3e année à l'international : Maxime et la Bosnie-Herzégovine, la passion des Balkans

Je m’appelle Maxime et j'étudie au Collège universitaire de Sciences Po, sur le campus de Dijon, mineure Union européenne, Europe centrale et orientale.

J’ai choisi Sciences Po pour la qualité et la pluridisciplinarité de son enseignement, bien sûr, mais aussi la spécialisation géographique de ses campus. Celui de Dijon était idéal pour moi car j’ai depuis longtemps un tropisme pour l’Europe centrale et plus particulièrement les Balkans. Ce cursus m’offrait l’opportunité d’approfondir de multiples disciplines tout en affinant ma spécialisation au cours de ces trois années de bachelor.

Dans une optique de parcours professionnel et voulant découvrir pour la première fois cette région qui me faisait rêver depuis mon enfance, j’avais placé tous mes vœux en Europe orientale (Tirana, Thessalonique, Belgrade…).

Parmi ceux-ci, Sarajevo se trouvait au sommet, une ville multiculturelle et historiquement incontournable qui pouvait m’offrir de nombreuses opportunités en termes de voyages, de politique et de multiculturalisme. Mon attrait pour la littérature balkanique et la politique en vogue dans la région a facilité ce choix.

Pourtant, mon expérience à l'Université de Sarajevo fut complexe. J’ai traversé des montagnes russes d’émotions mais je sens que cette année a été capitale dans ma vie. J’ai effectué des voyages inoubliables et rencontré la plus merveilleuse des personnes. J’ai, de plus, amélioré grandement mon aisance en anglais et mes connaissances sur beaucoup de sujets. Mais, loin du séjour idyllique que je m’étais imaginé, j'ai été souvent découragé au quotidien.

Mon expérience en Bosnie-Herzégovine a été fondamentale. Je pense avoir traversé de mauvaises périodes qui ont mis en relief mes difficultés et mon besoin de remise en question, afin de travailler sur mes défauts pour m’améliorer. Elle m’a aidé à repenser ma relation aux études, à me fixer des objectifs ambitieux après de gros passages à vide liés à l’isolement. Elle m’a appris que se montrer clair et déterminé en toute situation, demander de l’aide, oser s’affirmer peuvent aider à garder le moral, surtout à l’étranger. 

À la rentrée prochaine, j'entrerai en master d’histoire à l’École de la recherche de Sciences Po avec pour ambition de poursuivre mon étude des Balkans, particulièrement leur période ottomane. Je reviendrai à Sarajevo très souvent et j’espère pouvoir continuer à sillonner la région dans le cadre de mes travaux de recherche.

Ne stressez pas pour l’obtention d’un choix ou d’un autre, chaque expérience est enrichissante et apporte son lot d’imprévus et d’émerveillements. Choisissez une destination qui vous attire, un coup de cœur, où vous avez envie de vivre. 

Aussi, je conseille à tout étudiant d’oser insister auprès des interlocuteurs sur place pour avoir toutes les informations nécessaires en main et passer un séjour serein avec un suivi de cours de qualité. On ne vous prépare pas toujours un traitement particulier et j’ai pu être confronté à un système de scolarité et de suivi universitaire très différents qui m’ont rapidement fait perdre mes repères.

La 3A s'anticipe beaucoup en imagination mais la réalité peut vous rattraper, il s’agit alors de se préserver des mauvaises expériences.

Sombre et lumineuse.