Les Cosaques : un maintien de l’ordre au nom des valeurs orthodoxes ?

Auteur(s): 

Pierre Labrunie, doctorant, Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC) – EHESS

Date de publication: 
Août 2019

Longtemps relégués aux oubliettes de l’histoire, les Cosaques1 ont effectué un retour spectaculaire dans l’espace public russe depuis la chute de l’URSS. Les populations cosaques, à majorité slave et de confession orthodoxe2,3 , occupaient à l’origine (XVe-XVIe siècles) un territoire compris entre les monts du Caucase au sud, le fleuve Dniepr à l’est et la Volga à l’ouest. Se présentant sous la forme de communautés guerrières libres, elles vivaient principalement de rapines et de mercenariat, avant de passer sous la tutelle des tsars en tant que force irrégulière au XVIIIe siècle. Relativement larges, les fonctions des Cosaques étaient avant tout d’ordre militaire : de la garde des frontières aux escortes, ils ont aussi conquis la Sibérie et l’Extrême-Orient et assuraient l’administration de plusieurs territoires de l’empire. Les armées cosaques ont été dissoutes en 1917 par les Bolchéviques et leurs membres, qui ont majoritairement combattu du côté des Blancs4 lors de la Guerre civile (1917-1923), ont été victimes de répressions. L’avènement de l’Union soviétique a ainsi mis fin à une histoire longue de plusieurs siècles.

Considérées par certains chercheurs comme une fraternité de guerriers5, les communautés cosaques se caractérisaient également par un degré d’autonomie6 et une conception bien particulière de la liberté [volâ] qui a conduit certaines d'entre elles à initier ou à mener des soulèvements contre les autorités russes avant leur incorporation dans l’armée impériale . Elles ont alterné entre ouverture et fermeture au fil des siècles : l’appartenance à la cosaquerie était généralement héréditaire, mais certaines périodes sont marquées par un degré d’ouverture permettant l’intégration de membres exogènes. À partir du XVIIIe siècle, les troupes montées cosaques, équipées d’une tenue uniformisée, comptaient parmi les forces les plus dévouées au tsar et étaient patronnées par l’héritier du trône impérial. Au tournant des années 1980-1990, de nouvelles communautés se sont formées en s’appuyant sur les travaux d’universitaires ou d’amateurs souhaitant raviver les traditions et la culture cosaques. Après plusieurs années de flou durant lesquelles le mouvement de renouveau de la cosaquerie s’est politisé, l’Etat – en accord avec une partie des protagonistes du renouveau – s’est emparé de la question cosaque en proposant ses propres règles du jeu.

Il n’existe7 pas à ce jour de définition consensuelle de la cosaquerie : chercheurs et personnes s’en revendiquant se disputent sur son identité, les uns estimant qu’il s’agit d’une ethnie, les autres d’un sous-groupe ethnoculturel du peuple russe, ou encore d’un ordre militaire [soslovie], au sens de groupe social privilégié . Des études récentes principalement menées par des chercheurs russes ont tenté d’aborder la cosaquerie contemporaine en mettant l’accent sur les processus d’identification et de construction à l’œuvre au sein des nouvelles communautés cosaques. La question du rapport des Cosaques à l’Etat demeure néanmoins centrale, exacerbée par une distinction interne à la catégorie apparue récemment. En effet, la possibilité offerte aux Cosaques d’effectuer un service public (contrat avec l’armée, la police, les garde-frontières, les gardes forestiers, etc.) a opéré une nouvelle fracture dans le monde de la cosaquerie. Ainsi, on parle aujourd’hui de « Cosaques enregistrés » [reestroviki] et de « Cosaques associatifs » [obŝestvenniki], sous-catégories qui ajoutent encore au flou autour de ce renouveau. Les Cosaques « enregistrés » sont réunis au sein de 11 structures associatives – ou armées [vojsko ou vojskovoe kazač’e obŝestvo dans la version officielle] – et ont choisi d’effectuer un service public pour l’Etat. Ils revêtent un uniforme spécifique et sont dotés de signes distinctifs (épaulettes, insignes, grades). De leur côté, les Cosaques « associatifs », qui sont majoritaires, n’entrent pas dans ce cadre balisé par les autorités, mais ils revêtent souvent un uniforme cosaque, pour certains hérité de leurs ancêtres.

