23.09.2016
Elouène Bennadjéma ne pensait pas du tout à Sciences Po. N’y croyait pas même. Jusqu’à vouloir relever le défi. Admise par la procédure CEP, elle mêle aujourd’hui son désir d’apprendre à son autre passion, l’art et la culture. Sixième et dernier portrait #FirstYearsScPo
Je n’étais pas attirée par Sciences Po, du tout. C’était pour moi une lointaine institution où se formaient tous les politiciens, les chefs d’Etat. Cela me paraissait très abstrait, et le thème, la science politique, ne m’intéressait pas du tout.
En 1ère, au Lycée Robert-Doisneau à Corbeil-Essonnes où j’ai suivi ma scolarité, j’ai participé à un “Atelier Sciences Po” - dispositif mis en place dans le cadre de la procédure des Conventions d’éducation prioritaire CEP (ndlr) -. On y abordait l’actualité. On apprenait mieux la comprendre, à en saisir les ressorts et les enjeux. J’ai compris que les événements sont liés et que la parole d’un homme ou d’une femme politique a des répercussions, un impact. Tout cela m’a passionnée. J’ai commencé à lire la presse au quotidien et à me prendre au jeu de l’analyse. Je me suis forgé une opinion, et j’ai voulu approfondir dans cette voie.
Être admise à Sciences Po me semblait impossible, mais je voulais me prouver que j’en étais capable. J’ai été motivée pour m’inscrire aux examens d’entrée, me présenter aux oraux, préparer les revues de presse. Je voulais relever le défi que Sciences Po me proposait. Un défi qui s’est transformé en ambition.
Je veux approfondir cet enseignement, continuer à pouvoir déchiffrer le monde. J’aimerais en troisième année du Collège universitaire, rejoindre l’Université de St Andrews en Ecosse. Et plus tard, travailler dans la diplomatie culturelle, dans une ambassade par exemple, et contribuer au rayonnement de la France à l’international.
J’adore le cinéma : en ce moment, je découvre les films des années 40 et 50. Certains l’aiment chaud, de Billy Wilder, avec Marilyn Monroe, est un film d’une grande drôlerie, tout en abordant des thèmes importants comme l’homosexualité, le mariage, la condition des femmes. J’aime aussi la peinture comme celle de Caspar David Friedrich et la période du Surréalisme. J’ai besoin des deux univers : celui des arts et celui de la connaissance.
Mes rêves changent tous les mois! C’est ça qui me plaît. De ne pas être enfermée dans une seule voie, de pouvoir explorer des mondes divers, d’apprendre à débattre ici à Sciences Po, d’ouvrir le champs des possibles. De continuer à être en mouvement, et de vivre le présent pleinement.
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