La Russie et le conflit du Karabagh : Moscou est-il toujours le maître des horloges ?

Bayram Balci

Le 27 septembre dernier explosait à nouveau et avec une rare intensité la guerre du Karabagh opposant l’Arménie à l’Azerbaïdjan, un conflit communément considéré comme gelé mais dont les étincelles n’ont jamais cessé de faire rougeoyer les braises. Cette fois, la crise est plus profonde. Au point que devant la détermination des forces militaires azerbaïdjanaises qui sont entrées dans le cœur historique du Karabakh, la ville de Chouchi (ou Choucha), l’Arménie a dû accepter, le couteau sous la gorge, un cessez-le-feu qui s’apparente pour elle à une capitulation. En effet, au terme de l’accord scellé sous l’égide de la Russie dans la nuit du 9 au 10 novembre, l’Azerbaïdjan va récupérer ses sept districts adjacents du Karabagh dont il contrôlera la plus grande partie, Bakou ne laisse à l’Arménie qu’un corridor qui lui permet d’être connectée au reste du Karabakh qui demeurera arménien. L’Azerbaïdjan s’octroie aussi un corridor traversant l’Arménie qui lui permettra d’être connecté à sa province de Nakhitchevan située entre l’Arménie, l’Iran et la Turquie et donc dépourvue de continuité territoriale avec l’Azerbaïdjan, ce qui établira une continuité entre la Turquie, l’Azerbaïdjan, la mer Caspienne et le reste du monde turc, soit les Etats turcophones d’Asie centrale, (Turkménistan, Ouzbékistan, Kirghizstan et Kazakhstan), un gain géopolitique précieux pour Ankara dont le rôle a été important dans cette guerre.

La Russie a toujours joué un rôle primordial dans l’arbitrage de ce conflit territorial typique des disputes territoriales qui se sont fait jour dans l’espace post-soviétique dans les années suivant la chute de l’URSS,A chaque nouvel affrontement entre les deux parties, elle a eu un rôle d’arbitre et géré l’arrêt des hostilités. Or aujourd’hui, après plus d’un mois et demi de combats violents, Moscou est resté étonnamment sourd et silencieux comme pris de court par les événements, avant de superviser l’accord de paix entre les deux parties et de montrer qu’il est toujours le maître des horloges. Acteur certes toujours majeur, la Russie doit toutefois constater qu’elle ne règne plus sur son « étranger proche » et qu’il va lui falloir désormais composer avec la présence d’un nouveau venu, la Turquie, qui par son activisme confirme à ses partenaires occidentaux qu’elle est entrée dans une nouvelle phase. 

Retour sur un conflit dans lequel la Russie a toujours été favorable à l’Arménie 

Au nom d’une commune appartenance à la chrétienté, la Russie impériale puis son héritière communiste s’est toujours présentée comme protectrice des chrétiens, justifiant entre autres son annexion de l’Arménie entre 1813 et 1829. Ce rôle protecteur de la Russie à l’égard des Arméniens s’est transformé, à la fin de l’URSS, en soutien militaire et politique de l’Arménie indépendante, qui revendiquait l’annexion du Karabagh, enclave arménienne située en territoire azerbaïdjanais. Ainsi, dans la première phase de la guerre entre Erevan et Bakou, c’est-à-dire entre 1988 et le cessez-le-feu signé en 1994, des « volontaires » de l’armée soviéto-russe ont combattu du côté des forces arméniennes que Moscou a armées. Depuis l’arrêt relatif des hostilités il y a vingt-six ans, l’Arménie, grâce au soutien de la Russie, contrôlait non seulement l’enclave convoitée mais également sept districts azerbaïdjanais nécessaires pour désenclaver le Karabagh et assurer la continuité territoriale de l’Arménie. Cet état de fait a donné lieu à un exode de populations arménienne comme azerbaïdjanaise. Les Azerbaïdjanais ont cependant été plus nombreux à devoir quitter leurs maisons que celles-ci aient été situées en Arménie, au Karabakh ou dans les districts occupés que les Arméniens. 

