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09.06.2022

Découvrez le réseau de bibliothèques Civica

Saviez-vous que dans le cadre de CIVICA les bibliothèques des universités partenaires se mettent aussi en réseau ? La parole à nos ambassadeurs à la Direction des Ressources et de l'Information Scientifique (DRIS) : Marc Martinez directeur, Cécile Touitou, responsable de la cellule Prospective et co-coordinatrice CIVICA et Sophie Forcadell, coordinatrice Science ouverte.

Pourriez-vous décrire votre rôle dans le réseau CIVICA des bibliothèques ?

   Cécile Touitou, Responsable de la Cellule Prospective & Co-coordinatrice de CIVICA (crédits : Caroline Maufroid)

Cécile Touitou : Pour ma part, j’ai rejoint le projet à la fin du printemps 2021 pour réaliser le “mapping des bibliothèques de l’Alliance”. Ce projet intéressant a permis de consolider une vision partagée des bibliothèques au sein de chaque université. Quelles sont leurs ressources et moyens, leurs publics et services, leurs ambitions pour une future bibliothèque européenne ?

A partir de cet état des lieux, restitué aux participants en décembre, nous avons pu animer avec Sophie quatre ateliers permettant d’approfondir la réflexion autour de ce projet commun. Ces ateliers ont été successivement consacrés à la définition des besoins de l’étudiant européen, aux ressources documentaires qu’il serait souhaitable de présenter sur un portail commun, aux services à proposer, au futur réseau des bibliothécaires.

Sophie Forcadell : La direction scientifique de Sciences Po, coordinatrice du projet CIVICA Research, m’a sollicitée pour contribuer à la réponse à l’appel à projets de la commission européenne dédié à la science ouverte dans le cadre de CIVICA Research. Cela a été l’occasion de proposer une vision collective ambitieuse pour l’ouverture des résultats de la recherche. Une fois le projet démarré, ma collègue Cécile Touitou et moi contribuons aux travaux, soit comme leaders de tâches, soit comme contributrices.

Nous avons embarqué 12 collègues de la bibliothèque pour la réalisation de ces tâches qui répondent à des questions très variées : comment améliorer le support à l’ouverture des données de la recherche sur des disciplines et des méthodes spécifiques en tirant profit du collectif des personnels dédiés au niveau de l’alliance ? Quelles formations expertes et innovantes proposer aux doctorantes et aux doctorants ? Quelles recommandations pour introduire des indicateurs d’ouverture de la science dans l’évaluation de la recherche ?

Qu’est-ce qui vous intéresse particulièrement dans ce projet ?

CT. Pour ma part, étant en charge des enquêtes d’usage à la bibliothèque depuis 2014, je suis particulièrement intéressée par la définition des usages informationnels des étudiants européens. Y a-t-il des spécificités nationales ? Les prescriptions enseignantes en matière de documentation et de lecture diffèrent-elles selon les établissements ? Comment mieux répondre aux besoins et anticiper les changements d’usages que nous avons déjà mesurés après les années COVID qui ont tenu les étudiants loin des campus ? Où se situent les bibliothèques universitaires dans l’écosystème informationnel dans lequel les étudiants sont plongés ? Comment être là où ils ont besoin des services des bibliothèques, sans fantasmes, ni modestie ? Ces domaines sont mes sujets de prédilection et je trouve qu’appuyer une offre de bibliothèques européennes sur des besoins concrets est un beau défi.
 

Sophie Forcadell, chargée de mission sciences ouverte (crédits : Caroline Maufroid)

SF : Sur le sujet de la science ouverte, plus complexe qu’il n’y paraît, l’émulation et le partage des connaissances entre les homologues des services de support à la recherche de chaque université partenaire est particulièrement bénéfique. Une fois que l’on sera dans la phase d’implémentation des actions et des services, ce sera également très bénéfique pour les chercheuses et les chercheurs. Les échanges sont très riches, même s’il faut apprendre à se connaître et s'adapter au caractère éminemment multiculturel de notre coopération. Je crois qu’on peut vraiment avancer, dans le contexte de ce projet, que l’union fait la force !

