HANDICAP ET TRAVAIL

Les transitions professionnelles des personnes touchées par une maladie chronique

Thématiser les transitions professionnelles comme rupture avec normes du travail, pour les personnes ayant une maladie chronique.

Maintien dans l’emploi

Les transitions professionnelles des personnes touchées par une maladie chronique

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Sociologies Pratiques
  • Date :
  • Langue : fr
  • Discipline : Sociologie
  • Méthode : Qualitative
  • Thématique secondaire : Maintien dans l’emploi ; Handicap au travail ; Temps partiel
  • Type de handicap : Maladie invalidante
  • Zone d’étude : France
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Sujet précis

Thématiser les transitions professionnelles comme rupture avec normes du travail, pour les personnes ayant une maladie chronique.

Méthodologie

Observations de 48 séances de groupes de parole et de groupes comme « Clubs maladies chroniques et activité », avec 78 personnes participant en tout.

Entretiens individuels de 77 femmes et 26 hommes.

Principales conclusions

4 stratégies par rapport aux horaires et conditions de travail pour les personnes ayant une maladie chronique:

  1. Masquer la maladie au risque de sa santé et prétendre que le travail est « comme avant ».
  2. Travailler autrement : repenser le projet de vie selon les intérêts et les capacités (exercer le même métier mais dans d’autres conditions, choisir un centre d’intérêt et se reconvertir dedans…).
  3. Limiter son temps de travail : par exemple chercher des CDD (dont les emplois aidés) par crainte de non-respect des horaires ou d’obligations de poursuivre le travail après les horaires. Ces nouveaux postes peuvent mener à un déclassement professionnel. Pour la plupart des enquêté.e.s, l’idéal serait de pouvoir contrôler les conditions de travail, soit par le cumul d’emplois différents, ou le travail indépendant.
  4. Transformer les conditions de vie au travail de l’intérieur : « Si certains ont accepté des emplois moins qualifiés que ceux qu’ils avaient occupés jusqu’à la survenue de leur maladie, beaucoup reconnaissent être plus en phase avec ce qu’ils sont en exerçant un métier pour lequel ils sont reconnus pour eux-mêmes, et moins pour ce qu’ils font (Molinier, 2011) » (p.69). Les sociologues expliquent que les participant.e.s des groupes de parole semblent conditionner leur travail à un minimum de valeurs, et ne veulent plus être poussé à travailler contre leurs principes.