Le renouveau de la cosaquerie et les tendances de son développement

Le retour des Cosaques ne pouvait laisser Moscou indifférente. Face à une « renaissance » largement réinventée8,9 , les autorités russes ont dû réagir et proposer un cadre juridique permettant à la fois de contenter les « néocosaques10 » et de limiter leur marge de manœuvre11. Les autorités ont ainsi imposé un enrégimentement, instaurant par décret (N°835) le registre des Cosaques de la Fédération de Russie le 9 août 1995. Simple liste pour les uns, étiquetage pour les autres, le registre est un passage obligé pour tout cosaque désirant effectuer un service public pour l’Etat. Si plusieurs régions et municipalités ont, à partir de la fin des années 1990, favorisé le développement des communautés cosaques, notamment dans sa dimension folklorique et culturelle, elles ont aussi instauré un cadre législatif permettant d’effectuer un service local. C’est la loi N154-F3 du 5 décembre 2005 qui officialise le service public cosaque au niveau fédéral.

Bien que peu précise12, cette loi permet néanmoins de conférer une dimension nationale à ce nouveau type de service. Désormais, les régions et les municipalités ont toute latitude pour organiser le service des membres des structures cosaques associatives enregistrées [kazačʹe obŝestvo], dont les uniformes et les galons ont été précisés par décrets en 2010. Douze types de service sont inscrits dans la loi. Il s’agit donc là d’une organisation de type associatif qui emprunte beaucoup d’éléments au monde militaire et qui permet à ses membres d’effectuer un service public en uniforme cosaque. L’essentiel des effectifs est orienté vers la lutte contre les incivilités et le maintien de l’ordre, ce qui tend à rapprocher les Cosaques de la police. Le 12 janvier 2009 est d’ailleurs créé le nouveau Conseil présidentiel pour les affaires cosaques, qui pilote la politique fédérale et reçoit le soutien du Président Vladimir Poutine. Quatre ans plus tard, ce dernier précise d’ailleurs que « les Cosaques sont parfois plus efficaces que les forces de l’ordre13».

Le service s’accompagne cependant de controverses, car les Cosaques interviennent souvent face à des comportements qu’ils estiment contraires aux valeurs russes14, alors que le Président a pourtant rappelé qu’il fallait que le service cosaque s’effectue « dans le strict respect de la législation15 ». Insistant sur l’importance du patriotisme, Vladimir Poutine a commenté le rôle des Cosaques (enregistrés ou non) partis en Crimée en 2014 dans le film documentaire d’Andreï Kondrachov « Crimée : retour à la maison » [Krym : Put’ na Rodiny] : « c’est un peuple au grand cœur, qui aime travailler et faire la guerre. […] Ils ont été très disciplinés16 ». De fait, la participation de Cosaques dans des conflits armés17 est une donnée bien renseignée, tout comme leur engagement en Crimée et dans le Donbass depuis 2014. Il peut être interprété comme une volonté de défendre les populations russophones présentes sur ces territoires de l’ex-URSS. Ainsi, les Cosaques de l’Armée du Kouban, région russe voisine de la Crimée, sont les premiers à avoir gagné la péninsule pour y assurer la sécurité les armes à la main18, imités en ceci par les Cosaques du Don. L’ataman [chef cosaque] Kozytsine (non enregistré), a pour sa part levé une petite armée pour combattre dans le Donbass19. Les Cosaques patrouillent donc à l’intérieur du pays et participent à des opérations de type paramilitaire au-delà de ses frontières.

Bras armé de l’Eglise et/ou supplétif de l’Etat ?

Si l’Etat a défini les modalités du service cosaque, l’Eglise orthodoxe russe a, quant à elle, joué un grand rôle dans la mise en place de ce service et plus généralement dans le développement de la cosaquerie contemporaine. Dans les textes officiels il n’est pas nécessaire d’être de confession orthodoxe pour intégrer les structures cosaques – pas plus qu’il n’est besoin de prouver son ascendance cosaque – mais les membres des structures cosaques mettent un point d’honneur à revendiquer leur foi chrétienne orthodoxe, l’antienne maxime « un cosaque sans foi n’est pas un cosaque » étant d’ailleurs là pour le rappeler. Dans la pratique, le recrutement au sein des organisations cosaques nécessite d’être baptisé. Le patriarche de Russie Kirill a rappelé dès 2009 que la renaissance cosaque s’effectue dans et avec le concours de l’Eglise orthodoxe.

