elle s’est illustrée durant la Seconde Guerre mondiale.
Née en 1915, entrée à Sciences Po et diplômée de la section générale en 1939, elle s’engage dans la section sanitaire automobile. Conductrice ambulancière, elle reçoit la Croix de guerre (à l’ordre du régiment) pour acte de bravoure dans le secours aux militaires et aux civils blessés.
Étudiante au Collège universitaire du campus de Paris puis à l'École d’affaires publiques de Sciences Po (en master politiques publiques, spécialité culture) de 2016 à 2019, elle fut une militante syndicale engagée au service de ses camarades.
Investie au sein de plusieurs associations étudiantes comme Sciences Po Zéro Fossile, elle est élue vice-présidente puis présidente de l’UNEF-Sciences Po en 2017-2018 et siège au conseil de l’Institut et au conseil d'administration de la FNSP en 2018.
Discriminations, droits de scolarité, santé mentale des étudiantes et des étudiants, féminisation des syllabus et du corps enseignant : ses combats furent nombreux. Elle s’est mobilisée notamment pour l’instauration d’une distribution gratuite de protections périodiques et a plaidé l’augmentation du budget des aides sociales.
Atteinte de leucémie, elle reste un exemple d’engagement et de vie.