La Russie avait de nombreuses raisons de soutenir l’Arménie. Ainsi, Moscou souhaitait favoriser l’adhésion d’Erevan à l’Union eurasiatique et à la structure de défense collective, l’Organisation du traité de sécurité collective, soit l’OTAN russe. A contrario, Bakou s’est toujours montré plus rétif à toute forme d’association avec Moscou, perçu comme héritier de la tradition coloniale russe. Néanmoins, malgré les liens historiques qui faisaient de l’Arménie son protégé, un protectorat diraient certains, de la Russie qui toujours venait au secours d’Erevan, force est de constater que les choses ont changé depuis le 27 septembre dernier. 

En effet, les rapports de force entre les deux protagonistes impliqués dans le conflit ont évolué ces dernières années tout comme le contexte régional et les liens entre les puissances régionales, Russie, Turquie et Iran. Moscou doit désormais tenir compte de cette nouvelle réalité dans son traditionnel arbitrage du conflit entre les deux pays du sud Caucase. 

Plus de vingt-cinq ans après le cessez-le-feu, le contexte est désormais favorable à Bakou 

L’Azerbaïdjan, humilié par l’occupation arménienne du Karabagh et celle des districts adjacents, n’a cessé de se préparer idéologiquement, politiquement et militairement à récupérer ces territoires afin de recouvrer son intégrité territoriale. Force est de constater que vingt-cinq ans de diplomatie n’ont pas permis de conclure un accord de paix. Le statu quo dont le prolongement est jugé à juste titre fort désavantageux pour la partie azerbaïdjanaise a alimenté le désir de revanche et de réparation de cette dernière qui réclame le respect du droit internationale et de nombreuses résolutions des Nations unies qui qui exigeaient le retrait des forces arméniennes des districts et la mise en place de négociations sur le statut du Karabagh. La propagande guerrière de Bakou a soigneusement entretenu la vindicte nationale et instrumentalisé le sujet à des fins nationalistes si bien que la question du Karabagh est devenue une affaire sacrée, la seule capable d’unir les forces au pouvoir et l’opposition et de souder l’opinion publique plus va-t-en-guerre que jamais à la veille de l’opération militaire de septembre dernier. 

Sur le plan international, l’Azerbaïdjan n’est plus le pays isolé qu’il était durant les premières années de son indépendance. Le pouvoir s’est durci et stabilisé sous la présidence de Heydar Aliyev et de son fils llham à la tête du pays depuis 1993, qui ont su mettre fin à plusieurs années de troubles et de tentatives de putschs par des seigneurs de guerre qui ont bien failli provoquer une partition du pays en 1992 et 1993. Les dirigeants ont su construire une politique étrangère multidimensionnelle qui s’appuie sur de bonnes relations avec la Russie, la Turquie, l’Iran, les États-Unis et Israël, pays qui avec l’allié turc a très largement contribué à la préparation militaire et technologique de Bakou pour sa guerre au Karabagh. 

Si Bakou n’est pas membres des structures d’intégration militaire et politique promues par la Russie, c’est-à-dire l’Organisation du traité de sécurité collective et l’Union eurasiatique, respectivement conçues pour rivaliser avec l’OTAN et l’Union européenne, le pays a su habilement manœuvrer pour ne pas se mettre Moscou à dos, notamment en ne montrant aucun désir de rapprochement avec l’Occident, erreur commise, aux yeux de Moscou, par la Géorgie et l’Arménie. De même, contrairement à nombre de pays de l’ex-URSS, Bakou n’a pas connu de révolution de couleur, teintées d’un esprit antirusse que Moscou n’a jamais pu tolérer. Enfin, le sentiment d’hostilité à vis-à-vis de la Russie est faible au sein de la société azerbaïdjanaise. La langue et la culture russes conservent un certain prestige, notamment au sein des élites bakinoises. Enfin, Erevan n’a pas vu le resserrement des liens économiques entre les deux pays depuis la fin de l’URSS.

