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Grand Oral

Présentation de l'épreuve

L'épreuve du Grand Oral s'appuie sur l'expérience du semestre hors les murs de la 5ème année de Master et ce, quelle que soit sa forme : stage, séjour d'étude à l'étranger, mémoire, projet personnel ou projet spécifique en cours dans certaines écoles. Il s'agit d'en extraire une problématique en lien avec les enseignements fondamentaux suivis dans le Master. Afin de valider le Grand Oral, une des obligations de scolarité (cf. article 43 du Règlement de scolarité, PDF, 140 Ko), il faut obtenir la moyenne et une session de rattrapage est organisée pour chaque session.

Formes du Grand Oral

  1. Si le semestre hors les murs s'effectue sous la forme d'un stage, le Grand Oral se présente sous la forme d'une présentation orale fondée sur une note de synthèse (cf.ci-dessous).
  2. Si le semestre hors les murs s'effectue sous la forme d'un mémoire de recherche, le Grand Oral se présente sous la forme d'une soutenance de mémoire. La forme de cette soutenance est déterminée par les écoles.
  3. Si le semestre hors les murs s'effectue sous la forme d'un autre type de projet pédagogique, le Grand Oral se présente sous la forme d'une soutenance de projet. La forme de cette soutenance est déterminée par les écoles.

Les écoles préciseront directement à leurs étudiants et étudiantes les conditions d'orientation, d'accompagnement et/ou de soutenance. Le choix de la langue pour le Grand Oral est déterminé par les écoles. Dans le cas d’une prestation en anglais, la maîtrise du niveau C1 minimum est requis. Certaines écoles ou certains programmes peuvent avoir des particularités liées aux attentes du secteur de la spécialité (École de journalisme et Master droit économique).

Durée du Grand Oral

L'épreuve dure 25 minutes décomposée entre : 10 minutes pour la restitution du travail réalisé 15 minutes pour l'échange fondé sur le sujet présenté et sur son projet professionnel à venir ainsi que le retour sur son parcours éducatif.

Il est enfin rappelé aux candidats qu’une ponctualité absolue et une tenue vestimentaire correcte sont exigées.

Supports pédagogiques complémentaires :

Section #note-synthese

Note de synthèse

La note de synthèse est une composante essentielle du Grand Oral. Rappelons que ce dernier n’est pas une épreuve de spécialité mais l’occasion de mesurer les acquis de l’étudiant ou de l'étudiante au long de sa scolarité à Sciences Po et sa capacité à les mettre en relation avec son expérience préprofessionnelle (stage, projet collectif), le tout dans une perspective pluridisciplinaire. Il s’agit de resituer le sujet, aussi technique soit-il, dans une problématique d’intérêt général, capable de retenir l’intérêt de non-spécialistes (à commencer par l’un des deux membres du jury qui n’est pas expert du domaine concerné). En conséquence, la note doit éviter l’abus de sigles (ces derniers doivent toujours être explicités).

La note de synthèse permet de présenter, en amont de l’épreuve, dans des rubriques apparentes :

  1. les données personnelles complètes : nom, prénom, nationalité, école, master, stage suivi (lieu, date, fonction).
  2. les définitions précises des notions-clefs du sujet : « genre », « économie sociale », « État de droit », « société civile », « changement climatique », « globalisation », « juridisation », « migrants », « réfugiés », « soft power » etc. sont autant de mots d’usage courant dans les médias dont l’absence de définition entraîne souvent des débats vains.
  3. less données factuelles et chiffrées fondamentales. Il est ainsi impossible de présenter un sujet de politique culturelle, quel qu’il soit, sans connaître le budget global de la culture et du secteur étudié (cinéma, livre, patrimoine…) dans le pays considéré. De même, tout sujet sur le changement climatique doit indiquer les émissions globales des gaz à effets de serre ainsi que leur évolution et leur répartition par grandes zones géographiques. À défaut, l’étudiante et l’étudiant peuvent être assurés que ces questions leur seront posées lors de l’entretien oral.
  4. La problématique choisie pour le Grand Oral nourrie à la fois par ses connaissances académiques et son expérience professionnelle (voir fiche 2 « Dégager la problématique »). La problématique ne saurait se limiter à ce que Max Weber appelait « l’éthique de conviction » (« il faut que », « il n’y a qu’à », « les droits de l’homme exigent que », « l’intérêt général veut que ») : les aspects politiques, juridiques, économiques, financiers et techniques, tout comme les considérations sociologiques (qui est pour ? qui est contre ?) de tout enjeu collectif doivent être examinés par celles et ceux qui se destinent à des postes de décision, privés ou publics (voir fiches 3 et 4  sur l’argumentation). Le positionnement attendu des candidates et candidats au Grand Oral est celui de « l’éthique de responsabilité », pour parler encore comme Max Weber. Cette éthique a bien pour objet l’amélioration du fonctionnement de nos sociétés, mais tient le plus grand compte du contexte et des conséquences prévisibles de l’action préconisée. Ainsi, sur la question de la transition énergétique, la note comme l’exposé ne sauraient se contenter de postuler la supériorité des énergies renouvelables sans tenir compte de leurs coûts comparatifs, des questions techniques en suspens (stockage) et de leurs éventuels effets pervers (cf. l’abandon du nucléaire en Allemagne). 
  5. Une bibliographie succincte (10 titres maximum) mais précise et conforme aux règles académiques (normes de présentation françaises ou anglo-saxonnes, selon la langue choisie) : elle devra indiquer de façon équilibrée des ouvrages fondamentaux, des articles scientifiques et des ressources d’actualité en ligne. L’absence de toute référence aux grands penseurs politiques et aux grands théoriciens de l’économie et de la sociologie, quel que soit le sujet, n’est pas acceptable après 5 ans d’études supérieures. Encore une fois, le Grand Oral n’est pas une épreuve de spécialité. Sur des sujets portant sur le « soft power » ou le « smart power », il faut évidemment mentionner les travaux de Joseph Nye sur ces notions mais aussi songer aux intuitions de Machiavel :  le prince ne doit-il pas faire preuve non seulement de la « force du lion » (hard power) mais aussi de la « ruse du renard » (smart power) ?

