Le forum de la recherche
Le Forum de la recherche 2015
Luc Rouban
Luc Rouban
Luc Rouban, directeur de recherche CNRS au CEVIPOF, vient de recevoir le prix de la revue américaine « Labor History », prix destiné à récompenser le meilleur article non américain publié en 2013.
Cet article, traitant de la réforme managériale de la fonction publique française - « Back to the Nineteenth Century: the Managerial Reform of the French Civil Service » - s’est distingué par son approche novatrice de la problématique.
En effet, dans cette étude, Luc Rouban s’est attaché à combiner la sociologie politique des valeurs et la sociologie de l'État sur la stratégie des acteurs, deux perspectives de recherche qui la plupart du temps s'ignorent mutuellement. Ce travail démontre par l’exemple que leur mariage est plus que fécond.
« Labor History », consacrée aux travaux en sociologie et en histoire du travail, est une revue de référence au plan international.
Accéder au résumé de l’article (en anglais)
"Supériorité" des économistes ?
"Supériorité" des économistes
Une étude au titre provocateur - The Superiority of Economists, - publiée par trois chercheurs rattachés à Sciences Po - Yann Algan, Marion Fourcade et Etienne Ollion - suscite de vives réactions d’économistes du monde entier, répercutées dans des journaux aussi influents que le New York Times ou The Economist.
Publié par le Max Planck Sciences Po Center on Coping with Instability in Market Societies (MaxPo), un centre de recherche franco-allemand fondé par Sciences Po et la Max Planck Society, l’article montre que la prédominance de l’économie sur les autres disciplines en sciences sociales repose sur l’insularité de cette discipline et une structuration interne particulièrement hiérarchique.
Selon les trois chercheurs, ce sentiment de supériorité qui imprègne les économistes doit être imputé à leurs revenus élevés, à une approche individualiste, à une croyance dans l’excellence de leur discipline et à une confiance dans l’objectivité de leurs résultats. Autant d’éléments qui les amènent à se voir comme la source légitime des décisions politiques et les expose à des conflits d’intérêts.
L’étude a été sélectionnée pour parution dans le Journal of Economic Perspectives en 2015, et alimente un vif débat dans la presse française et internationale.
Yann Algan est Professeur d'économie à Sciences Po
Marion Fourcade, chercheure associée au Max Po, est professeure de sociologie à Berkeley
Etienne Ollion, précédemment post-doctorant au Centre de sociologie de Sciences Po, est chargé de recherche CNRS à l’Université de Strasbourg.
Pour en savoir plus
Les Études du CERI
Les Études du CERI
Depuis le 1er janvier, les Études du CERI sont devenues une revue exclusivement électronique, gratuite et en libre accès.
Cette publication phare du CERI - qui fête cette année ses vingt ans - est forte d’un catalogue de plus de deux cents titres.
Réalisée à partir de travaux de terrain, elle explore des thématiques politiques, sociales ou économiques relatives à un pays, une région ou un enjeu international. Quelques exemples :
- Vers un « multiculturalisme policier » ? La lutte contre la radicalisation en France, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni
- Une décennie de pouvoir AKP en Turquie : vers une reconfiguration des modes de gouvernement ?
- Le journalisme en ligne en Russie : les jeux ordinaires du contrôle politique.
- Le Congrès des Etats-Unis : une assemblée incontrôlable ?
16 professeurs et chercheurs rejoignent Sciences Po
La communauté académique s'agrandit
Sciences Po s'est engagé depuis plusieurs années dans une politique de recrutement académique ambitieuse. Grâce à celle-ci, 16 chercheurs et enseignants-chercheurs ont rejoint Sciences Po durant l'année académique 2013-2014 : Johannes Boehm, Sylvain Brouard, Julia Cagé, Renaud Crespin, Séverine Dusollier, Serge Galam, Frédéric Gros, Stéphane Guibaut, Sergei Guriev, Élise Massicard, Joan Monras, Nathalie Morel, Guillaume Plantin, Bernard Reber, Gwenaële Rot, Emmanuelle Tourme-Jouannet.
Visitez leurs profils détaillés
Trois projets novateurs
Trois projets novateurs élaborés par Sciences Po et Columbia
Trois projets de recherche et d’enseignement élaborés par des chercheurs de Sciences Po et de Columbia ont vu le jour sous l’égide d’Alliance. Programme de coopération entre Columbia, Sciences Po, l’École Polytechnique et Paris 1 Panthéon Sorbonne, Alliance retient chaque année cinq à six projets d’excellence. Cette excellence repose notamment sur leurs aspects novateurs : rencontre entre disciplines rarement combinées ou mise en place de nouvelles pédagogies.