De son côté, l’Arménie n’a cessé de commettre des erreurs politiques qui sans rompre l’alliance traditionnelle du pays avec la Russie l’ont affaiblie comme elles ont contribué au rapprochement de Moscou et de Bakou. 

Certaines de ces erreurs relèvent de ce qu’on pourrait appeler le « nationalisme du faible » . Focalisées sur la question du génocide de 1915, les élites arméniennes ont toujours refusé toute concession sur le Karabakh. En outre, le Premier ministre Nikol Pashinyan, arrivé au pouvoir en 2018 à la suite d’une révolution de couleur, qui se voulait un combat contre la corruption et qui lorgnait vers l’Ouest, a balayé d’un revers de la main les 1, notamment en affirmant que le Karabagh devait être rattaché à l’Arménie, au mépris de vingt-cinq ans de discussions entre les deux parties sous l’égide du Groupe de Minsk chargé par l’OSCE de régler le conflit. Mais ce sont surtout les transformations de la Russie elle-même qui ont conduit le pays à réduire son soutien à Erevan. Pour l’expliquer, il convient de s’arrêter sur les deux autres acteurs majeurs de la région, la Turquie et l’Iran. 

L’Iran, traditionnellement pro-arménien malgré sa proximité religieuse (le chiisme est prédominant dans les deux pays) avec l’Azerbaïdjan dont il se méfie pour des raisons géopolitiques et plus particulièrement en raison des bonnes relations que Bakou a su tisser avec les États-Unis et Israël, a lui aussi évolué dans un sens défavorable à Erevan. La défense de la cause arménienne a été abandonnée par la République islamique contrainte de tenir compte de la forte sympathie des Azéris d’Iran (environ vingt millions de personnes) pour leurs frères d’Azerbaïdjan. En outre, l’Azerbaïdjan est devenu, depuis la mise en place de l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan de 1996 une puissance pétrolière et gazière importante pour les approvisionnements en matières premières.

De son côté, la Turquie, qui s’est installée dans un islamo-nationalisme musclé après l’échec de sa politique d’intervention en Syrie et le coup d’Etat raté de 20162, s’est détachée de son ancrage occidental qui l’obligeait à une certaine modération dans le conflit arméno-azerbaïdjanais et à une retenue face à une Russie qu’elle peut désormais concurrencer dans son pré carré. Là encore, Erevan a sous-estimé les bouleversements profonds engendrés par ces mutations du pouvoir turc qui souhaite désormais jouer un rôle de plus en plus important en dehors de ses frontières.

Toutefois, l’erreur qui a été véritablement fatale à l’Arménie est de ne pas avoir su lire les transformations de la Russie dont les intérêts divergent aujourd’hui d’avec ceux d’Erevan.

La Russie n’a plus les mêmes intérêts dans le conflit du Karabagh 

Face à une Arménie intransigeante mais faible et isolée et à un Azerbaïdjan déterminé et renforcé, la Russie n’a eu d’autre choix que de neutraliser la première pour ménager le second. Par ailleurs, à ces paramètres s’ajoute le changement d’équilibre géopolitique de la région : pendant que l’Iran botte en touche, ou plutôt cesse de soutenir l’Arménie pour affirmer sa solidarité avec l’Azerbaïdjan, la Turquie accroît son soutien à l’Azerbaïdjan dans un contexte où son rapprochement avec la Russie lui permet d’être plus influente dans le Caucase. 

Comprendre la nouvelle position de la Russie dans le conflit du Karabagh oblige à faire un détour et à analyser l’attitude de la Turquie dans cette guerre, et, plus essentiellement encore de la nouvelle configuration complexe des relations bilatérales russo-turques qui dépasse largement la question du Karabagh. 

