Sujet précis

Identification des caractéristiques socio-démographiques et médicales qui prédisent le fait de prendre un congé maladie dans les 5 ans après un diagnostic de cancer.

Méthodologie

Bases de données : Cancer Registry of Norway, couplé avec le panel Forløpsdatabase Trygd (FD-Trygd) pour sélectionner 2008 personnes âgées de 18 à 61 ans, diagnostiquées du cancer en 1999, en emploi en janvier 2004, éligibles au congé maladie ; et un groupe de contrôle de 3240 personnes aux mêmes caractéristiques mais sans diagnostic de cancer.

Étude par régression logistique des chances de prendre un congé maladie (de plus de 16 jours) chaque année entre 1999 et 2004, en fonction de caractéristiques socio-démographiques (âge, sexe, niveau d’études, statut familial, niveau de salaire) et médicales (type de cancer, gravité du cancer).

Principales conclusions

Les taux de congés maladies (CM) des personnes diagnostiquées augmentent drastiquement l’année du diagnostic (ils passent de 12 à 62% pour les hommes, de 20 à 71% pour les femmes), puis diminuent par la suite (de 10 à 15 points de % la première année, avant de se stabiliser autours de 30% pour les femmes et de 22% pour les hommes). Par la suite, ces taux restent environ supérieurs de moitié à ceux des personnes sans diagnostic. Parmi les populations avec et sans diagnostic, les taux de CM sont plus élevés pour les femmes que pour les hommes sur toute la période.

Pour les personnes avec et sans diagnostic, l’âge élevé, le faible niveau d’éducation, travailler dans le secteur de la santé et du social, et avoir pris un CM en 1999, sont significativement associés au fait de prendre un congé maladie en 2004. Pour les personnes diagnostiquées seulement, être célibataire avec des enfants est associé à davantage de CM en 2004 (les taux sont significatifs aussi pour les personnes sans diagnostic, mais pas augmentés par rapport aux personnes sans enfants) Pour les personnes non diagnostiquées seulement, être une femme est statistiquement associé à davantage de CM en 2004.

Après contrôle des caractéristiques sociodémographiques, les personnes qui prennent le plus de CM sont, dans cet ordre, celles concernées par : un cancer du rectum, un cancer des ganglions, un cancer « autre », une leucémie, un cancer de la prostate, un cancer du sein, pas de cancer. Un cancer étendu est statistiquement associé à davantage de CM qu’un cancer local.