Penser (avec) l’universel

En présence de Nadia Yala Kisukidi, Souleymane Bachir Diagne et Étienne Balibar.

Équivoque, controversé, instrumentalisé, idéalisé ou critiqué, l’universel demeure la toile de fond sur laquelle se déploient de nombreuses questions qui agitent le débat public : les différences, les identités, l’émancipation, le postcolonialisme, les nationalismes, les droits, la démocratie, l’état de droit, le genre et la sexualité… Nous le savons ou le pressentons : on ne pense pas sans l’universel. Le droit, la politique, l’économie, l’écologie et l’ensemble des modes de gouvernement exigent d’en affronter les promesses et les échecs. Le concept semble cependant pris dans une nouvelle querelle des universaux, laquelle se réduit souvent à l’opposition entre des identités et un multiculturalisme qui auraient troublé un universalisme de consensus et de surplomb auquel il faudrait revenir. La discussion se limite alors à considérer l’universel ou l’universalisme tantôt comme une idole, tantôt comme un repoussoir. Contre une telle tendance, l’objectif de cette conversation est d’interroger l’universel en suivant les voies alternatives ouvertes par ces trois penseurs.

Une série de rencontres proposée par la soufflerie Humanités juridiques de l’École de droit de Sciences Po avec la Maison des Arts et de la Création co-animée par Vincent Forray et Julie Saada, présentation de la séance par Sébastien Pimont, Doyen de l’École de droit.