- Porté par Christophe Jaffrelot (CERI, Sciences Po) et Karen Barkey (Institute for Religion, Culture, & Public Life, Columbia) le projet “Ethno-religious Identity and Politics in the Middle East and South Asia” délivrera un enseignement consacré aux interactions entre religions et politique.
S’appuyant sur une approche pluridisciplinaire (histoire, anthropologie, science politique) et comparative, il vise à mieux comprendre les fondements des communautarismes au Proche-Orient et en Asie du Sud-est.
=> En savoir plus
- Porté par Emmanuelle Loyer (Centre d’histoire, Sciences Po), Vincent Debaene et Mark M. Anderson (Départements de langues et de la littérature, Columbia), le projet “Social Sciences and the Danger of Literature: A Cultural History of Knowledge” vise à contribuer à l’histoire des savoirs en explorant les liens - et leur distension - entre littérature et sciences sociales. Cette rencontre inédite sous-tendra un programme doctoral en 2015 et 2016.
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- Porté par Patrick Le Gales (Centre d’études européennes, Sciences Po) et Josh Whitford (Département de sociologie, Columbia), le projet "The Territories of the Economy, Rescaling, Circulation" vise à marier sociologie économique et économie politique autour de la question des échelles d’analyse et d’action. Il fera l’objet d’un séminaire doctoral à l’été prochain.
= > En savoir plus
"La culture juridique française"
Jean-Louis Halpérin, Bernard Bourgeois, Frédéric Audren
Paru en novembre 2013 - La culture juridique française, Entre mythes et réalités. XIXe - XXe siècles. - ouvrage de Frédérir Audren (Ecole de droit de Sciences Po - CNRS) et de Jean-Louis Halpérin (ENS-CNRS) vient d'être récompensé par l'Académie des Sciences morales et politiques qui lui a décerné le Prix Koenigswarter.
Destiné à couronner le meilleur ouvrage sur l'histoire du droit publié dans les cinq dernières années, ce prix vient ici distinguer une publication unique en son genre. Par un travail d'historiens, voire d'anthropologues, tout autant que de juristes, cet ouvrage nous révèle l'immense pluralité des cultures juridiques. De la Révolution à nos jours, de la Nation à la globalisation, on y découvre les fondements, les références et pratiques d'une palette de professions : avocats, magistrats ou encore notaires.
Docteur en droit, Frédéric Audren, en charge de la coordination scientifique de l'École de droit de Sciences Po, est l'un des promoteurs les plus passionnés du dialogue entre le droit et les autres sciences humaines. Sa thèse, consacrée à ce sujet, avait déjà été distinguée par le prix Jean Bart. Parmi ses nombreux engagements, Frédéric Audren a cofondé la Revue d'histoire des sciences humaines en 1999. La qualité de ses travaux a conduit le CNRS a lui décerner en 2009 une médaille de bronze, faisant de lui spécialiste reconnu dans son domaine.
10 décembre 2014
Le British Journal of Sociology
médialab de Sciences Po
Le British journal of Sociology, l'une des revues de référence en sociologie, vient de donner son prix annuel à un article écrit par trois chercheurs du medialab, Bruno Latour, Dominique Boullier et Tommaso Venturini en collaboration avec deux physiciens de l'ENS de Lyon, Pablo Jensen et Sebastian Gauwin : ''Le tout est toujours plus petit que les parties".
En utilisant les nouvelles méthodes numériques développées au medialab, il a été possible de rendre opérationnelle l'une des idées les plus originales de Gabriel Tarde, l'un des fondateurs de la sociologie et le premier professeur de cette discipline à Sciences Po. Tarde voulait échapper à ce qui allait devenir la norme en sciences sociales: la division entre individu et société. Il voulait tracer les connections sans postuler ni l'existence des individus ni celle de la société mais avec les statistiques rudimentaires de l'époque cette alternative était impossible. C'est justement ce que l'article du medialab récompensé par le prix du BJS a prouvé : on peut tracer le monde social tout autrement ce qui ouvre de nouvelles perspectives pour l'approche aussi bien quantitative que qualitative des sciences sociales.
"Relations internationales"
"Relations internationales"
La vocation de "Relations internationales" - nouvelle collection des Presses de Sciences Po dirigiée par Guillaume Devin - est de publier des travaux originaux sur les relations internationales, entendues comme toutes formes d'interactions entre les acteurs des sociétés, qu'ils soient individuels ou collectifs, gouvernementaux ou non gouvernementaux.
En encourageant les approches pluridisciplinaires et les études empiriques précises, elle contribue à une réflexion sur les transformations et les défis des relations internationales et s'adresse à tous, enseignants, praticiens des relations internationales et grand public.