La Turquie est dirigée par un gouvernement de coalition dont une des composantes, le Parti de l’action nationaliste, est solidaire des milieux nationalistes des autres pays turcophones auxquels il est très lié. L’Azerbaïdjan a toujours été plus perméable que les autres pays de l’espace turcique aux thèses panturquistes. Le nationalisme du gouvernement turc ne se limite pas à cette seule formation, le principal parti du pays, l’AKP (Parti de la justice et du développement) et son dirigeant le président Recep Tayyip Erdogan, qui après deux premiers mandats d’une politique libérale pro-européenne entre 2002 et 2011, a désormais une conduite plus nationaliste et critique vis-à-vis d’un Occident perçu comme hostile à la Turquie et à son allié azerbaïdjanais. S’estimant, comme la Russie, incompris et mal aimé par un Occident selon lui excessivement favorable aux thèses arméniennes dans le Karabagh, Ankara a accru son engagement en faveur de l’Azerbaïdjan, s’impliquant militairement par des conseils mais aussi en fournissant des armes, notamment des drones et semble-t-il en transférant sur le terrain des mercenaires syriens pour épauler la partie azerbaïdjanaise. 

La Russie a été obligée de reconnaître, non sans amertume, que trente après la chute de l’URSS, elle n’a plus les moyens de décider seule de la destinée de ses anciens vassaux, qui ont gagné en autonomie et imposé leur souveraineté nationale, à l’instar de l’Azerbaïdjan. Ainsi, de nouveaux acteurs se sont imposés, comme la Turquie dans le Caucase et en Asie centrale, et la Chine, qui grignote, au moins économiquement, l’espace caucasien et centrasiatique habituellement dévolu à la Russie. Au Caucase, la situation notamment militaire et sécuritaire est critique pour Moscou. Si l’espace post-soviétique ne cesse d’être disputé à la Russie sur les plans économique, politique, idéologique, c’est la première fois que la compétition investit le terrain militaire. Ainsi, l’implication militaire turque, qui a permis à l’allié azerbaïdjanais de récupérer ses territoires perdus, constitue un camouflet pour Poutine, qui voit la Turquie revenir militairement dans le Caucase, région d’où les Ottomans avaient été chassés par les troupes du tsar il y a près d’un siècle et demi. Poutine, qui a besoin de la Turquie sur d’autres théâtres que le Caucase, notamment en Syrie et en Libye, et qui apprécie qu’Ankara tienne l’Occident à distance, ne peut qu’accepter l’incursion militaire turque dans le Caucase 

Poutine a su tirer profit de la mésentente entre la Turquie et ses alliés traditionnels occidentaux pour affaiblir, voire déstabiliser, l’OTAN, mais il est aujourd’hui obligé d’en payer le prix, c’est-à-dire de faire dans le Caucase quelques concessions à la Turquie puisqu’il ne contrôle pas le bouillant Erdogan. Par ailleurs, en prenant ses distances d’avec l’Occident, la Turquie s’est rapprochée de la Russie, un processus que Poutine soutient, afin d’éloigner encore davantage la Turquie de l’Occident et ainsi de déstabiliser ce dernier Alors que le rapprochement turco-russe intervenu à la faveur de la crise syrienne (bien qu’Ankara et Moscou défendent des positions opposées dans ce pays) nuisait à l’OTAN , la Russie s’est montrée plus coopérative et à l’écoute des problèmes sécuritaires de la Turquie Par exemple, puissance mandataire de fait en Syrie, Moscou a laissé Ankara intervenir pour mieux assurer la sécurité de sa longue frontière avec la Syrie un temps perméable à la guérilla des Kurdes du PKK, qui s’était renforcée en raison du soutien occidental à cette organisation pourtant classée terroriste par les Occidentaux eux-mêmes dans le cadre de la lutte contre Daesh De plus, profitant de la défiance occidentale devant le fait de vendre des missiles Patriot à la Turquie, Poutine a réussi à vendre ses missiles S 400 à Ankara, utilisant Ankara pour affaiblir le rival occidental. Par ailleurs, la coopération économique et énergétique entre la Russie et la Turquie est si importante et diversifiée que les économies des deux pays sont étroitement interdépendantes. En d’autres termes, politiquement, stratégiquement, économiquement, la Russie a accompagné l’émancipation turque hors du giron occidental, quitte à voir Ankara s’épanouir dans l’espace caucasien, ce qui a favorisé l’Azerbaïdjan dont l’entente avec la Turquie est bien connue. 

