Sujet précis

Rétrospective de l’Americans with Disabilities Act 20 ans après : historique et évolution, description, enjeux et critiques, implications pour les formations de travailleurs sociaux.

Méthodologie

Référence à des textes juridiques, aussi bien législatifs (législation américaine pré-Americans with Disabilities Act (ADA) et ADA) que judiciaires (arrêts de Cours), et à des enquêtes statistiques.

Principales conclusions

Les auteurs retracent rapidement la genèse de l’Americans with Disabilities Act (ADA), à partir de la législation ayant suivi les civil rights movements. Ils présentent ensuite la structure en 5 titres de l’ADA : emploi, services publics, aménagements publics, services de télécommunications, dispositions diverses.

Ils reprennent ensuite la définition du handicap de la loi : la présence d’une déficience physique ou mentale documentée qui limite substantiellement une/des activités de la vie ou être considéré par autrui comme ayant une telle déficience. Se fondant sur les statistiques du U.S. Census Bureau, les auteurs précisent qu’environ 20 % des Américain·es peuvent correspondre à cette définition.

Ils caractérisent ensuite la population des personnes handicapées comme moins éduquée, plus afro-américaine, plus féminine que la moyenne, puis évoquent les faibles taux d’emplois (entre 40 % et 68 % selon les types de handicaps d’après le U.S. Census Bureau, 2006). Ils synthétisent les critiques portant sur les prémisses de l’ADA En 4 catégories : avantages iniques, usages malhonnêtes, coût économique, inefficacité.

Ils expliquent ensuite comment les jurisprudences ont fixé le périmètre de la loi, précisant l’immunité du gouvernement contre les poursuites judiciaires de personnes handicapées pour discrimination en emploi, et la prise en compte des compensations dans la détermination des « limitations substantielles ».

Enfin, les auteurs mentionnent deux difficultés des écoles de formation des travailleurs sociaux dans l’application de l’ADA : le cas des personnes avec des problèmes de santé mentale et de celles avec des difficultés d’apprentissage. Les auteurs se demandent s’il faut les admettre en formation pour se conformer à l’ADA, ou si ces handicaps sont incompatibles avec l’exercice du métier et la protection des clients.