Les élections municipales changent-elles l’action publique ?

À la veille de nouvelles échéances municipales, le moment est venu de reposer une question classique en science politique : les élections municipales changent-elles l’action publique ?
À première vue, au moins quatre arguments militent en faveur d’une réponse pessimiste : les baisses de dotations, la suppression de la taxe d’habitation et l’encadrement national des dépenses de fonctionnement réduisent les marges de manœuvre des municipalités ; une part croissante des compétences n’est plus exercée par les communes mais prise en charge par les intercommunalités.
Alors que ces deux éléments érodent les capacités des équipes municipales à faire la différence, deux autres éléments s’y ajoutent qui relèvent d’une forme d’indifférenciation « choisie » pour des raisons stratégiques : les élus sont de plus en plus tentés de prendre leurs distances avec des partis qui n’attirent plus et à adopter des stratégies de triangulation qui enjambent les clivages traditionnels.
Qu’en est-il exactement ? Réponses avec trois spécialistes de l’action publique…
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