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28.05.2024
Benjamin Guillaume, Promotion 2017
POUVEZ-VOUS NOUS PARLER DE VOTRE PARCOURS ACADÉMIQUE ? COMMENT EST NÉ VOTRE INTÉRÊT POUR LA SCIENCE POLITIQUE ?
La politique m'a toujours intéressé, enfant déjà je voulais comprendre de quoi parlaient les personnalités que je voyais à la télévision, à quoi elles travaillaient et suivant quels intérêts.
Plus tard, devenu passionné de sciences humaines et sociales, j'ai commencé par étudier l'économie, la sociologie et l'anthropologie à l'université après un bref passage en CPGE.
Le prestige de Sciences Po m'attirait depuis mon lycée de campagne et intégrer l'école constituait un défi au regard de mes origines sociales, ça m'a motivé, je voulais en être, j'ai finalement passé le concours d'admission en master.
QUE VOUS ONT APPORTÉ VOS ANNÉES D’ÉTUDES À L’ÉCOLE DE LA RECHERCHE ? QUELS SOUVENIRS GARDEZ-VOUS DE VOTRE ÉCOLE, DE VOTRE PROMOTION, DE VOS ENSEIGNANT·E·S ?
Mes études de master à l’École de la Recherche m'ont permis d'approfondir significativement des compétences d'analyse tout juste acquises à l'université. J'ai eu le plaisir de bénéficier d'une formation pluridisciplinaire et internationale très exigeante en rigueur et en autonomie, dans une promotion 2017 au niveau scolaire impressionnant et au sein de laquelle de nombreuses nationalités étaient représentées.
J'ai beaucoup appris sur chaque discipline enseignée par les professeurs, beaucoup appris également de l'exigence attendue des personnes qui souhaitent avoir une influence par leur métier (enseignement, conseil, analyse, journalisme, création).
QUEL EST L’ENSEIGNANT·E OU L’ENSEIGNEMENT QUI VOUS A LE PLUS MARQU É ?
Question difficile. J'ai pris des leçons de philosophie mémorables avec Jean-Fabien Spitz et Jean-Claude Monod par exemple.
J'ai voyagé, aussi, avec Tobie Nathan, qui enseignait l'ethnopsychiatrie et n'était pas avare de récits d'ici et d'ailleurs.
QUELLE FONCTION OCCUPEZ-VOUS AUJOURD’HUI ?
Je travaille comme analyste et conseiller dans une organisation qui rassemble les directeurs et directrices des écoles françaises d'ingénieurs.
QUELLES ONT ÉTÉ LES PRINCIPALES ÉTAPES DE LA CONSTRUCTION DE VOTRE PROJET PROFESSIONNEL ?
Cela s'est fait assez spontanément. J'ai beaucoup aimé mes années d'études. C'est pourquoi j'ai ensuite souvent travaillé auprès d'établissements d'enseignement supérieur dans des domaines variés.
J'avais aussi la volonté de m'impliquer dans des corps intermédiaires, ce qui m'a par exemple amené à travailler pour l'Association des Maires de France.
QUELLES ONT ÉTÉ LES CONTRIBUTIONS DE VOTRE FORMATION À LA FONCTION QUE VOUS OCCUPEZ AUJOURD'HUI ?
Depuis mon passage à Sciences Po, j'ai conservé un certain goût pour la lecture analytique. Plus généralement, la curiosité pour la chose publique développée pendant mes études m'aide à situer les comportements des acteurs avec qui je travaille et à comprendre les tenants et aboutissants des politiques publiques que je suis amené à suivre, à commenter, à évaluer.
AURIEZ-VOUS UN CONSEIL À DONNER À UN·E ÉTUDIANT·E QUI SOUHAITE S'ORIENTER VERS LE SECTEUR D’ACTIVITÉ DANS LEQUEL VOUS TRAVAILLEZ AUJOURD'HUI ?
C'est un secteur qui est en pleine transformation depuis la fin des années 2000. A mon avis, il y a beaucoup à faire pour que cette transformation gagne en pertinence et en justice.
Par ailleurs, je crois qu'il est possible de construire une meilleure continuité, une meilleure interaction entre le milieu académique et ce qu'on appelle "le monde du travail". Je suis convaincu que cela nécessite notamment que les diplômés des grandes écoles s'impliquent à la fois dans l'analyse critique et dans la construction des politiques de formation.