Kinmen, un archipel entre Taiwan et la Chine. Entretien avec Alexandre Gandil
Alexandre Gandil, docteur en science politique, associé au CERI, travaille sur une sociologie historique de l’État-nation saisi dans sa matérialité et sa territorialité.
Il a publié en septembre dernier Kinmen, un archipel entre Taiwan et la Chine aux éditions Karthala. Ce petit archipel arraché au continent au milieu du XXe siècle invite avant tout à décentrer le regard porté sur la Chine et sur Taiwan. Entre les deux rives du détroit de Formose, au-delà de la fameuse ligne médiane, il met au défi l’histoire, le politique et la géographie en matière d’édification stato-nationale dans le monde sinophone – et ce, non sans enseignements à tirer à l’échelle globale.
La lecture de Kinmen, un archipel entre Taiwan et la Chine s’impose à qui veut comprendre la question sino-taiwanaise et la menace qu’elle fait peser sur la paix mondiale et aussi à qui veut reprendre à nouveaux frais le rapport de l’État à la nation, dans une perspective comparative.
Nous avons posé quelques questions à Alexandre Gandil qui a accepté de nous apporter son éclairage.