HANDICAP ET TRAVAIL

Étude des causes de la prévalence d’emplois précaires (c'est-à-dire temporaires ou par contrats indépendants) et de temps partiels parmi les personnes handicapées.

Insertion professionnelle

Barriers or Opportunities ? : The Causes of Contingent and Part-Time Work Among People with Disabilities

Industrial Relations : A Journal of Economy and Society
  • Date :
  • Langue : en
  • Discipline : Économie
  • Méthode : Quantitative ; Qualitative
  • Thématique secondaire : Insertion professionnelle ; Handicap au travail ; Discriminations ; Emploi temporaire ; Travail indépendant ; Temps partiel ; Évaluation de politique publique
  • Type de handicap : Moteur ; Auditif ; Visuel ; Mental
  • Zone d’étude : États-Unis
Accéder à l’article
.ris

Sujet précis

Étude des causes de la prévalence d’emplois précaires (c’est-à-dire temporaires ou par contrats indépendants) et de temps partiels parmi les personnes handicapées , en testant 3 hypothèses :

  1. les contraintes induites par l’état de santé ( « health problems that make traditional full-time jobs difficult or impossible for many people with disabilities »)
  2. la désincitation liée aux limites de revenus (« earnings limits ») des programmes d’aide sociale gouvernementaux
  3. la discrimination directe par l’employeur
L’hypothèse 1 est la seule qu’elle valide finalement.

Méthodologie

Bases de données :

  • Current Population Survey (CPS) 1995, 1997, 1999, 2001
  • Survey of Income and Program Participation (SIPP) 1990-1994 et suppléments 1999
  • Vague 2000 d’enquête auprès des ménages du Rutgers Center for Public Interest Polling
Analyse restreinte aux 18-64 ans. La taille de l’échantillon varie selon les régressions, elle dépasse toujours le millier de répondant·e·s.

Analyse quali : 12 entretiens semi-directifs auprès de personnes handicapées en emplois précaires ou temps partiels, identifiées et recontactées suite à la vague 2000 de l’enquête du Rutgers Center.

Principales conclusions

De manière descriptive, les personnes handicapées occupent davantage d’emplois précaires ou temps partiels que les personnes valides. Parmi celles qui occupent ces emplois, elles sont plus nombreuses que les personnes valides à déclarer qu’elles préféreraient un emploi temps plein. Parmi les raisons invoquées par les personnes handicapées pour le recours au temps partiel, les limitations liées à la santé et l’impossibilité d’exercer un autre emploi arrivent en tête ; tandis que les motifs liés au marché du travail (volonté de flexibilité, …) ne sont pas plus prévalents que pour les personnes valides.

La fréquence des consultations médicales, documentée par SIPP, et les entretiens quali, mettent en évidence l’état de santé moins bon des personnes handicapées, qui se répercute sur le travail. L’auteure trouve une corrélation statistique forte entre les mesures de santé et le statut en emploi.

Une expérience naturelle (absence de changement de statuts en emploi suite aux changement d’earnings limitations de juillet 1999) , recoupée avec les entretiens quali, invite l’auteure à réfuter l’hypothèse d’une désincitation.

Enfin, le constat que le type d’emploi des personnes handicapées est peu sensible à l’état du marché du travail, couplé avec une étude des discriminations auto-reportées par les personnes handicapées, invite l’auteure à réfuter aussi l’hypothèse des discriminations.