04/12/2023
Judith Sarfati-Lanter (Sorbonne Université, CRLC) et Catherine Larrère (philosophe, professeure émérite à Paris I Panthéon-Sorbonne) : « Ecrire et penser la nature à la voix active »
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Séance format hybride
Event in Français
SEMINAIRE INAUGURAL
Les transitions sociales-écologiques : Analyses et politiques
Anne-Laure Beaussier (CSO), Éloi Laurent (OFCE), Bruno Palier (CEE)
7 février 2024 de 9h30 à 13h, à Sciences Po,
Salle K.011, 1 Place Saint-Thomas d'Aquin 75007
Lien d’inscription : https://forms.gle/1g8mbKmjB9czGPnm7
Les enjeux sociaux des transitions écologiques (climat, biodiversité, écosystèmes, ressources)
apparaissent de plus en plus centraux dans les publications académiques comme dans les politiques
publiques à tous les niveaux de gouvernements. Du côté académique, un nombre croissant de
publications et projets croisent les enjeux d’inégalités et de dégradations environnementales
(Chancel, 2022 ; Laurent, 2022) mettent en lumière les possibles conflits distributifs pouvant naitre
des politiques de réduction des émissions de CO2 (Palier, 2024), tout comme les inégalités produites
par les politiques climatiques (Boyce, 2018). Le potentiel régressif des politiques d’atténuation, telles
que les taxes sur le carbone (Zachmann et al., 2018) fait notamment l’objet d’une attention
croissante à mesure que se matérialisent les risques sociaux associés à de telles politiques, pour les
ménages à faible revenu mais aussi pour ceux « juste au-dessus » (Beaussier, Chevalier, Palier 2024).
Ces travaux ont récemment alimenté des débats universitaires nourris sur les politiques de
« transition juste » (Garcia-Garcia et al., 2022 ; Bauler et al. 2021) susceptibles de concilier protection
de l’environnement et bien-être social, soulignant la nécessité d’aligner politiques climatiques et
sociales (Duit, Feindt et Meadowcroft, 2016 ; Gough, 2016), s'efforçant de définir un « État-
providence soutenable » (Büchs, 2021 ; Hirvilammi et al., 2023) voire un « État social-écologique »
(Laurent, 2024) au sein duquel se déploieraient des « politiques éco-sociales » (Mandelli, 2022).
Rassemblant des chercheur(e)s de plusieurs laboratoires de Sciences po de disciplines diverses
(science politique, économie, humanités environnementales, sociologie, etc.), ce workshop constitue
le premier acte d’une série d’évènements qui se dérouleront à Sciences Po à partir du premier
semestre 2024 sur la question des transitions sociales-écologiques dans le cadre de l’initiative SET
(social-ecological transitions) portée par l’OFCE, le CEE et le CSO. Il vise à encourager les
collaborations entre chercheur(e)s intéressé(e)s par ces questions, au-delà des frontières
disciplinaires ou institutionnelles et proposera un tour d’horizon des travaux menés en interne et en
externe.
Cette première session sera ainsi l’occasion de discuter deux présentations proposant un état des
lieux de la recherche sur les politiques éco-sociales (M. Mandelli) et un retour sur les travaux du Haut
Comité pour la transition juste mis en place par le gouvernement fédéral belge (A. Fransolet). Ces
interventions seront discutées et prolongées par une table ronde consacrée aux recherches en cours
sur les enjeux sociaux des transitions environnementales en vue de mettre en valeur les différentes
approches en présence et les possibles synergies auxquelles elles pourraient aboutir.
PROGRAMME
9h30-9h45 Accueil et café
9h45-10h
Introduction : l’initiative SET, intention et programme 2024
Anne-Laure Beaussier, Éloi Laurent, Bruno Palier
10h – 10h30
State of the art of the research on eco-social policies
Matteo Mandelli (LIEPP)
10h30 – 11h00
Retour sur les travaux du Haut Comité pour une transition juste
Aurore Fransolet (ULB)
11h – 11h15 Coffee break
11h15 – 12h15
Roundtable
Les enjeux sociaux des transitions environnementales: vers un
agenda de recherche interdisciplinaire
Pierre Charbonnier (CEE)
Sophie Dubuisson Quellier (CSO)
Charlotte Halpern (CEE)
Joost De Moor (CEE)
Mattieu Saujot (IDDRI)
Eloi Laurent (OFCE)
Bruno Palier (CEE)
Modération : Anne-Laure Beaussier (CSO)
12h15-12h30 Conclusion et pistes pour la suite
12h30 Déjeuner
Event in Français
Les doléances comme mode de formulation de l'injustice et comme dispositif de régulation des mécontentements
Salma HARGAL (Univ. de Lille)
"Votre Majesté, refuge du monde" : pétitions, doléances et accès des immigrés algériens aux droits dans l'Empire ottoman (1830-1914).
