Sujet précis

Évaluer l’impact du type d’emploi sur la qualité de vie.

Méthodologie

Lettres envoyées à 707 personnes ayant un handicap mental, à partir de bases de données d’agences pour l’emploi dans les zones métropolitaines autour de Perth, en Australie. Ces agences proposaient des emplois protégés et/ou ordinaires. 117 des personnes contactées ont accepté de participer. Ces personnes ou leurs tuteurs.rices ont été contacté.e.s pour des entretiens sur leur qualité de vie (20 à 85min).

Le guide d’entretien se base sur le Quality of Life Questionnaire de Schalock et Keith, 1993, qui comprend 4 facteurs : la satisfaction, la compétence/productivité, l’empowerment, et l’intégration sociale. Toutes les questions se basent sur une échelle de 1 à 3, en fonction des réponses de l’enquêté.e. La fiabilité des réponses  est acceptable pour les auteurs quand le score alpha de Cronbach est de 0,72, mais les résultats de tous les facteurs y sont inférieurs. Les auteurs décident d’outrepasser cette première condition. Les auteurs ont également utilisé le Functional Assessment Inventory pour déterminer les capacités de travail et les déficiences des personnes enquêtées, pour les comparer avec le lieu de travail.

Principales conclusions

Statistiques descriptives : 38% de femmes, 62% d’hommes. âge moyen de 31 ans. Majorité vivant chez leur famille (58%), 27% indépendants et 18 dans des logements communs. 64 personnes travaillaient ordinaires, contre 53  en milieu protégé. Il y a une grande disparité dans les durées d’emploi des enquêté.e.s. Le salaire horaire moyen était de 5,7$ australiens, avec des variations de 0,17cents/heure à 15$/heure. CHI2: pas de relation entre genre et type d’emploi; relation positive entre logement commun et travail protégé, et relation positive entre milieu ordinaire et logement avec la famille/indépendant.
Mann Whitney U-test: les travailleurs.ses en milieu protégé sont plus âgé.e.s, des emplois plus longs, et des salaires plus bas.

Analyse du questionnaire – les travailleurs en milieu ordinaire ont des scores de qualité de vie plus élevés que ceux et celles en milieu protégé. Néanmoins, quand les capacités sont prises en compte, le type d’emploi n’a pas d’effet sur la qualité de vie pour les travailleurs.ses avec une capacité de travail faible, tandis que les participant.e.s avec des capacités de travail élevées ont des qualités de vie supérieures. Les auteurs concluent sur le fait que ces résultats ne prenaient pas en compte le salaire, et que celui-ci risque d’influencer grandement les résultats.