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Le centre de recherche de l'École de droit

Un centre de recherche généraliste et critique

L’École de droit de Sciences Po n’est pas seulement un lieu d’enseignement, mais constitue également une unité de recherche, regroupant une vingtaine de professeurs, une quarantaine de chercheurs doctorants, des chercheurs affiliés et des post-doctorants qui y sont attachés. Le centre de recherche est le laboratoire d’accueil du Programme doctoral de droit de Sciences Po.

Les recherches menées à l’École de droit ont notamment pour ambition de décloisonner la recherche juridique, de cerner les trajectoires historiques et les fondements théoriques et épistémologiques des objets juridiques, d’identifier les territoires émergents du droit et d’analyser les enjeux juridiques de la globalisation et des crises contemporaines. L’équipe de recherche couvre un large spectre des branches du droit, du droit public au droit privé , du droit international à l’histoire du droit, du droit comparé au droit des discriminations, de la régulation des réseaux et technologies numériques au droit de la crise environnementale.

Le projet scientifique de l’École de droit se définit autour d’une grammaire commune alliant réflexion sur les opérations du droit, interdisciplinarité et approche critique, pluraliste et globale.

Trois axes principaux caractérisent les recherches collectives du centre de recherches de l’École de droit, au-delà des recherches individuelles riches et variées de ses membres :

  • Culture et humanités juridiques : Plusieurs recherches de l’École de droit développent une réflexion sur l’objet juridique, sa généalogie, sa construction, ses usages, ses opérations et sa culture, en mobilisant les ressources de l’anthropologie, de la philosophie, de l’histoire, de l’esthétique, de la littérature, de l’art ou encore du droit comparé. Cet axe de recherche interroge d’une part la culture juridique, dans son fonctionnement interne et sa réalité sociale, la « fabrication » de sa pensée et de ses modes de raisonnement, ainsi que les cultures juridiques au pluriel, particulièrement les échanges et porosités des systèmes de droit, et d’autre part explore l’imaginaire du droit, ce qu’il produit comme monde et récit, et comment le monde le construit en retour. Un dialogue entre droit et humanités s’est particulièrement développé. 
  • Économie politique du droit : L’École de droit travaille à saisir les formes d’économisation du droit, les liens qui s’établissent entre le marché et les normes, notamment autour de ses recherches en analyse économique du droit, en droit de la concurrence et de l’innovation, de l’arbitrage international, des défis environnementaux.  Des travaux ont également été développés sur les transformations contemporaines de la propriété, les communs, la responsabilité et les obligations. Cette attention à l’économie politique du droit interroge particulièrement les questions distributives du droit et son impact en termes de justice globale.
  • Globalisation, Crises et Transitions : L’École de droit a développé une approche critique particulière des transformations globales de la société et du droit qui et s’attache à expliciter les contours et le contenu d’un « droit global » et à penser le droit en proposant une approche non « stato-centrée » de la production des normes, en s’attachant au droit transnational globalisé et aux objets juridiques globaux. Cette perspective critique sur la globalisation s’attache notamment aux diverses crises et transitions qui traversent désormais notre contemporanéité, qu’elles soient écologiques, digitales, sécuritaires, sociales, démocratiques, migratoires ou sanitaires. La recherche menée porte une attention toute particulière à la situation du Sud Global et aux approches post-coloniales et décoloniales, jugées essentielles pour penser la globalité du droit de manière plurielle.

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