Isabelle THIREAU (EHESS-CECMC)
Réaffirmer ce qui est présumé partagé. Les plaintes des citoyens chinois auprès de l'Administration des lettres et visites (1952-2022).
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Event in Français
Location:
Certaines d'entre nous ont du savoir, mais nous voulons en acquérir davantage. Voix tanganyikaises pour des filles et des femmes (1939-1961)
Florence WENZEK,
(Université Lyon 2)
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Event in Français
18 janvier 2024, 17h-19h, séance exclusivement en italien
Intervenante :
Anna Lisa Tota (Università Roma Tre)
La mémoire de l’attentat de Bologne dans l’Italie républicaine
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Event in Français
Location:
Séance coordonnée par Michele Sollai
Yi-Tang Lin (Université de Zurich), "La politique de l'alimentation : Les sciences agronomiques et alimentaires entre la Chine, Taiwan et l'Afrique de l'Ouest (1950-70)"
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Event in Français
Location:
Formé en janvier 2021, notre collectif de recherche compte actuellement dix doctorant.es du Centre de Sociologie des Organisations (CSO) et du Centre de Recherche sur les Inégalités Sociales (CRIS) qui abordent dans leur travail la question du sens écologique que certain.es acteur.ices donnent à leurs pratiques. L’objet de notre collectif de recherche est de s’interroger sur la pluralité des sens donnés à ces notions, par les acteur.ices comme par les sociologues qui les observent.
Périodicité
Un mercredi par mois, en salle CS16 de 16h à 18h à Sciences Po au 1, place Saint-Thomas 75007 Paris.
Le séminaire est ouvert à tout.e.s sur inscription (obligatoire) en remplissant le lien suivant: https://forms.gle/dxiDy8VeWdC4LvRUA
Manisha Anantharaman, Assistant professor at Sciences Po.
Titre de l’intervention :
“From Infrastructural Labor to Entrepreneurial Environmentalisms”
Résumé :
In the context of elite-dominated environmental “neoliberal sustainability” agendas that deny ecological legitimacy to the poor and favor privatization and marketization as solutions to environmental problems, how do groups who are threatened by elite-driven sustainability initiatives protect their livelihoods and interests? And what does an examination of the claims-making strategies utilized by excluded constituencies tell us about the ways in which dominant urban sustainability discourses constrain or encourage possibilities for involvement and action by highly marginalized groups? In this talk, Manisha Anantharaman will draw on her recent book Recycling Class: The Contradictions of Inclusion in Urban Sustainability, to juxtapose elite “performative environmentalism” (often (mis)labeled as sustainable consumption) with the environmental labor of the working poor to offer some reflections on the class politics of urban ecological transitions. Drawing on a long-term study in Bengaluru, she will discuss how groups representing waste pickers created a new mode of entrepreneurial environmentalism that put a spin on the environmentalism of the poor— a term usually used to describe the struggles of working-class, rural peasants and forest-dependent communities in the Global South against development and infrastructural projects that threaten their livelihoods and survival in the moment—to instead focus on how their livelihoods sustain urban environments, and discuss what we can learn more broadly about the intersections between work, mobilizations and inequality from this case.
Event in Anglais
A Treacherous Ocean of Money: Finance and Failure across the Interwar Atlantic, 1920-1935
Sean H. VANATTA
(Lecturer in U.S. Economic and Social History, University of Glasgow)
In his lecture, titled 'A Treacherous Ocean of Money: Finance and Failure across the Interwar Atlantic, 1920-1935', Vanatta will explore how small U.S. rural banks became entangled in Latin American sovereign debt, tracing the complex financial networks before and during the Great Depression. In the early 1930s, thousands of mostly small, rural banks failed in the United States. When government officials took possession of the failed institutions, seeking to liquidate their assets and repay the banks’ creditors, they found something surprising: large quantities of sovereign debt, particularly from Latin American states and municipalities which borrowed heavily in the interwar years. The paper starts with this puzzle: how did rural American bankers come to own the debt issued to pave streets, build railroads, and supply clean water across Brazil and Bolivia, Paraguay and Peru? In seeking to answer it, the presentation offers a very preliminary sketch of a new project, which will trace the transnational networks linking Latin American governments (bond issuers), British and American investment banks (bond underwriters), U.S. commercial banks and bond houses (bond distributors), and small, rural U.S. banks (the ultimate bondholders), showing how the networks grew and developed before the Great Depression, how they frayed and split during it, and how they eventually reformed—like much of the global economy—under firm U.S. government influence. Sean H. Vanatta is lecturer in United States economic and social history at the University of Glasgow and senior fellow at the Wharton Initiative on Financial Policy and Regulation (2023–2024). His research examines the political economy of U.S. finance. He is the author of Plastic Capitalism: Banks, Credit Cards, and the End of Financial Control (Yale University Press, forthcoming) and The Banker’s Thumb: A History of Bank Supervision in the United States (with Peter Conti-Brown, Princeton University Press, forthcoming), as well as articles appearing in Business History Review, Capitalism: A Journal of History and Economics, Enterprise & Society, and Review of Social Economy. |
REGISTRATION
Event in Anglais
Location:
19/12/2023 | 17h30-19h00
A la frontière du parti politique, du club et du think tank: l'exemple de l'Université 133, la fabrique des idées démocrates.
