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28.03.2022

Camille de Tugny, diplômée 2018 du master Droit économique spécialité Contentieux économique et arbitrage (CEA)

Camille de Tugny
Camille de Tugny

Pouvez-vous décrire votre parcours universitaire et professionnel ?

J’ai intégré le campus euro-américain de Sciences Po à Reims après mon baccalauréat en 2012. J’y suis restée deux ans avant de partir un an à Edimbourg dans le cadre du programme du Collège universitaire. Je n’ai rejoint l’École de droit qu’à mon retour à Paris, en 2015. Comme bon nombre de SciencesPistes, j’ai fait une césure entre mes deux années master, partagée entre une première expérience professionnelle au sein d’un cabinet d’avocats maritime à Paris et une deuxième chez un armateur à Athènes.

A l’issue de ma scolarité à Sciences Po, j’ai préparé l’examen du CRFPA pour devenir avocat et ai intégré en parallèle le Master 2 de Droit international privé et du commerce international à Assas. Petite astuce, ce deuxième master m’a permis d’échapper à l’un des deux stages requis dans le cadre de la formation EFB. J’ai terminé ma formation d’avocat chez Stream, le cabinet dans lequel j’exerce en tant qu’avocat depuis septembre 2020. Je suis également, depuis cette même période, bénévole au sein de l'association Droits d'urgence dans laquelle je tiens ponctuellement des permanences en droit des étrangers.

Comment est né votre intérêt pour les études de droit ?

Pas en un claquement de doigts, loin de là ! Les enseignements de droit dispensés au collège universitaire ne sont que des introductions au droit, ce qui éveille la curiosité sans pour autant faire naître un réel intérêt ; j'avais une vague idée de ce que recouvrait la matière mais étais bien incapable de savoir si je voulais en faire mon métier. Lorsque je suis partie à Edimbourg, j’ai choisi d’être rattachée à l’École de droit pour suivre des cours majoritairement en droit du commerce international. J'y ai découvert le droit maritime, ce qui a sonné le début de l'aventure : c'est au cours de cette année d’échange que je me suis décidée à rejoindre l’École de droit de Sciences Po.

Quelles ont été les contributions de votre formation à l'École de droit envers la fonction que vous occupez aujourd'hui ?

Très riches, tant sur mon développement personnel que professionnel mais n'oublions pas que les premiers mois à l’École de droit font l'effet d'une douche froide. On est à peine remis de notre 3A qu’il faut rattraper trois ans de droit en l’espace de quelques mois. Personne n'y est vraiment préparé. Le défi est donc de taille mais tellement utile pour la suite. A l'École de droit, j'ai appris à raisonner, à tout déconstruire, j'ai mangé de la doctrine comme je ne le ferai sans doute jamais plus. Bref, ce fut une période intense qui m'a très certainement donné les outils nécessaires pour affronter mes premiers mois de collaboration.

Quelles sont vos missions et votre cadre de travail ?

J’exerce dans un cabinet d’avocats spécialisé en droit maritime et des transports. J’ai la chance d’avoir une activité variée, aussi bien de conseil que de contentieux, même si j'ai une appétence plus forte pour le contentieux. Mon quotidien est essentiellement fait de lecture, de recherches, de réflexion et d'échanges (pour ne pas dire prise de tête), de rédaction et de plaidoiries. Sans oublier les soirées au cabinet !

Il faut savoir lâcher prise de temps en temps car c'est un métier dur, prenant et stressant, qui requiert une grande endurance. Je pense qu’on ne peut pas s’engager dans cette profession sans l'aimer, quelle qu'en soit la raison. La mienne, c'est la stimulation intellectuelle quasi constante que je vis au quotidien. Ce métier est un apprentissage sans fin !

Quels souvenirs gardez-vous de votre école, de votre promotion, de vos enseignants ?

Je garde un très bon souvenir de mes enseignements en droit des obligations et tout particulièrement celui dispensé par le Professeur Christophe Jamin sur la réforme du droit des obligations en deuxième année de master. Fort utile pour l'examen du CRFPA et les débuts professionnels.

Mais c'est surtout de mes rencontres dont je garderai le meilleur souvenir : j'ai vécu des moments d'entraide très forts à l'Ecole de droit, y ai rencontré des personnes formidables, notamment celles grâce à qui je suis devenue avocat. Si c'était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde.