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03.11.2021

Vers une approche de la corruption sensible aux questions de genre : Des étudiantes de PSIA co-écrivent une note d’intention pour le groupe de travail du G20

Quand ils entament un cours de niveau master sur « Gender and Developement in Theory and Practice » (Le genre et le développement en théorie et en pratique), la plupart des étudiantes ou étudiants ne s’attendent pas à clôturer le semestre en voyant leur note d'intention choisie pour être présentée lors d’un sommet mondial. Pourtant, c’est précisément ce qui s’est produit pour les étudiantes Mathea Bernhardt et Laura Dugardin à la Paris School of International Affairs (PSIA) à l’issue de leur cours avec le professeur et chercheur Maxime Forest.

Leur note d’intention intitulée « Une approche transformative du genre pour lutter contre la corruption dans les pays à faibles et moyens revenus » (A Transformative Gender Approach to Fighting Corruption in Low- and Middle-Income Countries) a été sélectionnée parmi plus de 600 propositions pour être présentée au T20 Italy Summit à Milan dans le cadre de Think20, un regroupement de think tanks qui fournissent des recommandations politiques fondées sur la recherche aux décideurs du G20.

Dans leur note d’intention, les deux étudiantes ont cherché à réfuter des stéréotypes de genre en matière de corruption en utilisant l’Amérique latine et les Caraïbes comme zones d’intérêt. Leur objectif était de proposer des mesures tangibles pour lutter contre la corruption en utilisant ce qu’elles ont appelé une "approche transformative", c’est-à-dire une approche qui ne repose pas sur les stéréotypes de genre qui dépeint les femmes comme intrinsèquement moins enclines à la corruption. Comme elles l’affirment dans leur note d’intention, « L'augmentation de la participation des femmes ne devrait pas être considérée comme une stratégie de lutte contre la corruption, mais comme un droit fondamental » (Bernhadt, Dugardin, Forest p. 10).

Elles poursuivent, en notant que les politiques qui ne tiennent pas compte d'une vision nuancée du genre et des structures sociales qui forment la présentation du genre ne parviennent pas à apporter des changements substantiels en matière de corruption. Au lieu de cela, Bernhardt, Dugardin et Forest affirment que « Il est nécessaire de passer de l'instrumentalisation des femmes dans la lutte contre la corruption par la féminisation des agences publiques à une approche structurelle et sensible au genre. »

Dans cet interview (EN) avec PRESAGE, le programme d’études de genre de Sciences Po, Laura Dugardin et Mathea Bernhardt décrivent leurs expériences dans la rédaction de leur note d’intention et les opportunités que Sciences Po leur a offertes.

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