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02.11.2016
L’ONU peut-elle encore venir au secours des peuples qui le lui demandent ?
À propos de cet événement
Le 02 novembre 2016 de 16:00 à 17:30
Célhia de Lavarène, correspondante de presse et auteur, a pris part à sept missions de l’ONU. Pour la première fois, un ex-membre témoigne de ce qui se passe réellement sur le terrain lorsque sont envoyés soldats et civils sous le drapeau ONU.
Auteur du livre Les étoiles avaient déserté le ciel. Plongée dans l’enfer des missions de l’ONU, elle a participé à la tenue d’élections historiques au Cambodge et en Afrique du Sud, et démantelé, au nom de l’ONU, des réseaux de prostitution forcée.
Elle a sauvé ainsi des centaines de filles… mais raconte aussi que bien des Casques bleus profitent de leur immunité diplomatique pour se livrer à l’innommable : “Pendant une quinzaine d’années, j’ai pu vérifier sur le terrain la façon dont les mandats du Conseil de sécurité étaient inapplicables, les exactions commises par des casques bleus peu scrupuleux de leur mandat qui est de protéger les populations civiles et qui se croient au-dessus des lois. En cause, l’immunité diplomatique dont ils bénéficient et que seul le Secrétaire général peut lever. Ce qui n’arrive pratiquement jamais.”
Pendant près de vingt ans, Célhia de Lavarène a couvert les Nations Unies en tant que correspondante pour Le Quotidien de Paris, Jeune Afrique, Radio France Internationale et maintenant pour Mediapart et l’Obs. Elle a participé à sept missions de l’ONU au Cambodge, en Afrique du Sud, en Slavonie orientale, au Timor oriental, en Bosnie-Herzégovine et au Libéria.
Elle a exercé diverses fonctions: information (Cambodge), conseillère politique (Slavonie orientale et Srebrenica en Bosnie), observateur électoral (Afrique du Sud et Timor Oriental) et responsable d’unités de lutte contre la traite des personnes aux fins sexuelles (Bosnie et Libéria.)