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13.01.2022

Le microbiote, ou une révolution médicale du XXIe siècle ?

(crédits : ©Shutterstock)

Dans son article Entre médicament et aliment : inventer la médecine du microbiote, publié dans Cogito, le magazine de la recherche de Sciences Po, Étienne Nouguez, chargé de recherche CNRS au Centre de sociologie des organisations, livre une analyse pointue de ce nouveau “marché de la santé”, souvent présenté depuis le début des années 2000, comme une véritable révolution médicale.

C’est en tout cas ce que les progrès de la bio-informatique et de la génomique, au travers de nombreuses recherches, laissent supposer en démontrant qu'il existe des liens aux effets - bénéfiques ou néfastes - entre le microbiote, cet ensemble de micro-organismes (bactéries, virus, parasites, champignons non pathogènes), et de nombreuses maladies infectieuses, métaboliques, immunitaires, voire neurodégénératives.

Des travaux qui ne pouvaient laisser indifférents les médias et le grand public. Et par conséquent, les industriels de la grande distribution, de la parapharmacie… et du marketing. Car pour promettre d’entretenir ou de restaurer la santé par le microbiote, il a bien fallu répondre à la demande et créer des produits de consommation courante, appelés “riches en probiotiques”, ces “micro-organismes vivants (bactéries et levures) qui, lorsqu’il sont administrés en quantités adéquates, produisent un bénéfice pour la santé de l’hôte”, tel que définis dès 2001 par l’Organisation mondiale de la Santé et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.

Au long de son article, Étienne Nouguez démontre comment la médecine du microbiote, au-delà des résultats scientifiques et des controverses, “se (dé)construit” autour de trois questions :
Comment réguler la médecine du microbiote et évaluer la balance bénéfices/risques pour la santé qui en découle ? Quels sont les travers de son industrialisation et de sa valeur marchande ? Et enfin, comment cette “nouvelle médecine” peut-elle se pratiquer par les professionnels de santé ?

À travers cet exemple, le chercheur rappelle aussi à quel point “la médecine est une activité sociale résultant de la formation conjointe d’univers de produits, d’acteurs et de valeurs”.

Pour approfondir le sujet, retrouvez l'intégralité de cet article, initialement publié sur le site de Cogito.

L'équipe éditoriale de Sciences Po

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