Portraits de femmes cinéastes

  

Présentation du projet : Clotilde Richalet Szuch

Photographe au Festival de Cannes depuis plusieurs années, j’ai été totalement fascinée par l’événement des « 82 Femmes » lors du Festival de Cannes 2018 qui luttaient pour la parité dans l’industrie cinématographique et militaient pour la signature de la charte « 50/50 pour 2020 ».

Le pari était lancé avec nombres de chiffres et de statistiques à l’appui : la lutte pour la parité, l'égalité des chances et une plus grande transparence dans les instances de décision est en marche. Mais lutter contre l'invisibilisation du travail des femmes dans l'industrie cinématographique n'est pas qu'un problème européano-américain.

Des industries plus jeunes et précaires sur le continent Sud-Américain font également entendre leurs voix.

A travers la Colombie, l'Équateur, le Pérou, la Bolivie, le Chili, l'Argentine, le Paraguay, l'Uruguay et le Brésil; des actrices, productrices, distributrices, chef op, gérantes de cinéma, directrices de festival, preneuses de son, maquilleuses ... montent des collectifs et des associations pour ouvrir la discussion sur ce sujet de la parité; dans le cinéma comme dans la vie.

Au travers d’interviews avec 300 d'entre elles, j'ai essayé de mieux comprendre leur vision de la condition féminine en Amérique du Sud, du rôle de la femme dans la société contemporaine et des luttes menées pour la parité dans l'industrie cinématographique du continent. Et bien sûr : j'ai fait un portrait.

Nous avons eu des conversations sur la parité dans le monde du cinéma, sur la liberté d'expression et le droit à la création, sur l'influence du contexte politique et social dans leurs œuvres. Des conversations entre femmes et entre artistes. Des conversations sur le besoin de créer, partager et transmettre.

A chacune j’ai demandé leur point de vue sur 3 sujets :  

  • La montée des marches des 82 Femmes pour la parité au Festival de Cannes 2018
  • La place de la femme dans l’industrie cinématographique de leur pays
  • La dynamique cinématographique sur le continent Sud-Américain

Voici leurs témoignages.

 

Remerciements : Olivier Dabène

Ce dossier a été réalisé dans le cadre d'un projet civique d'étudiantes du campus de Poitiers de Sciences Po que l'OPALC a été fier d'accompagner. Le travail fourni sous la direction de Clotilde Richalet Szuch permet d'offrir au public une collection extrêmement riche de témoignages sur le cinéma latino-américain, et au-delà sur la condition de la femme artiste et bien d'autres sujets. Fidèle à sa démarche de mise à disposition de documents et sources, l'OPALC élargit ses centres d'intérêts au cinéma et, plus généralement, à toutes formes d'expression artistique ayant un contenu ou une portée politique.

Merci à Camila Cornejo (Guatemala, Venezuela), Amalia Cueva (Ecuador, Chile), Sabina Taborga (Bolivia), Barbara Winkelried (Perú) et Gabriela Portillo (Guatemala, México).

Et merci à Clotilde Richalet Szuch pour la confiance placée en nous.

 

 

SOMMAIRE:

ARGENTINA : La révolution féminine est en marche et le cinéma est une de ses armes

BOLIVIA : Une lutte constante pour briser les stéréotypes de la place de la femme, qui se voit cantonnée à celle de femme au foyer

BRESIL : Chez le géant indépendant, cas particulier du continent, les femmes se battent toujours pour s’imposer

CHILE : Un avant-après la dictature de Pinochet qui a fait naître des vocations et s’élever des voix dans la lutte de la place des femmes dans la société et au cinéma

COLOMBIA : Des documentaires sur les indigènes en passant par le trafic de drogues, les femmes cinéastes s'intéressent aux sujets sensibles de la société colombienne à travers le documentaire

ECUADOR : Dans cette industrie cinématographique jeune l’égalité des chances n’a pas su s’imposer dès ses prémices

PARAGUAYAprès 2 guerres successives qui ont mises à mal le pays, les femmes aident à la reconstruction de la société paraguayenne et de l'industrie cinématographique

PEROU : Un héritage du schéma binaire : Homme-Réalisateur et Femme-Productrice compliqué à rompre 

URUGUAY : Enclavé entre les puissances cinématographiques du continent, l’Uruguay bénéficie des coproductions avec ses voisins pour se développer

VENEZUELA : L’exil nécessaire à la liberté de créer sous la pression politique

 

 

 

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