“Nous avons tous besoin que quelqu’un nous regarde"

Auteur de ces propos, Milan Kundera, dans L’Insoutenable légèreté de l’être, distingue quatre catégories selon le type de regard sous lequel nous voulons vivre. 

La première cherche le regard d’un nombre infini d’yeux anonymes, autrement dit le regard du public. La deuxième catégorie, celle des inlassables organisateurs de cocktails et de diners, recouvre ceux qui ne peuvent vivre sans le regard d’une multitude d’yeux familiers. Il y a, troisièmement, ceux qui ont besoin d’être sous les yeux de l’être aimé. Enfin, la quatrième catégorie, la plus rare, est celle de ceux qui vivent sous les regards imaginaires d’êtres absents. Ce sont les rêveurs. De quelle catégorie êtes-vous ?                 

C’est à cette question que nous tenterons de répondre ensemble, durant cette lecture à voix haute d’un court extrait de ce semestre. Après être allés « de la lecture à l’écriture » tout au long de cet atelier, et en nous inspirant d’un certain nombre d’auteurs qui, tout au long de leur vie, se sont interrogés sur la création, le travail d’écrivain, il s’agira d’inverser l’équation et de passer de l’écriture à la lecture.