Sujet précis

Les auteurs.ices étudient la perception qu’ont les personnes handicapées mentalement de leur activité journalière, et plus particulièrement l’erreur que celles-ci peuvent faire en confondant activité occupationnelle et « véritable » emploi. Ils.elles cherchent à tester l’impact de la perception du statut d’employé.e sur d’autres variables. Ils.elles réalisent également un bilan de l’emploi des personnes handicapées mentalement de plus de 40 ans en Irlande.

Méthodologie

Exploitation de l’Intellectual Disability Supplement of the Irish Longitudinal Study on Aging et du National Intellectual Disability Database, (2010-2011). Recueil des données via CAPI. 3 variables explicatives créées (situation professionnelle, paie et situation professionnelle perçue) + variables à expliquer créées (santé perçue, solitude, difficultés à participer à des activités sociales, dépression).
Échantillon représentatif de 753 personnes (55% de femmes), consentantes à l’enquête. 46% de réponses. L’échantillon initial représente 8,6% de la population handicapée mentalement de plus de 40 ans en Irlande. Âges entre 41 et 90 ans, avec 46% entre 50 et 64 ans. Les personnes de plus de 65 ans sont retirées de l’échantillon, puisque retraitées. En terme de handicap mental, tous les niveaux (moyen, modéré, sévère et profond) sont représentés dans l’échantillon utilisé.
Test du chi2 + régressions multinomiales, linéaires et logistiques.

Principales conclusions

Statistiques descriptives : 6,6% des enquêté.e.s étaient dans un « véritable » emploi payé – ceux-ci.celles-ci travaillaient en moyenne trois jours avec un salaire hebdomadaire de 77,02€, éducation primaire, logement indépendant/en groupe, 91,7% excellente, très bonne ou bonne santé,, 20% en difficulté dans les activités sociales, 12% dans le milieu protégé (en moyenne 4,7 jours travaillés et 29,6€ en salaire hebdomadaire, éducation primaire/secondaire, logement indépendant/en groupe, 25% en difficulté dans les activités sociales), 7,4% en situation d’emploi perçue, 73,5% au chômage (handicaps les plus lourds/profonds, 41,2% sans éducation, logement résidentiel, 60% en difficulté dans les activités sociales)

Pas de différences en terme de participation aux activités sociales selon la situation professionnelle. La santé auto-évaluée était plus haute pour les personnes étant employées (véritable empl oi, milieu protégé ou situation d’emploi perçue) que pour les personnes au chômage. Les personnes en milieu protégé ou en situation perçue ont plus de chance d’être en dépression que ceux.celles avec un véritable emploi. Pas de relation établie entre sentiment de solitude et les autres variables.