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25.07.2023
3e année à l'international : Katharina et le Royaume-Uni, sortir de sa bulle
Tous les étudiantes et étudiants en troisième année de bachelor (3A) au Collège universitaire doivent obligatoirement partir pour un an à l'international. Ils peuvent choisir de passer l'ensemble de leur année dans l'une de nos 478 universités partenaires ou effectuer une année mixte comportant un semestre de stage. Cette ouverture internationale est au coeur des valeurs de Sciences Po et permet d'offrir aux étudiants de premier cycle une expérience inoubliable de découvertes, de partages et d'apprentissage.
Cet été, nous avons cueilli plusieurs des ces étudiants à leur retour de la 3A afin qu'ils nous racontent cette année hors du commun. Rencontre avec Katharina Reisenbauer qui est partie à la découverte de la culture académique anglophone à Londres.
Qui êtes-vous et Pourquoi avez-vous choisi Sciences Po ?
Je m’appelle Katharina, je viens d’Autriche et j’ai passé mes deux premières années sur le campus de Nancy, mineure Union européenne, partenariat franco-allemand.
J’ai avant tout choisi Sciences Po pour le caractère international de ses formations, avec la possibilité de passer une année entière dans une université partenaire à l’étranger, la grande offre de cours de langues étrangères et le focus international des sujets enseignés.
J'ai également grandement apprécié la possibilité d'approfondir des intérêts particuliers à travers des programmes comme la certification “Genre et égalité” de PRESAGE (le Programme de recherche et d'enseignement des savoirs sur le genre) et le CIVICA Engage Track (l'expérience européenne d'engagement civique), qui m'ont permis de me spécialiser en Gender Studies ainsi que dans les enjeux de la responsabilité civique européenne et d'obtenir des certifications supplémentaires dans ces domaines qui me tiennent particulièrement à cœur.
Comment avez-vous choisi votre destination de 3E AnnÉE et votre université d’accueil ? Comment s’est dÉroulée votre expérience ?
Ma première sélection de destinations possibles comportait au moins 30 universités, pour diverses raisons – l’aspect linguistique, l’offre académique, l’emplacement géographique, l’aspect culturel, etc. Le choix fut dur. Gardant à l'esprit que je pourrai toujours voyager ou faire des stages dans d’autres pays plus tard, mais que cette opportunité de passer une année entière à découvrir une autre culture académique était unique au cadre de la 3A, j’ai finalement décidé de privilégier l’aspect académique.
La culture académique des grandes universités anglophones m’a toujours intriguée et j’ai donc décidé de partir à la découverte de celle-ci. J’ai donc mis la London School of Economics and Political Science (LSE) en première position dans ma liste de vœux.
Je dirais que cette année à Londres m’a, avant tout, offert une indépendance que je n’avais pas connue, avec ses avantages et ses inconvénients. D’un côté, j'ai pu me sentir perdue dans une grand ville anonyme et son système universitaire peu encadrant. Dans le même temps, j'ai appris à gérer plus efficacement mon temps et mon budget, je suis sortie de ma “bulle” pour rencontrer des personnes très différentes, profiter de la vie culturelle de Londres, et même découvrir la recherche académique via mon job étudiant !
Cette année m'a apporté, au plan académique comme personnel, bien plus que ne l'aurait fait une 3e année dans les murs de Sciences Po.
Que vous a apporté cette année pour la suite de votre parcours ?
Il m'avait toujours semblé que la plupart des gens suivaient le schéma « classique » d’un bachelor suivi par un master et sortaient diplômés avant l’âge de 25 ans. À Londres, j’ai pu échanger avec différents étudiantes et étudiants qui avaient fait plusieurs années de pause entre le bachelor et le master pour pouvoir connaître différents secteurs et affiner leur projet professionnel avant de se spécialiser dans leurs études.
Au fil de ces échanges, je me suis rendue compte que moi aussi, je préférais me laisser un peu de temps avant de me lancer dans un master, et j’ai donc sollicité une année de césure pendant laquelle je compte faire des stages.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiants de bachelor qui préparent leur 3A ?
Je pense qu’il faut surtout arrêter de croire qu’il y a une seule et unique destination « parfaite » pour vous. J’ai énormément stressé quant à mon choix de 3A en me disant qu’il fallait que je trouve LA bonne université pour moi et que je risquais de « passer à côté » de cette expérience magique que la 3A semblait être pour tout le monde si je me trompais dans mon choix.
Maintenant, je peux dire que la LSE était UN très bon choix pour moi, mais sûrement pas LE seul et unique bon choix – j’aurais sûrement eu une année tout aussi enrichissante, même si peut-être d’une autre manière, dans une autre université. Donc ne stressez pas trop et profitez à fond !
votre 3e année à l'international en un mot ?
L‘indépendance.