HANDICAP ET TRAVAIL

L’évolution de l’écart entre les taux d’emploi des personnes handicapées et des personnes valides (« disability gap ») au Royaume-Uni suite à l’adoption et la mise en œuvre du Disability and Discrimination Act (1996)

Insertion professionnelle

Has the Disability Discrimination Act closed the employment gap ?

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Disability & Rehabilitation
  • Date :
  • Langue : en
  • Discipline : Sociologie; Analyse de politique publique
  • Méthode : Quantitative
  • Thématique secondaire : Insertion professionnelle ; Évaluation de politique publique
  • Type de handicap : Tous ou non spécifié
  • Zone d’étude : Royaume-Uni
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Sujet précis

L’évolution de l’écart entre les taux d’emploi des personnes handicapées et des personnes valides (« disability gap ») au Royaume-Uni suite à l’adoption et la mise en œuvre du Disability and Discrimination Act (1996).

Méthodologie

Base de données : General Household Survey (GHS), analyse longitudinale de 10 vagues entre 1990 et 2001. Le nombre de répondant·e·s varie entre 19 193 et 24 657 selon les années. L’échantillon est restreint aux populations en âge de travailler, soit 18-60 ans pour les femmes et 18-65 ans pour les hommes.

Les auteur·e·s comparent l’écart entre les taux d’emploi (activité rémunéré au moment de l’enquête) des personnes « avec une maladie ou un handicap de longue durée » et les personnes sans, avant l’adoption du Disability Discrimination Act (période 1990-1996) et après sa mise en œuvre (période 1998-2001). Ils précisent que la proportion de personnes handicapées est relativement stable sur la période, entre 17,5 % et 20,5 %.

Principales conclusions

Sur l’ensemble de la période 1990-2001, les taux d’emplois standardisés par l’âge ont légèrement augmenté pour les personnes valides (78.3% à 82.4%) et ont diminué pour les personnes handicapées (54.3% à 45.9%).

L’écart entre les taux populations valides et handicapées est en moyenne de 27.8% sur la période 1990-1996 (pré- Disability Discrimination Act (DDA)) et de 35.4% sur la période 1998-2001 (post-DDA), ces résultats étant statistiquement significatifs au seuil de 5 %. Au fil de la période 1998-2001 (post-DDA), l’écart a continué à augmenter régulièrement, de 34.8% en 1998 à 36.5 % en 2001.

Les auteur·e·s concluent que ce résultat est cohérent avec les critiques émises par les académicien·ne·s et les activistes du champ du handicap à l’égard du DDA. Comme limite de l’étude, ils précisent qu’il n’est pas possible de s’assurer que les personnes se déclarant handicapées dans l’enquête recoupent exactement les ressortissant·e·s du DDA, et qu’en l’absence de panel, il n’est pas possible d’étudier l’impact du DDA dans les trajectoires individuelles.