Le 5 mars 2010 est créé le Comité synodal pour la coopération avec la cosaquerie, qui prend ses fonctions le 31 mai de la même année et pilote la politique de l’Eglise à l’égard des Cosaques. La Conception de l’Eglise orthodoxe russe pour l’orientation ecclésiastique de la cosaquerie, publiée le 9 septembre 2015, précise l’identité religieuse des Cosaques et Kirill expliquait encore récemment que « sans foi orthodoxe, il n’y a pas de cosaque, mais seulement un individu qui revêt l’uniforme cosaque. […] Il ne faut pas porter l’uniforme cosaque si on n’est pas orthodoxe20». La Conception susmentionnée précise par ailleurs que les Cosaques peuvent s’occuper, entre autres, « de lutter contre les délits », ce qui fait écho à la loi sur le service cosaque de 2005. Etant donné le caractère religieux que l’Eglise orthodoxe s’emploie à conférer aux Cosaques et la dimension sécuritaire de leurs pratiques, on est en droit de se demander s’ils ne constituent pas une forme de « vigilantisme religieux », en ceci qu’ils exerceraient des fonctions de maintien de l’ordre déléguées par l’Etat russe et menées au nom de la « moralité orthodoxe »21.

La dimension religieuse, si elle est publiquement affichée par les structures cosaques (dans les déclarations officielles, la presse, mais aussi par la mise en valeur d’objets tels que les icônes) ne saurait se résumer à de la ferveur spirituelle. Certes, les Cosaques sont présents lors des offices religieux, où ils assurent à la fois une présence en montant la garde à l’extérieur des lieux de cultes et en assurant la sécurité lors des grands événements tels que Noël ou Pâques. Mais ces pratiques, qui sont en partie réinventées et participent de la nouvelle identification des Cosaques contemporains, sont-elles fondamentalement liées à la religion ? Les Cosaques œuvrent-ils en priorité pour le bien de l’Eglise ? Le service public ne se substitue-t-il pas au service religieux ? En effet, les Cosaques évoluent dans un contexte de transformation des liens entre l’Eglise et l’Etat sous l’égide de ce dernier22 qui la promeut en pilier de valeurs civilisationnelles propres au monde russe, par ailleurs souvent pensées en opposition au libéralisme occidental. En prenant appui sur les organisations cosaques, les autorités utilisent donc deux leviers : celui de la coercition et celui de la moralisation volontaire de la société, sous couvert de tradition. Le fait de s’appuyer sur des associations, en plus de mettre en avant l’idée d’un engagement désintéressé pour le bien de tous, permet de valoriser celle d’une participation citoyenne des membres de la société civile. Ainsi, si la valeur sociale de la religion joue un rôle important dans la construction du cosaque contemporain, il semble que penser les Cosaques en termes de « bras armé de l’Eglise » revient à les envisager comme des supplétifs de l’Etat russe. La question du lien avec l’Etat me paraît en effet tout aussi importante que celle de la ferveur religieuse des Cosaques contemporains, et je considère qu’il est pertinent de penser les deux conjointement.

Le service cosaque, un vigilantisme culturel piloté ?

Les Cosaques enregistrés qui se revendiquent de l’orthodoxie, patrouillent les rues des villes russes et font ainsi régner ce qu’on pourrait appeler une « Pax Cosaqua » - ou un ordre cosaque - dont les fondements sont en partie à chercher dans les valeurs de l’Eglise. Certaines de leurs activités, et notamment le maintien de l’ordre public, revêtent une dimension coercitive et visent à faire respecter des normes sociales ou juridiques, ce qui les inscrit dans le champ du vigilantisme23,24. Dans la pratique, les membres des structures cosaques enregistrées patrouillent conjointement avec la police dans le cadre d’un contrat signé entre leur structure et l’organe policier. Ainsi, les Cosaques enregistrés, qui sont membres d’une association, agissent comme des représentants de l’ordre non étatiques25 mandatés, voire financés par les autorités26. Il arrive également que les Cosaques « violent la loi pour maintenir l’ordre27 », mais cette violation se déroule régulièrement en présence de policiers. On peut citer, à titre d’exemple, le comportement des Cosaques de l’Armée du Kouban face au groupe militant féministe des Pussy Riots le 19 février 2014 à Sotchi, alors que ce dernier avait organisé une performance anti-Poutine. L’inaction de la police présente sur les lieux pose la question de l’instrumentalisation des Cosaques par les forces de l’ordre, mais aussi celle de leur liberté d’action. Plutôt que d’intervenir, la police a laissé libre court aux Cosaques et n’a pas protégé les Pussy Riots contre leur intervention violente. De même, l’affaire du rappeur Khaski, interpellé le 21 novembre 2018 à Krasnodar (région du Kouban) et condamné pour « trouble mineur à l’ordre public » sur témoignages de Cosaques, ou encore les multiples manifestations solitaires brisées par des patrouilleurs cosaques – accompagnés de policiers – parce qu’elles ne correspondent pas aux valeurs qu’ils défendent, semblent aller dans le sens d’une instrumentalisation de la cosaquerie contemporaine, dont les pratiques, même si elles débordent parfois le cadre légal, sont tolérées par les forces de l’ordre parce que jugées utiles par ces dernières.

