HANDICAP ET TRAVAIL

Les caractéristiques de la discrimination en emploi des Américain·es « perçues comme » handicapé·e·s (« REGarded AS » disabled ou REGAS)

Discriminations

Workplace discrimination and the perception of disability

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Rehabilitation Counseling Bulletin
  • Date :
  • Langue : en
  • Discipline : Psychologie ; Sociologie
  • Méthode : Quantitative
  • Thématique secondaire : Discriminations ; Insertion professionnelle ; Handicap au travail ; Maintien dans l’emploi ; Aménagements
  • Type de handicap : Tous ou non spécifié
  • Zone d’étude : États-Unis
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Sujet précis

Les caractéristiques de la discrimination en emploi des Américain·es « perçues comme » handicapé·e·s (« Regarded as » disabled ou REGAS).

Méthodologie

Base de données: Integrated Mission System (IMS) de l’ Equal Employment Opportunity Commission (EEOC).

Cette base continent les archives de 2 millions d’allégations anonymisées. Les auteur·e·s ont sélectionné les plaintes pour motif de discrimination à l’emploi selon le titre 1 de l’American with Disabilities Act, déposées et closes entre le 26 juillet 1992 et le 31 décembre 2008. Leur échantillon inclut 338 861 allégations de personnes qui revendiquent des handicaps documentés (DOCumented DISabilities ou DOCDIS) et 34 222 allégations de personnes qui revendiquent être perçues comme handicapées (« REGarded AS » ou REGAS).

Principales conclusions

Sur le plan des caractéristiques sociodémographiques, la proportion d’hommes, de plus de 50 ans, et de minorités ethno-raciales, est un peu plus importante parmi les REGAS que parmi les DOCDIS.
Les employeurs attaqués par les REGAS sont des structures de plus petite taille que celles attaquées par les DOCDIS, dans les secteurs des transports, de la manufacture et de la construction (plutôt que du commerce, de l’information, de la finance, de l’administration).Les REGAS émettent davantage d’allégations que les DOCDIS que concernant des licenciements, des refus d’embauches, des réintégrations, et moins d’allégations concernant les aménagements raisonnables, le harcèlement, et les actions disciplinaires.
Quoique, pour les deux groupes, les juridictions donnent très majoritairement raison aux employeurs, les employé·e·s REGAS obtiennent plus souvent gain de cause que les employé·e·s DOCDIS (26,2 % VS 22,5%). Les auteur·e·s l’expliquent par le fait que la discrimination ne relève pas seulement de la « stigma theory » (des préjugés conscients envers un individu ou un groupe, étiquetés d’une certaine manière), mais aussi et surtout de la « causal attribution theory » (des biais cognitifs).