Invités :
Olivia Leboyer, docteur en science politique de l'IEP de Paris et responsable des études du MoDem, rédactrice en chef de la revue France-Forum
Charles Mercier, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Bordeaux, directeur de la publication de la revue France-Forum
Inscription obligatoire
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Event in Français
Location:
Éric DE CHASSEY
La répétition, sujet, objet, méthode
L’histoire de l’art occidental aux XXe et XXIe siècles est marquée par la figure de l’invention, synonyme affiché de la liberté de création, qui lui permet d’affirmer son autonomie par rapport à aux pratiques utilitaires, décoratives ou ornementales, où, depuis les premiers temps de l’humanité, les motifs et les figures se répètent, comme le montrent aussi bien l’imagerie religieuse que le papier peint ou l’imprimé sur tissu. Nombre d’artistes, et non des moindres, ont pourtant adopté la répétition comme méthode et comme objet, y trouvant, pour quelques œuvres ou de manière plus systématique, un mode de travail ou un sujet. C'est à partir de ce constat que l'exposition La Répétition (4 février 2023 au 27 janvier 2025, Centre Pompidou-Metz) a été pensée et conduite, à travers un choix subjectif dans les collections du Musée national d’art moderne – Centre Pompidou, coupant à travers les classifications stylistiques, iconographiques, sociologiques et chronologiques qui en organisent habituellement la présentation. Il y a là un second paradoxe car les collections de musées sont généralement fondées sur la recherche des chefs- d’œuvre, ces moments exceptionnels, apparemment d’un seul tenant, où tous les moyens des artistes convergeraient, un principe qu’interrogeait l’exposition inaugurale du Centre Pompidou-Metz, Chefs-d’œuvre ?, en 2010-2011. Montrer comment la création peut aussi procéder par répétition, que celle-ci soit un moyen, un processus ou bien le sujet même des artistes, c’est aller contre cette notion simpliste.
Éric de Chassey, historien de l’art, est directeur général de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) depuis juillet 2016 et professeur d’histoire de l’art contemporain à l’École normale supérieure de Lyon depuis 2012. Il est directeur honoraire de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis, qu’il a dirigée pendant six ans (2009- 2015). De 2004 à 2009, il a été membre (junior) de l’Institut Universitaire de France. Il a publié, en français, anglais, italien, allemand, espagnol, portugais et polonais, des articles, essais, catalogues et livres sur l’art, en particulier sur l’histoire des arts du XIXe au XXIe siècles. Il a également assuré le commissariat d’une quarantaine d’expositions en France et à l’étranger, Depuis 2022, il préside le Réseau international des instituts de recherche en histoire de l’art (RIHA) et dirige en son sein le projet visant à constituer une histoire des arts visuels en Europe (EVA : The Visual Arts in Europe: An Open History).
Inscription
Event in Français
Location:
Le séminaire doctoral du 1er mars accueillera Gabriel Feltran (Sociologue, directeur de Recherche au CNRS rattaché au CEE Sciences Po) avec une présentation intitulée :
Comment réguler les marchés transnationaux illégaux ? Ethnographie de la chaîne de valeur de la cocaïne vers l'Europe.
La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, en salle K.011 et en distanciel sur zoom.
Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.
Résumé :
En dix ans, les saisies de cocaïne en Europe ont été multipliées par cinq. La pureté de la drogue a augmenté, le crack s'est généralisé et les prix ont chuté de 40 % dans certains pays. Qu'est-ce qui peut expliquer ces changements ? Sur la base d'un travail de terrain en cours à différents points de la chaîne de valeur, je présente deux hypothèses : i) la dynamique criminelle en Amérique latine a directement interféré avec ce qui se passe en Europe ; ii) les groupes criminels transnationaux, les marchés de protection et l'action publique locale coexistent dans la régulation de la chaîne de valeur. Ces hypothèses nous amènent à discuter de certains effets théoriques et politiques de ces transformations.
Event in Français
Séance coordonnée par Guillaume Lachenal
Samir Boumediene (IRHIM, CNRS-ENS de Lyon), "Politique de l'incorporation. Alimentation, énergie et paysages au XVIIIe siècle"
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