Son comité scientifique est composé des chercheurs suivants : Louis Belanger (Université de Laval) - Barbara Delcourt (Université libre de Bruxelles) - Guillaume Devin ( Sciences Po) - Franck Petiteville (IEP de Grenoble) - Thomas Lindemann (Université de Versailes Saint-Quentin-en-Yvelines) - Carlos Milani (Institut d'études sociales et politiques de l'Université d'État de Rio de Janeiro)
Découvrez ses deux premiers titres :
* Puissances moyennes dans le jeu international de Mélanie Albaret qui met en évidence les effets circulaires de la participation au multilatéralisme. Il montre également comment le multilatéralisme permet aux pays du Sud de devenir des acteurs à part entière dans le jeu international.
* Intégration et déviance au sein du système international de Soraya Sidani qui nous offre un éclairage précieux sur les modalités de la participation des États au système international, sur le rôle des Nations unies, des organisations régionales et des ONG, et une vision nouvelle des relations multilatérales dans un monde post-2001.
Le CSO fête ses 50 ans
le CSO a 2*25 ans
Les 9 et 10 décembre prochains se déroulera à Sciences Po un colloque consacré aux 50 ans du Centre de Sociologie des Organisations.
Ce colloque ne sera ni une commémoration ni une célébration, mais bien une véritable rencontre intellectuelle. Une rencontre durant laquelle sociologues et politistes de réputation internationale porteront un regard distancé sur les principales contributions du CSO tant à la sociologie qu'à la science politique.
Le Prix Brienne du livre géopolitique
Le syndrome pakistanais
Mercredi 10 septembre 2014, le ministre de la Défense a remis le prix Brienne du livre géopolitique à Christophe Jaffrelot, chercheur au Centre d'études et de recherches internationales (CERI) de Sciences Po.
Ce prix, destiné à récompenser une œuvre qui permet de comprendre le nouvel échiquier mondial, distingue ainsi son ouvrage - Le syndrome pakistanais - paru chez Fayard en 2013.
Consacré à l’évolution politique et culturelle du Pakistan contemporain, ce travail éclaire les pressions contradictoires qui traversent le pays : tentations jacobinistes versus régionalisme voire séparatisme, sunnisme versus shiisme, pouvoir civil versus armée. De l’issue de ces tensions dépend non seulement l’avenir du Pakistan mais aussi celui d'une région dont la stabilité joue un rôle clé sur le plan international.
Christophe Jaffrelot est l’un des spécialistes de l’Asie du Sud les plus reconnus internationalement. Il est directeur de recherche CNRS au CERI, professeur invité au King’s India Institute (London) et Global Scholar à Princeton University.
Créé en 2013, le Prix Brienne avait été décerné, pour sa première édition, à François Godement, également chercheur à Sciences Po pour son ouvrage : Que veut la Chine ? De Mao au capitalisme.
Le Kurdistan d’Irak et la question kurde
Erbil Citadel
Le Kurdistan d’Irak et la question kurde au Moyen-Orient
un dossier du CERI, coordonné par Olivier Grojean et Merve Özdemirkiran, publié en avril 2014
Ce dossier est le fruit d’un colloque qui s’est tenu au CERI le 22 novembre 2013 sous la direction scientifique de Nazand Begikhani, Hamit Bozarslan, Olivier Grojean, Akil Marceau et Luis Martinez. Réunissant près de vingt chercheurs travaillant sur les quatre parties du Kurdistan et consacré aux évolutions récentes de la question kurde, il a permis d’évaluer les conséquences de la formation d’un quasi-Etat kurde en Irak sur l’ensemble de l’espace kurde au Moyen-Orient et au sein de la diaspora.
Sommaire
- Ce que le Kurdistan d’Irak fait au "grand" Kurdistan. Enjeux et modalités de la constitution d’un espace transfrontalier, par Olivier Grojean et Merve Özdemirkiran
- Kurdistan is possible!, par Khaled Salih
- The Transformational Effects of the Oil and Gas Strategy of the Kurdistan Regional Government of Iraq, par Gareth Stansfield
- Suivre le pas du commerce de Khabur vers Ibrahim Khalil : mettre l’économie au service du politique, par Merve Özdemirkiran
- Les dynamiques d'intégration d'une littérature pankurde - Réflexions à partir de l'espace turco-irakien, par Clémence Scalbert-Yücel
- La politique d’Ankara face à l’émergence d’un espace transfrontalier sur les zones kurdes d’Irak, de Syrie et de Turquie , par Yohanan Benhaim
- Un champ d’action régionalisé ? Le PKK et ses organisations sœurs au Moyen-Orient, par Olivier Grojean
QS 2014 : Sciences Po affirme son rang d’université mondiale
Dans le classement QS 2014 par discipline, Sciences Po progresse de trois places en science politique et relations internationales et se hisse ainsi au 13e rang mondial dans ce domaine, et reste en tête du classement pour la France.
