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26.02.2024
Parcours civique : Gabriel s'engage dans les quartiers défavorisés
Dans cette série de portraits dédiée au Parcours civique, quatre étudiantes et étudiants en bachelor au Collège universitaire nous racontent leurs expériences de terrain, leur engagement, leur évolution personnelle et professionnelle.
Gabriel Contie, étudiant en double diplôme, a choisi de s'impliquer auprès d'associations œuvrant dans les quartiers défavorisés. Loin du 7e arrondissement, il y a découvert une réalité et des problématiques bien différentes de celles que l'on peut imaginer. Interview.
Qui êtes-vous et pourquoi avez-vous choisi Sciences Po ?
Je m’appelle Gabriel, je suis un étudiant de bachelor en double diplôme avec University College of London (UCL) sur le campus de Paris.
J’ai choisi de rejoindre Sciences Po en raison du caractère à la fois pluridisciplinaire et libre de la formation. Je voulais acquérir des bases dans différentes matières, mais aussi pouvoir sélectionner des cours sur des sujets très spécifiques pour forger mon projet professionnel. J’avais aussi, sur un plan plus personnel, envie de faire autre chose que des cours dans des matières “classiques” comme le droit ou l'économie, et Sciences Po le permet.
Quel thème d’engagement avez-vous choisi dans le cadre de votre Parcours Civique et pour quelles raisons vous tient-il à cœur ?
J’avais initialement choisi un thème d’engagement orienté autour de la mémoire, mais que j’ai par la suite modifié. En effet, j’ai trouvé qu’il ne répondait pas réellement à ce que je voulais faire de mon Parcours civique : découvrir un nouvel environnement tout en aidant les autres. J’ai donc orienté mon choix de stage sur les quartiers défavorisés et leurs problématiques inhérentes : éducation, délinquance, intégration…
Dans quels organismes avez-vous effectué vos expériences de 1e et 2e année et pourquoi ?
J’ai effectué un stage dans l’association Le Rocher Oasis des Cités, dans leur antenne de Bondy (Seine-Saint-Denis). J’étais déjà bénévole dans cette association avant d’intégrer Sciences Po donc cela me paraissait logique de prolonger mon engagement. En deuxième année, je travaille pour une association qui propose une aide administrative à des personnes qui en ont besoin.
Ces réalités de terrain ont-elles changé votre vision de votre thème d’engagement ?
Le sujet du thème d’engagement ne se pose plus pour moi mais oui, mon stage a changé ma vision du terrain. Les cités françaises sont souvent dépeintes dans les médias comme des zones de non-droit, où sévissent crimes, trafic de drogue et violences. Il y a effectivement une omniprésence des réseaux des trafiquants mais ce n’est pas l’unique problème. Ce sont des zones que les services publics ont délaissés et où les conditions de vies dans les logements sociaux se dégradent.
Passer du 7e arrondissement à cela, c’est une leçon d’humilité mais cela donne aussi envie d’agir pour changer le regard des gens.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiants de 1e année dans le choix de leur thème et de leur organisme d’accueil ?
Ne pas choisir la facilité. Le stage est une opportunité unique pour découvrir quelque chose de nouveau, de sortir de notre zone de confort. Il faut trouver une structure qui nous tienne à cœur et qui nous donne envie d’agir.
Le Parcours civique ne doit pas être fait pour le CV mais pour ce qu’il apporte d’un point de vue citoyen et personnel. Il ne faut aussi pas hésiter à contacter les étudiants des années supérieures pour leur poser des questions !
Votre Parcours Civique en un mot ?
Oser.
Le Parcours civique est un exercice de citoyenneté qui permet aux étudiantes et aux étudiants d’assumer pleinement leur responsabilité sociale et civique. Il constitue un pilier fondamental dans la formation du Collège universitaire : sa validation est indispensable à l’obtention du diplôme de Bachelor. En tissant des liens entre les enseignements théoriques suivis et les expériences d’engagement réalisées sur le terrain, chaque étudiant construit son projet personnel.