HANDICAP ET TRAVAIL

Les conduites des professionnel·le·s des ressources humaines du privé et du public suite à la législation anti-discriminatoire américaine.

Discriminations

HR’s role in managing disability in the workplace

, ,
Employment Relations Today
  • Date :
  • Langue : en
  • Discipline : Management
  • Méthode : Quantitative
  • Thématique secondaire : Discriminations ; Insertion professionnelle ; Handicap au travail ; Évaluation de politique publique ; Aménagements
  • Type de handicap : Tous ou non spécifié
  • Zone d’étude : États-Unis
.ris

Sujet précis

Les conduites des professionnel·le·s des ressources humaines du privé et du public suite à la législation anti-discriminatoire américaine.

Méthodologie

Statistiques descriptives sur les réponses de 1237 professionnel·le·s des ressources humaines, dont 834 du secteur privé (membres de SHRM (Society for Human Resource Management) et de WBGH(Washington Business Group on Health)) et 403 du public (provenant de 96 agences), à des questionnaires passés par téléphone en 1998/1999. L’échantillon du secteur privé est tiré aléatoirement, ce n’est pas spécifié pour celui du public. Les questionnaires portent sur les dispositions relatives à l’emploi de l’Americans with Disabilities Act (1990) et du Rehabilitation Act (1973).

Principales conclusions

  • Aménagements : les professionnel·le·s RH du public rapportent en faire davantage que ceux du privé. Dans le privé, les décisions d’aménagement sont surtout prises par les responsables RH, et dans le public, par les supérieur·e·s hiérarchiques. Les 2 groupes rapportent majoritairement tenir à jour des données sur les aménagements, la pression à le faire est dite plus forte dans le public. Dans les 2 groupes, le mode de résolution de conflit le plus fréquent est l’appel à un conseiller juridique.
  • Recrutement : dans les 2 groupes, rendre les informations accessibles aux personnes handicapées sensorielles est la modification dite la plus difficile à faire dans le processus; le niveau de difficulté rapporté pour cela est 3 fois plus élevé dans le privé. Les professionnel·le·s du public disent maîtriser une gamme plus large de techniques (recours à un interprète langue des signes, formats d’impression adaptés, …) que ceux du privé.
  • Carrière et avancement : dans les 2 groupes, les manques d’expérience et de compétences des personnes handicapées sont les barrières à l’avancement les plus citées, tandis que les coûts (aménagements, supervision, formation) sont jugés peu importants. Le poids des stéréotypes est 2 fois plus cité dans le public (43 % VS 22%). Dans les 2 groupes, l’engagement de la direction est perçu comme le moyen le plus efficace de contrer les barrières. Le rôle prêté aux incitations fiscales est presque 3 fois plus élevé dans le public (69 % VS 25%)
  • Syndicats : 3 fois plus présents dans le public (73 % VS 23%). Dans les 2 groupes, la mission principale des syndicats en lien avec le handicap est de représenter les personnes handicapées dans les discussions sur les aménagements.
  • Formation : pour les 2 groupes, changer le regard sur le handicap est la mesure dite la plus utilisée, mais aussi la plus difficile à faire. L’accessibilité des sessions est davantage garantie dans le public que dans le privé pour les handicaps sensoriels (91 VS 41 % pour les handicaps auditifs, 77 VS 36 % pour les handicaps visuels). Les sujets les moins abordés en formation sont ceux portant sur les maladies mentales, sur les lacunes des plans de santé, sur la législation, et sur les ressources écrites à propos des aménagements.