Nous pouvons tirer plusieurs conclusions de cette guerre du Karabagh qui aura duré six semaines. A Erevan, le pouvoir du Nikol Pashinyan ressort affaibli et le Premier ministre pourrait être poussé à la démission, un signal pour tout gouvernement arménien qui s’émanciperait trop de Moscou. En revanche, en Azerbaïdjan le pouvoir autoritaire du président Ilham Aliyev devrait se renforcer. 

On observe la mise en place d’un nouvel ordre régional qui possède les caractéristiques suivantes : 

– La Russie qui qui a supervisé le plan de paix signé entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan a montré qu’elle demeurait la principale force dans son pré carré dans lequel elle se renforce même. En effet, une première dans l’histoire du conflit, elle va pouvoir déployer une force miliaire de 2000 hommes, ce qui était inespéré pour elle notamment quand on sait la réticence de l’Azerbaïdjan à toute forme de présence militaire russe dans le Caucase. 

– La Turquie gagne du terrain dans le Caucase, son soutien à l’Azerbaïdjan a été déterminant dans la victoire de Bakou. En termes de rétribution, elle obtient un corridor entre le Nakhitchevan et l’Azerbaïdjan, ce qui pour elle signifie une connexion avec le reste du monde turcophone, une ligne de communication allant d’Istanbul aux steppes d’Asie centrale, c’est-à-dire la réalisation du vieux rêve turcique.

– L’Occident s’efface un peu plus dans la région puisque les co-présidents du Groupe de Minsk, la France et les Etats-Unis, ont été quasiment absents durant les six semaines du conflit qui s’est achevé grâce à des négociations auxquelles ils n’ont pas été invités. De leur côté, la Turquie et la Russie ont montré qu’elles sont capables d’agir de concert dans plusieurs endroits (le Karabagh, la Libye, la Syrie) en dépit d’intérêts divergents et en tenant à l’écart un Occident invité à reconnaître les mutations d’un ordre international qui n’est plus ce qu’il était. 


Une version de ce texte est parue sur Orient XXI.

  • 1. Le Groupe de Minsk de l’OSCE a présenté en 2007 les Principes de de base pour un règlement pacifique du conflit du Haut- Karabagh. Ces principes de Madrid servent de base de travail au processus de paix mené par le Groupe de Minsk et comportent les points suivants : - Restitution des territoires occupés entourant le Haut- Karabagh à l’Azerbaïdjan - Statut intérimaire pour le Haut- Karabagh garantissant l’autodétermination et la sécurité - Etablissement d’un couloir terrestre (Latchin) reliant l’Arménie au Haut- Karabagh - Décision quant au statut juridique du Haut Karabagh par une future déclaration de volonté revêtant un caractère obligatoire du point de vue politique - Droit de retour à leurs anciens lieux d’habitation pour toutes les personnes déplacées et les réfugiés Mise en place de garanties de sécurité internationales comportant le stationnement d’une opération de maintien de la paix (Source : Politique de sécurité : analyses du CSS, n° 131, avril 2013)
  • 2. Le 15 juillet 2016, une tentative de coup d’Etat contre le pouvoir de Recep Tayyip Erdogan, orchestré par divers groupes issus de l’armée avec le soutien de la nébuleuse de Fethullah Gülen a provoqué un contre coup d’Etat initié par le président Erdogan qui s’est traduit par un renforcement de la politique intérieure et de la répression qui rapproche la Turquie, alliée traditionnelle des pays occidentaux, des régimes autoritaires (Russie, Iran, Chine).
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