Sciences Po conserve également sa position de 1ère université française en sociologie (36e place au niveau mondial) et maintient ses bons résultats en histoire (3e place en France) et en économie (4e place en France).
Autre performance à souligner : Sciences Po est pour la première fois classé en droit (2e place en France), cinq ans seulement après la création de son Ecole de droit.
Le palmarès QS 2014 par discipline a évalué 2838 universités et a classé 689 institutions au total.
Historiographies étrangères de la Première Guerre mondiale
Les tranchées de la Première Guerre mondiale
Ce dossier est né d’une double volonté : contribuer au centenaire de la Première Guerre mondiale en apportant une pierre à l’édifice de la connaissance de cet événement à bien des égards fondateur, et privilégier une approche historiographique différente, non hexagonale.
L’historiographie concernant la Grande Guerre sert, en effet, de révélateur aux lignes de fracture qui traversent les sociétés engagées dans le conflit et les enjeux de tous ordres qui en découlent. La lecture de l’ensemble des articles confirme que l’histoire est, selon le mot de Paul Valéry, « le produit le plus dangereux que la chimie de l’intellect ait élaboré » et que ses usages pèsent lourdement sur ses conditions d’élaboration.
Le chômage partiel
Crash industrie automobile
Un chômage partiel bien partial
Cet article a été publié par Hadrien Clouet, doctorant au Centre de sociologie des organisations dans le cadre de l'opération "Têtes Chercheuses", partenariat entre plusieurs établissements d'éducation supérieure et le Huffington Post.
A l'automne 2008, happée par la crise économique mondiale, l'Allemagne subit la plus violente récession de son histoire. Dans l'urgence, politiques, syndicats et employeurs décident de recourir massivement au chômage partiel. Une solution qui présente, du moins en apparence, de nombreux avantages: les salariés sont partiellement indemnisés par la puissance publique pour les heures non-travaillées(1), les entreprises ne supportent ni les coûts des licenciements, ni les coûts des réembauches, souvent accompagnés de coûts de formation. Pour finir, avantage suprême: il réduit considérablement le chômage "véritable", avec ses conséquences humaines et politiques.
Les effets positifs de ce dispositif sont apparus si évidents, que les institutions internationales et les dirigeants français le considéreront unanimement comme l'explication du "miracle de l'emploi" allemand.
En effet, si l'on compare les performances économiques allemandes et françaises sur la même période, l'avantage de l'Allemagne est flagrant et semble militer pour le chômage partiel. Entre 2008 et 2010, la France consacra au financement du chômage partiel moins d'un milliard d'euros soit six fois moins que ne le fit l'Allemagne. Résultat: la France connait une hausse de 2 points du chômage, tandis qu'il stagne en Allemagne malgré une récession plus violente.
Une étude de terrain plus explicative que des chiffres
Face à ces résultats et à cet engouement, il m'a semblé utile d'étudier concrètement les usages du chômage partiel dans chacun des deux pays. Y est-il employé de la même manière? Les mêmes résultats peuvent-ils s'y produire ? [...]
Jacques Sémelin
Jacques Sémelin
Dans la vidéo, la présentation de Jacques Sémelin débute à la 52ème minute.
Jacques Sémelin, directeur de recherche CNRS au CERI-Sciences Po, a reçu le prix James Lawson Awards pour sa contribution exceptionnelle aux recherches sur la résistance civile.
Il est, cette année, l'un des quatre récipiendaires de ce prix qui vise à honorer des militants et des chercheurs dont les actions et les travaux sont liés à la résistance non violente. Jacques Sémelin est mondialement connu pour ses publications fondamentales sur la résistance civile opposée aux dictatures et ses travaux sur les racines de la violence de masse. Il est considéré comme le chercheur qui a le plus contribué à comprendre comment l'action civile permet de résister à la violence politique.
Le prix a été délivré par James Lawson, chef de file du mouvement américain des droits civiques. Selon les propres mots de Martin Luther King, James Lawson est "le principal théoricien et stratège de la non violence dans le monde."
QS 2013 : Sciences Po classé première université française
QS vient de publier son classement international des universités, discipline par discipline. Parmi les 200 universités classées, Sciences Po se positionne parmi les meilleures.
En science politique et relations internationales, comme en sociologie, Sciences Po est classé au 1er rang des universités françaises. Au niveau mondial, pour la science politique et les relations internationales Sciences Po est classé au 16ème rang et au 30ème rang pour la sociologie.
En histoire, Sciences Po est classé au 3ème rang alors même que notre département d’histoire, de taille modeste en comparaison des deux premières universités, ne compte pour l’essentiel que des enseignants-chercheurs en histoire contemporaine.
