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16.03.2022
De Sciences Po aux sommets de l’État, nos alumni au service de la France
Parmi les plus de 90000 anciens étudiants que compte Sciences Po, certains se sont particulièrement distingués par leur mission au service de la France. Qu’ils soient devenus président de la République, ministre ou première dame, ils ont porté - et continuent de porter - l’ambition qui est au cœur du projet de Sciences Po depuis 150 ans : former les acteurs publics de demain.
“Pour moi, servir l’État, c’était occuper un poste de responsabilité où l’on puisse disposer d’une certaine influence”. Ainsi était la conviction de Jacques Chirac, sorti diplômé de Sciences Po en 1954, avant de rejoindre l’ENA et d’entamer le parcours politique qu’on lui connaît. Le futur président de la République, qui rencontra sur ces mêmes bancs du 27 rue Saint-Guillaume celle qui devint sa future épouse, Bernadette Chodron de Courcel, avait déjà le goût de diriger et le charisme pour occuper la plus haute fonction de l'État. Après deux mandats passés à soutenir son époux à l’Elysée de 1995 à 2007 et à servir la France au bras de son mari, la Première dame confiera plus tard : “J’ai aimé représenter la France. Je l’ai fait du mieux possible.”
Il y en eut beaucoup d’autres, depuis la création de l’école en 1972, des élèves formés pour occuper la plus haute fonction de l’État. Georges Pompidou, François Mitterrand, Nicolas Sarkozy qui préparait en parallèle son diplôme pour devenir avocat, ou encore François Hollande, qui a longtemps enseigné rue Saint Guillaume avant à son tour de gravir les échelons politiques jusqu’au palais présidentiel en 2007. Puis plus récemment, issu de la promotion 2001, Emmanuel Macron élu à 39 ans plus jeune président de la Ve République en mai 2017. Alors qu’il entre à Sciences Po en “section internationale” en 1998, il n'hésite pas à changer de voie en 3e année en rejoignant la section “Service public”. Comme si déjà s'esquissaient ses futures ambitions de serviteur de l’État.
D’autres parcours d'alumni sont tout aussi remarquables pour leur dévouement au service du bien commun. Le jeune élève Michel Rocard, diplômé de la promotion 1952, était à Sciences Po déjà “un homme de l’oral qui savait écouter”. C’est aussi de la section “Service public” qu’est issu le fraîchement diplômé Laurent Fabius en 1969, qui deviendra par la suite Premier ministre sous François Mitterrand. Dans la lignée d’une carrière politique exceptionnelle, il occupe depuis 2016 la fonction de président du Conseil constitutionnel. À la même époque à la fin des années 60, un autre élève brillant qui occupera plus tard le palais de Matignon, Alain Juppé, allait vivre en direct depuis la rue Saint-Guillaume les manifestations de mai 68.
Devenu à son tour premier ministre en 1997 après un long parcours politique au sein du Parti socialiste, l’ancien élève Lionel Jospin constituera pour sa part, sous la présidence de Jacques Chirac, le gouvernement dit de “majorité plurielle” qui reste encore à ce jour le plus long de l’histoire de la Ve République. Nommé Premier ministre à son tour en 2017 par Emmanuel Macron, Edouard Philippe avait quant à lui déjà développé à Sciences Po des “qualités pragmatiques d’homme politique”, mises à profit notamment à la mairie du Havre qu’il retrouvera pour un troisième mandat après avoir quitté Matignon en 2020.
Quant à Simone Veil, entrée à Sciences Po en 1945, elle allait marquer l’histoire de la Ve République de sa détermination au service des droits des femmes, notamment au poste de ministre de la Santé et pour la défense de l’Europe dont elle présidera le Parlement de 1979 à 1982.
Autant de grands parcours politiques au service de la France qui sont nés dans le creuset de Sciences Po depuis sa création, il y a exactement un siècle et demi.
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