Sujet précis

L’impact des caractéristiques des programmes de réadaptation professionnelle (Vocational Rehabilitation ou VR) sur la situation en emploi et sur les revenus (en distinguant sécurité sociale et salaires) de Norvégien·ne·s ayant touché l’« assurance pour un handicap temporaire » (TDI) sur une période déterminée, après cette période. 4 formes de réadaptation sont comparées : (1) emploi subventionné en entreprise ordinaire (2) emploi subventionné en milieu protégé (3) éducation dans des écoles/universités ordinaires et (4) formation destinée spécialement aux usagers du TDI

Méthodologie

Base de données : données récoltées par Statistics Norway, portant sur l’ensemble des 345 000 périodes où les enquêté.e.s touchaient le TDI survenues entre 1996 et 2005 pour des personnes âgé·e·s de 18 et 57 ans au début de la période. 49 % de ces personnes ont entrepris un programme de réadaptation professionnelle dans l’une de ses 4 formes, les 51 % restantes sont la population de référence.

Les auteurs effectuent d’abord une régression simple, qui mesure à la fois l’effet de participer à la réadaptation professionnelle et celui de se la faire proposer/imposer, puis une régression qui instrumentalise les caractéristiques des environnements (c’est-à-dire l’entité administrative de référence et l’année de début), dans le but d’isoler l’effet propre de la participation à la réadaptation professionnelle, et donc ce qui serait une stratégie individuelle payante.

Principales conclusions

De manière descriptive, les personnes qui entreprennent une réadaptation professionnelle sont plus jeunes que les autres et leur salaire antérieur est plus faible.
La régression simple met en évidence que les administrations qui ont les résultats les plus favorables sont celles qui dispensent les réadaptation professionnelle sous forme (par ordre décroissant): de formations scolaires/universitaires, d’emplois subventionnés en entreprise ordinaire, d’emplois protégés, et enfin de formations spécialisées.
Dans la régression instrumentée, à l’échelle individuelle, les stratégies qui entraînent le plus d’emploi et les salaires les plus élevés post-TDI sont l’emploi subventionné en entreprise ordinaire (effets encore plus prononcés pour les hommes et les populations jeunes) et le formation scolaire/universitaire (surtout pour les femmes et les populations d’âge moyen), la première stratégie devenant de plus en plus efficace au fil de la période 1996-2005 et la seconde, de moins en moins. Le travail protégé et les formations spécialisées, en revanche, réduisent les chances d’occuper un emploi et le niveau de salaire post-TDI.