Document à télécharger : modèle de note de synthèse (PDF, 95 Ko)

Cette note sert, comme l’exposé, de support au jury pour alimenter sa discussion. Rappelons que l’étudiant et l’étudiante doivent effectuer leur présentation orale sans notes, ni documents : donc sans sa propre note de synthèse à connaître le plus précisément possible.

L’exposé ne doit en aucun cas être une simple répétition de la note. Il doit présenter les éléments suivants :

  • Un résumé rapide des données et définitions principales de la note.
  • Une reprise et un développement de la problématique.
  • Un plan clair et logiquement articulé.
  • Une réponse à la problématique par la confrontation des connaissances académiques et des enseignements de l’expérience professionnelle ou de la recherche

À noter : des événements ou des données nouvelles peuvent survenir (c’est particulièrement le cas dans les relations internationales ou la politique intérieure) sur le sujet choisi entre la remise de la note et l’épreuve orale : l’étudiante ou l’étudiant en fera état et aura la liberté de modifier si nécessaire la perspective choisie dans la note. En tout état de cause, il est attendu des candidates et candidats qu’ils connaissent les derniers développements de leur sujet et le jury ne manquera pas de les interroger sur ce point lors de l’entretien.

L'appréciation du jury porte sur la prestation orale, mais une note de synthèse ne respectant pas les prérequis pourra conduire à une minoration de la note finale. Seront ainsi évalués pendant l'oral la capacité à conceptualiser, à mettre en perspective, à argumenter, à structurer son propos, et à relier son expérience acquise, ses diverses connaissances et compétences pour traiter une question complexe d'ordre professionnel. L’intérêt de la problématique retenue, la variété et la qualité de l’argumentation, ainsi que le recul critique de l’étudiant, tant par rapport à son expérience professionnelle qu’à son acquis académique, seront particulièrement valorisés dans la notation La vocation pluridisciplinaire de Sciences po doit impérativement se retrouver dans l’épreuve finale au terme de cinq années de scolarité théorique et pratique. Quelle que soit la spécialité, l’on attend donc des considérations tirées d’autres champs disciplinaires : historiques et politiques en droit, juridiques en relations internationales et en économie, etc. Bien entendu, les grandes articulations du raisonnement ainsi que l’essentiel de l’argumentation doivent relever du champ disciplinaire principal.

Le Grand Oral est certes l’occasion d’une vérification des connaissances et de la cohérence de la réflexion ; mais il est également une épreuve d’engagement intellectuel. Contrairement à une certaine légende sur la « méthode Sciences Po », la conclusion d’une réflexion n’est jamais une demi-mesure, encore moins un refus de choisir et de s’engager du type « d’un côté de l’autre » ou « la vérité est entre les deux ». Quel que soit le plan choisi, chaque partie doit marquer une progression par rapport à l’état initial de la question établi en introduction et aboutir à une position claire, même si elle est nuancée.

L’étudiant et l’étudiante disposent de tout le temps nécessaire pour bien préparer la note de synthèse sur le fond comme sur la forme. Elle doit être écrite en caractères Times New Roman caractère 12 et paginée. Le nombre de mots doit être indiqué (800 hors données personnelles et bibliographiques. Dans le cas d’une note dans une langue étrangère à la candidate ou au candidat (français ou anglais), la relecture par un « native speaker » est indispensable. Sciences Po, tout particulièrement au niveau du master, est une école très internationale, où il est aisé de trouver un condisciple qui peut relire la note. Le jury sera désormais très attentif à la correction de la langue dans l’intérêt même des candidates et candidats, qui seront immédiatement confrontés à cette exigence en entrant dans la vie professionnelle.

Pour les modalités d’envoi - exclusivement en version électronique - des informations précises sont communiquées ultérieurement directement par mail à l’étudiant.

Cette session aura lieu du mardi 14 au vendredi 24 mai inclus. La date de passage de chaque étudiant repose sur les disponibilités des membres du jury.

Pour cette session, l'envoi de la note de synthèse aura lieu le mardi 2 avril 2024 au plus tard (avant minuit) pour communication aux membres des commissions de jury. Aucune note ne sera acceptée après cette date.

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