Parcours civique : accompagner la perte d'autonomie

Pour mon parcours civique, j’ai choisi de me concentrer sur l’assistance portée aux individus concernés par la perte d’autonomie ; mon expérience m’a amené à élargir cette thématique  à travers la question du handicap, des personnes âgées mais également de l’ensemble des individus souffrant d’un certain isolement social.

En 2024, j’ai eu la chance d’effectuer mon action au sein de l’Arche à Cognac, s’inscrivant dans le cadre plus large de la Fédération de l’Arche en France. L’Arche à Cognac comprend quatre Foyers d'Hébergement qui sont situés en ville et qui accueillent au total 30 personnes, un service d’accueil de jour (SAJ) ou centre d’activités de jour et un établissement de services d'aide par le travail (ESAT) dédié à des engagements tels que de la menuiserie ou de la sous-traitance industrielle.

J’ai eu l’opportunité de travailler en SAJ pour animer des activités avec le public accompagné variant de jour en jour comme du dessin, du jardinage, des promenades, des ateliers de bien-être… mais aussi directement en ESAT. Dans ces deux situations, ce fut au plus proche du public bénéficiaire, des personnes en situation de handicap mental, que j’ai effectué mes missions.

En 2025, les ateliers Cord’âge à Poitiers m’ont ouvert leurs portes pour animer également des ateliers et endosser le rôle d’accompagnateur, mais cette fois-ci largement avec un public souffrant d’isolement social dont le profil de l’âge demeurait très varié d’une personne à l’autre (d’où le nom de l’association). 

J’ai pu constater combien les dispositifs d’animation sociale, même modestes, peuvent jouer un rôle structurant dans la revalorisation de l’estime de soi et la reconstitution d’un tissu relationnel. L’action publique, pour être efficace, doit intégrer les dimensions relationnelles et affectives de l’accompagnement social. Par ailleurs, ma participation à ces expériences m’a confronté à la diversité des profils et parcours de vie des usagers, révélant l'importance de proposer des actions différenciées, adaptées aux besoins spécifiques des individus

Enfin, cette expérience a aussi soulevé la question du rôle des acteurs de terrain – animateurs, travailleurs sociaux, bénévoles – dans la mise en œuvre concrète des politiques publiques. Leur marge de manœuvre, leur capacité à créer du lien, à adapter les projets aux réalités locales, constituent des leviers essentiels qui méritent d’être mieux intégrés dans l’analyse des politiques de prévention de l’isolement social.

Une anecdote assez simple et courte à la fois. Lors de mon expérience au sein des Ateliers Cord’âge j’ai appris à une personne d’un âge avancé comment écrire son prénom, chose qu’elle ignorait faire jusque là. Ce fait m’a marqué durablement, de par la pureté de cet échange mais également à travers la réalisation de l’ampleur de mon éventuelle influence positive en tant qu'accompagnateur.