En définitive, les activités des Cosaques semblent s’apparenter à une forme de vigilantisme « bon marché28 », une hypothèse qui apparaît renforcée dans un contexte de réforme de l’appareil coercitif29. Les Cosaques opèrent en vue de prévenir toute infraction par la dissuasion ou la prévention, voire d’intervenir là où les policiers ne le souhaitent pas30. Considérés comme des citoyens « lambda », leur tâche consisterait également à prévenir la production de comportements jugés incompatibles avec leurs valeurs – en partie inspirées par l’Eglise – par une présence dissuasive dans l’espace public, participant par là-même à la création de normes de la déviance. On peut citer, pour illustrer cette production de normes, les nombreuses interventions de Cosaques contre des expositions jugées insultantes ou antirusses31 ou encore la dispersion de manifestations solitaires critiques à l’égard des autorités locales ou fédérales32 ou militant pour les droits des minorités sexuelles33. L’Etat encourage le service cosaque, l’accompagne, y compris lorsque les actions des Cosaques s’avèrent illicites. Les normes défendues par les Cosaques sont bien celles que la direction ecclésiastique orthodoxe tend à promouvoir en accord avec les autorités. Ils peuvent ainsi être considérés comme des vigilants religieux à condition de ne pas perdre de vue le rôle que joue l’Etat dans la structuration de l’Eglise et dans l’encadrement du renouveau de la cosaquerie34. Cette dernière participe ainsi des reconfigurations à l’œuvre en Russie postsoviétique tant dans ses rapports à l’Etat qu’à la société russe dans son ensemble.

