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31.07.2017
« Ma porte est toujours ouverte »
Hyper-disponible, hyper-actif et hyper-soucieux de l'épanouissement personnel et académique des étudiants, François Laval incarne et marque le campus de Nancy, dont il est directeur depuis plus de 10 ans.
« Carpe Diem ». Juste avant le dernier examen de la promotion 2012-2015, alors qu'une centaine d'étudiants s'apprêtent à plancher sur un ultime sujet avant leur départ à l’étranger pour leur dernière année de Bachelor, le directeur du campus de Nancy, François Laval entre en amphithéâtre pour inscrire, sur un tableau blanc près de la porte, ces deux mots. Carpe Diem, c'est à la fois son dernier message pour la route, et le rappel du projet d'études qu'il porte, et que ces étudiants ont vécu pendant deux ans.
Pour son Carpe Diem, François Laval s'est inspiré du film Le Cercle des poètes disparus, qu'il projette à chaque rentrée aux nouveaux arrivés. Au départ, cela peut étonner. Mais au bout des deux intenses années passées sur le campus de Nancy à étudier, à monter d'innombrables projets, à vivre une multitude d'expériences, à faire des dizaines de rencontres... Le choix prend tout son sens : il faut apprendre, certes, mais ne jamais oublier de profiter de l'instant présent, « prendre tout ce qu'offre la vie », comme le dit François Laval lui-même.
Très rares sont les directeurs qui incarnent leur campus comme le fait François Laval à Nancy. Originaire de cette même ville, il y revient après avoir fait Sciences Po pour travailler en politique locale et départementale. Il s'occupa notamment de l'inauguration du campus en 2002, avant d'en devenir directeur en 2004.
« Plus on reste dans un poste, plus on imprime sa marque »
Pour des générations d'étudiants, il est celui qui les a recrutés, formés, accompagnés et conseillés. Pour les anciens, il continue à prêter main forte s'il le faut. Cela fait plus de dix ans que François Laval, avec une petite équipe quasi-inchangée depuis le début, dirige le campus, et, forcément, dit-il, « plus on reste dans un poste, plus on imprime sa marque ». D'autant plus qu'il est directeur sept jours sur sept, et (presque) 24 heures sur 24, en plus d'enseigner le droit constitutionnel et européen en première année.
« Ma porte est toujours ouverte », dit-il, que ce soit pour les étudiants actuels ou anciens, précisant sa « fierté » d'avoir « construit une communauté humaine qui s'entraide ». Pour les élèves sur le campus, il dit ne pas être « dans une relation hiérarchique », mais se voit plutôt comme un « facilitateur » de projets, un « assembleur de talents et de compétences ».
« Un papa sans paternalisme, un directeur sans dirigisme »
Pour un ancien étudiant du campus, qui se souvient avec nostalgie de ses deux années en Lorraine, le directeur est un « papa sans paternalisme, un directeur sans dirigisme, un enseignant sans dogmatisme, un grand Monsieur sans grosse tête ».
« Je l'ai toujours vu donner sa chance aux initiatives des associations, respecter les arguments des élèves ou traiter les situations tendues avec humour », se rappelle cet étudiant de la promotion 2011-2014.
« À Nancy déjà, il connaissait mieux mon propre CV que moi ! », clame une étudiante de la même promotion, pour qui François Laval est « l'homme de toutes les circonstances » : une écoute attentive en cas de problèmes académiques ou personnels, mais aussi une aide précieuse pour les petits soucis du quotidien. « Quand j'avais oublié mon sac à dos au terrain de foot lors des 15 ans du campus, c'est le numéro de portable de François Laval que j'ai composé ».
Pour ses étudiants, François Laval est clairement plus qu'un directeur. Omniprésent, hyperactif, il est disponible tard le soir et tôt le matin : il n'est, certes, pas un « grand dormeur », mais, surtout, il n ’a « pas l'impression de travailler ».
Yann Schreiber, diplômé du double diplôme École de journalisme et École des affaires internationales de Sciences Po