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04.03.2024
Tribunal pour la mobilité des Générations Futures 2024
Faut-il arrêter de se déplacer ? L'École urbaine de Sciences Po et le groupe Keolis ont organisé une séance du Tribunal pour la mobilité des Générations Futures pour en débattre.
Alors que la mobilité est au cœur de la problématique du dérèglement climatique – 26 % des émissions de CO2 y sont liées – il apparaît légitime de se questionner sur sa pratique. Dans un contexte de croissance continue de la demande de transport, est-ce sérieusement envisageable ? Entre désirs et justice sociale, représentations et réalités : peut-on arrêter de se déplacer ? Au nom des générations futures, celles qui ne sont pas encore nées mais qui hériteront de nos choix, la cour, le jury et le public se sont mobilisés en leur nom lors de ce Tribunal.
Trois experts ont été appelés à témoigner à la barre par le procureur et l'avocat de la défense : Charlotte Halpern, chercheuse au Centre d'études européennes et de politique comparée (CEE) et directrice de l'Institut pour les transformations environnementales à Sciences Po, Philippe Bihouix, directeur général du groupe AREP et auteur d'ouvrages sur la question des ressources non renouvelables et des enjeux technologiques associés, et Sylvie Landriève, directrice du Forum Vies Mobiles (un institut de recherche sur la mobilité) et spécialiste de l'évaluation des politiques publiques.
Leur témoignage a permis d’éclairer le jury – tiré au sort parmi les étudiants de masters de l’École urbaine, de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et de l’Université Gustave Eiffel – qui a voté unanimement “Non”. Le vote du public, lui, a été plus nuancé avec 44 % de “Oui”.