  • 1. L’utilisation du terme « Cosaque » soulève plusieurs questions. Pour des raisons liées au contexte actuel, marqué par la construction d’un nouvel ethos cosaque, nous lui donnerons le sens de « personne se revendiquant de la cosaquerie » [voir suite du texte].
  • 2. Elena Pavlocna Kalûžnaâ, « Pravoslavie i kulʹtura donskih kazakov [L’orthodoxie et la culture des Cosaques du Don] », Prepodavatelʹ HHI vek, 2011, vol. 2, no 4.
  • 3. Pour le cas ukrainien, voir Serhii Plokhy, The Cossacks and religion in early modern Ukraine, Oxford, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Etats-Unis d’Amérique, 2001, x+401 p. Les Blancs désignent les armées russes formées après la révolution d'Octobre 1917 qui ont lutté contre le nouveau pouvoir soviétique (les Rouges)
  • 4. Les Blancs désignent les armées russes formées après la révolution d'Octobre 1917 qui ont lutté contre le nouveau pouvoir soviétique (les Rouges).
  • 5. Marina Aleksandrovna Ryblova, Statʹ voinom: tradicii socializacii ûnošej i podgotovki voinov v donskoj kazačʹej obŝine [Devenir un guerrier: traditions de socialisation des jeunes et préparation militaire dans la communauté des Cosaques du Don], Volgograd: Izd-vo VolGU., Volgograd, 2016, 280 p.
  • 6. Ainsi qu’une organisation de type « anarcho-démocratique », cf. Shane O’Rourke, The Cossacks, Manchester, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, 2007, p.106.
  • 7. Andrej Viktorovič Filimonov, « Problemy suŝnosti i identičnosti kazačestva v issledovatelʹskih koncepciâh istorii i ètnografii [Le problème de l’essence et de l’identité de la cosaquerie dans les conceptions historiques et ethnographiques] », Gumanitarnyj vektor, 2017, vol. 12, no 1, p. 42‑50.
  • 8. Anton Popov, « Re-enacting “Cossack roots:” embodiment of memory, history, and tradition among young people in southern Russia », Nationalities Papers, 2018, vol. 46, no 1, p. 1‑19.
  • 9. Ol’ga Vladimirovna Rvačeva, « Socialʹnaâ pamâtʹ potomkov kazakov: reprezentaciâ sobytij i obrazov [La mémoire sociale des descendants de Cosaques: représentation des événements-clé et des symboles] », Izvestiâ Volgogradskogo gosudarstvennogo pedagogičeskogo universiteta, 2015, vol. 5, n°100.
  • 10. Sergej Markedonov, « Neokazačestvo na Ûge Rossii: ideologiâ, cennosti, političeskaâ praktika [La néocosaquerie du sud de la Russie: idéologie, valeurs, pratiques politiques] », Centralʹnaâ Aziâ i Kavkaz. Žurnal socialʹno-političeskih issledovanij, 2003, n° 5, vol. 29.
  • 11. Par crainte d’une paramilitarisation généralisée mais aussi du fait de velléités séparatistes.
  • 12. Konstantin Valerievič Bugaev, « Kazačestvo Rossii: neobhodimye izmeneniâ v zakon o službe [Cosaquerie russe: ce qu’il faut changer dans la loi sur le service cosaque] », Obŝestvo i pravo, 2013, vol. 3, n°45.
  • 13. Citation tirée de la conférence de presse de Vladimir Poutine du 19 décembre 2013, disponible en ligne à l’adresse [URL : http://kremlin.ru/events/president/news/19859, consulté le 22.04.2019]
  • 14. Ces interventions incluent également des opérations contre des opposants au pouvoir en place. Voir [URL : https://meduza.io/feature/2018/05/07/krymskiy-polk-i-plastunskaya-sotnya..., consulté le 07.05.18], ou encore [URL : https://www.svoboda.org/a/29724824.html, consulté le 23.01.2019].
  • 15. Citation tirée de la conférence de presse de Vladimir Poutine, du 19 décembre 2013, disponible en ligne à l’adresse [URL : http://kremlin.ru/events/president/news/19859, consulté le 22.04.2019]
  • 16. Réalisé en 2015 à la suite du rattachement de la Crimée à la Russie, le film est disponible sur Youtube à l’adresse suivante : [URL : https://www.youtube.com/watch?v=t42-71RpRgI, consulté le 23.01.19].
  • 17. Ossétie du Sud (1991-1992), Transnistrie (1992), Bosnie (1992-1993), Abkhazie (1992-1993), Première guerre de Tchétchénie (1994-1996).
  • 18. Voir le site officiel de l’Armée des Cosaques du Kouban : [URL : http://www.slavakubani.ru/kkv/ataman/v-krymu-pomnyat-podvig-kubanskikh-k..., consulté le 23.04.18].
  • 19. URL : https://topwar.ru/141569-kazaki-zaschischayut-gosudarstvo-ili-narushayut..., consulté le 30.05.18].
  • 20. [URL : https://ria.ru/20180215/1514703707.html, consulté le 15.03.18].
  • 21. Le mécontentement manifesté à l’égard de la construction d’un crématorium dans la ville de Magadan, dans l’Extrême-Orient russe, fournit un bel exemple de la défense des valeurs orthodoxes : [URL : https://info24.ru/news/v-magadane-svyashhenniki-i-kazaki-pytajutsya-sorv..., consulté le 30.03.18].
  • 22. Kathy Rousselet, « Sécularisation et orthodoxie dans la Russie contemporaine : pour une hypothèse continuiste ? », Questions de recherche, n° 42, CERI – Sciences Po, 2013.
  • 23. Les Johnston, « What is vigilantism? », The British Journal of Criminology, 1 mars 1996, vol. 36, no 2, p. 220‑236.
  • 24. Gilles Favarel-Garrigues et Laurent Gayer, « Violer la loi pour maintenir l’ordre », Politix, 21 décembre 2016, no 115, p. 7‑33.
  • 25. Ibid.
  • 26. Gilles Favarel-Garrigues, « Justiciers amateurs et croisades morales en Russie contemporaine », Revue francaise de science politique, 7 septembre 2018, Vol. 68, no 4, p. 651‑667.
  • 27. Gilles Favarel-Garrigues et Laurent Gayer, « Violer la loi pour maintenir l’ordre », art cit.
  • 28. Laurent Fourchard, « Etat de littérature. Le vigilantisme contemporain. Violence et légitimité d’une activité policière bon marché », Critique internationale, 14 mars 2018, N° 78, no 1, p. 169‑186.
  • 29. La réforme de la police date de 2011
  • 30. Pierre Favre, « Quand la police fabrique l’ordre social, Abstract », Revue française de science politique, 2009, vol. 59, no 6, p. 1231‑1248.
  • 31. Le 1er mai 2018 au Centre Sakharov de Moscou : [URL : https://www.gazeta.ru/social/2018/05/01/11736223.shtml, consulté le 03.05.18].
  • 32. Le 5 décembre 2017 à Krymsk (Kraï de Krasnodar) : [URL : https://typodar.ru/politsiya-i-kazaki-uspeshno-likvidirovali-odinochnyj-..., consulté le 15.03.18].
  • 33. Le 17 décembre 2018 à Volgograd (Oblast de Volgograd) : [URL : https://zona.media/news/2018/12/17/kazaki, consulté le 05.01.19]
  • 34. À ce stade, nous pouvons considérer que les Cosaques constituent une forme de « garde » religieuse symbolique et morale.
Retour en haut de page