Accueil>Traverser les frontières : rencontre entre étudiants de Premier campus et doctorants de CIVICA
22.03.2021
Traverser les frontières : rencontre entre étudiants de Premier campus et doctorants de CIVICA
Nourrir des envies d’ailleurs avant même l’entrée dans l’Enseignement supérieur ? C’est le cas des 37 lycéens bénéficiaires de notre programme Premier Campus qui ont eu la chance, le 26 février dernier, d’échanger à distance avec des doctorants et des étudiants d'universités partenaires de Civica à travers toute l’Europe.
Ces jeunes faisaient partie de la dernière promo du programme Premier Campus de Sciences Po, un “incubateur de succès académique” qui aide les lycéens des zones prioritaires à préparer leur entrée dans le supérieur. Cette promotion, nommée en hommage à l’avocate Gisèle Halimi, a intégré Premier Campus en Juillet 2019. La rencontre de ces jeunes avec les étudiants et chercheurs de Civica a été l ’un des événements de clôture de ce programme qui, durant quatre semaines ponctuées d’ateliers thématiques, a permis aux lycéens de renforcer leurs compétences académiques.
“On souhaite à la fois renforcer leurs connaissances et développer des compétences transversales qui sont essentielles pour réussir dans l’enseignement supérieur: c’est des compétences expressives, donc écrites, orales, on essaye de leur donner le goût de la lecture ; méthodologiques, et également des compétences socio-comportementales qui vont leur permettre de se projeter dans l’enseignement supérieur, de briser cette auto-censure et de viser toutes les ambitions.”, nous explique Karine Aurelia, Directrice à l’Égalité des chances du programme Premier Campus.
Les discussions Zoom avec les chercheurs de Civica étaient l’occasion pour ces lycéens de “s'ouvrir aux opportunités internationales”, et de découvrir les programmes possibles, tout en travaillant leur anglais. Durant la semaine précédant cette rencontre, ils avaient, avec l’aide de professeurs d’anglais, préparé de nombreuses questions à destination de leurs invités.
"J’apprécie énormément les langues vivantes, et j’aimerais en exercer dans mon futur métier. Et le fait de pouvoir échanger avec une personne d’une nationalité différente en anglais, c’était vraiment très intéressant pour moi.", nous confie Hélène, lycéenne de terminale. “J’aimerais bien étudier à l'international. Par conséquent, avoir été mise en relation avec une élève de CIVICA m’a appris beaucoup plus de choses"
Pour Leslie, qui voudrait étudier le commerce international, rencontrer une étudiante de CIVICA qui étudie le commerce international a été très enthousiasmant. La lycéenne, qui parle déjà trois langues, a estimé que le programme Premier Campus l’a aidée à développer sa confiance en elle, notamment en ce qui concerne la prise de parole en public. "Ça m'a aidé à devenir une version de moi-même que je ne connaissais pas encore”, nous dit-elle, émue.
Les étudiants et doctorants qui se sont portés volontaires pour épauler ces lycéens venaient de l’Université Centrale Européenne, de l’Institut Universitaire Européen, de la Hertie School de Berlin, de l’École d’économie de Stockholm, et de l’Université Bocconi (Italie). Oisin Nolan, jeune irlandais ayant étudié en Belgique et au Royaume Uni, et maintenant en Master à l’Université centrale européenne de Vienne, a participé à ces discussions dans l’espoir de donner aux lycéens “un peu de motivation et d’enthousiasme quant à leurs perspectives”, dans une période où la motivation des étudiants est en berne.
“Je leur ai beaucoup parlé des opportunités qui s’offraient à eux, et des endroits dans lesquels ils pouvaient envisager de poursuivre leurs études en dehors de la France. Je leur ai aussi un petit peu parlé des possibilités de bourses d’études, car ce sont des dispositifs dont j’ai pu bénéficier ces dernières années”, nous explique-t-il. Il a par ailleurs trouvé que les lycéens étaient particulièrement intéressés par les différentes méthodes et approches pédagogiques qu’il avait pu rencontrer au cours de ses études.
Pour la doctorante de l'Institut Universitaire Européen Michelle Graabek, originaire du Danemark et qui a également étudié au Royaume Uni, des programmes comme Premier Campus sont essentiels pour les lycéens. “Je me souviens, lorsque j’étais lycéenne, je ne savais pas vraiment quelles options s’ouvraient à moi”, dit-elle. “Ce programme est essentiel, car il leur donne une idée de ce qui existe, et les aide à faire les bons choix pour leurs études.
Nina Rosstalnyj, étudiante allemande, en master à l’Université Centrale Européenne, a souligné l’importance que ses expériences à l’étranger ont eu pour elle : une année d’Erasmus en Roumanie, et un stage en Ukraine ont été des éléments clés de sa compréhension des relations internationales, et de la façon dont la science politique est enseignée dans d’autres pays que le sien.
Rencontrer des étudiants et des doctorants de Civica venus de toute l’Europe était pour ces lycéens français, une première rencontre avec les sciences sociales à un niveau international. Dans les candidatures qu’ils ont du mener pour entrer dans l’enseignement supérieur, avoir des exemples concrets de parcours étudiants internationaux était essentiel, souligne Karine Aurélia “"Ce sont des projets qui doivent mûrir au long cours. Maintenant cette opportunité est là, ils disposent d’informations qu’ils n’avaient pas grâce au formidable engagement des étudiants Civica et de toute l’équipe enseignante."
Alors que cette dernière promotion a récemment terminé leurs choix d’universités, le programme Premier Campus touche à sa fin, après avoir préparé des lycéens à l’enseignement supérieur pendant trois ans et demi. Avec l’aide de Civica, Sciences Po espère proposer des opportunités de ce type à l’échelle européenne dans son nouveau programme “Premier Campus Sciences Po”, qui démarrera dans des établissements prioritaires dès 2021. Des rencontres avec des étudiants européens, des conférences en anglais et des cours de culture générale seront au programme. "Je serais très heureuse de savoir qu’au niveau international aussi, des universités proposent ça à d'autres élèves,” a ajouté Hélène, “Parce que vraiment le savoir-faire que l’on nous transmet est vraiment incroyable."
En savoir plus :