Accueil>Amérique latine 2011: les nouveaux visages de la gauche
16.12.2011
Amérique latine 2011: les nouveaux visages de la gauche
À propos de cet événement
Le 16 décembre 2011 de 10:30 à 13:00
Présentation des évolutions politiques de l’Amérique latine en 2011 à l’occasion de la parution du Latin American Political Outlook 2011 (collection Les Etudes du CERI, n° 179-180) publié par l’Observatoire Politique de l’Amérique Latine et des Caraïbes (OPALC).
09h30-09h45 : Accueil et introduction par Olivier DABENE, professeur des universités à Sciences Po, chercheur au CERI- Sciences Po
09h45-10h45 : Les évolutions politiques de l’Amérique latine en 2011, par Olivier DABENE et Frédéric LOUAULT, chargé de mission à l’IHEAL
11h00-12h00 : Le narcotrafic, par Marie-Esther LACUISSE, doctorante au CERI-Sciences Po.
2011 a été une année politique de transition en Amérique latine. Le Brésil est entré dans l’ère de l’après-Lula, l’Argentine et le Pérou étaient en campagne électorale, et le Venezuela et le Mexique en pré-campagne. La gauche est sortie renforcée après les faciles réélections de Cristina Kirchner (Argentine) et Daniel Ortega (Nicaragua), la victoire d’Ollanta Humala au Pérou et les débuts prometteurs de la présidence de Dilma Roussef (Brésil), bien décidée à éradiquer la corruption. Mais la gauche devenue gestionnaire s’est aussi éloignée de ses bases sociales. La mobilisation indienne contre un projet routier du président bolivien Evo Morales en est l’illustration. Le mouvement étudiant au Chili est au moins autant dopé par les maladresses du président de droite Pinera que par l’inaction de la gauche pendant les huit années où elle était au pouvoir (2002-2010).
Partout en tout cas la gauche a bénéficié d’une conjoncture économique favorable. Dans un contexte de croissance économique et d’optimisme, la solidarité continentale a conduit à la création de la Communauté d’Etats latino-américains et caribéens (CELAC), organisation vouée à incarner un multilatéralisme continental sans les Etats-Unis. La mini-tournée latino-américaine du président Obama, qui l’a conduit en mars au Brésil, au Chili et au Salvador, n’a pas fait espérer un retournement de tendance : l’Amérique latine est absente de l’agenda de politique étrangère des Etats-Unis, ce qui n’est finalement guère pour lui déplaire.