Marc Martinez : Ce projet, devenu réalité au fil des mois, présente un aspect neuf pour moi : celui d’une alliance européenne, pilotée par un établissement français, au caractère très opérationnel et concret par rapport à celle que j’ai connue sur mon poste précédent, beaucoup plus surplombante et institutionnelle que CIVICA.

Quels avantages offre ce réseau aux étudiants et aux chercheurs ?

SF : Que ce soit au niveau de notre contribution au projet CIVICA Erasmus+ (le volet pédagogique de CIVICA) ou à celui de CIVICA Research, nous n’avons que peu de visibilité sur cette question, mis à part les quelques événements d’ores et déjà organisés qui ont rencontré un succès d’audience. Pour autant, les formations, séminaires, appels à projets organisés dans le cadre des 2 projets sont visiblement bénéfiques aux étudiants et aux chercheurs.

L’implication de Sciences Po dans le projet CIVICA a-t-elle changé votre manière d’appréhender votre poste ?

CT. Mon poste a, pour le moment été plus impacté par ma participation à CIVICA Research. A ce titre, j’ai eu l’occasion de travailler avec des collègues des bibliothèques de toutes les institutions de l’Alliance. Ces échanges quasi quotidiens avec des collègues européens sont très enrichissants et permettent d'or et déjà de contribuer à faire croître cette identité européenne. Cela m’a permis de porter un regard réflexif sur mon travail dans une perspective de collaboration future avec des collègues qui ont d’autres pratiques. Pour le volet ERASMUS, je pense que l’impact se fera sentir dès 2023 et l’entrée dans la nouvelle phase du projet.
 

SF : Mon implication dans CIVICA Research m’apporte une ouverture dans mes fonctions de coordination de la science ouverte à la bibliothèque et de contributrice au groupe de travail Science ouverte & Traitement des données de l’établissement. Cela me permet de mettre mon travail dans une perspective internationale, de me nourrir des apports des collègues partenaires et d’avoir une vision plus claire sur l’évolution de la science ouverte.

Concernant le projet Erasmus+, tout comme Cécile, nous avons été embarquées relativement tardivement mais nous avons proposé un programme ambitieux pour les bibliothèques au sein de la phase 2 de CIVICA. J’anticipe donc que mon poste va évoluer grandement dans ce sens.

MM : J’ai découvert l’étendue du projet CIVICA en arrivant à Sciences Po en septembre dernier. La mise en œuvre de ses deux volets (Erasmus+ et Research) représente une nouveauté dans les missions de direction de bibliothèque que j’ai pu exercer jusqu’à présent. La perspective de travailler en réseau avec dix homologues à l’échelle européenne pique décidément ma curiosité !

CIVICA entre dans une nouvelle phase en fin 2022, pourriez-vous décrire ce qui va évoluer ?

CT. A titre individuel, je pense, et espère, que les contacts avec mes homologues en charge des usages et de la segmentation des besoins des usagers des bibliothèques (volet marketing de mon travail) seront passionnants et ouvriront de nouvelles perspectives tournées vers le futur de l’université, au sens large, et de la place de la documentation en son sein.
 

SF : Je serais très fière de pouvoir contribuer à une coopération concrète et féconde avec nos partenaires des bibliothèques CIVICA. Les bénéfices seront tangibles pour les étudiants et les chercheurs qui auront un accès élargi à des ressources de valeur et sélectionnées ainsi qu’à des services plus experts et plus adaptés à leurs besoins. Ils seront aussi visibles pour les bibliothécaires qui vont expérimenter une coopération multiculturelle inédite (10 partenaires !) et construire un réseau de pairs à haute valeur ajoutée.

Marc Martinez, directeur des ressources et de l'information scientifique à la DRIS
Marc Martinez, directeur de la DRIS (crédits : Caroline Maufroid)

MM : Pour la DRIS, il va s’agir de mettre à profit les quatre prochaines années pour rendre très concrète CIVICA pour les étudiants et chercheurs de Sciences Po comme des établissements partenaires. Le pari pour nous est de faire évoluer, dès 2022 et de manière graduelle, notre organisation et notre fonctionnement pour inscrire CIVICA dans le travail des équipes, au quotidien comme sur la longue durée.

NB: Tous les responsables des bibliothèques du réseau CIVIA se retrouveront en présentiel les 30 juin et 1er juillet 2022 à Sciences Po.

Pour en savoir plus :