Brésil 2014

Le Brésil connaît en 2014 une année particulièrement riche, avec l'organisation de la coupe du monde de football et les élections générales. En association avec le GRIB, l'OPALC publie des données et des analyses sur les élections.

 

 

Débats

  • Dans le cadre des "Ultimos Jueves de l'OPALC", débat le 25 septembre sur les élections. Pour écouter le compte-rendu sur RFI, suivez ce lien. Lire l'interview d'Olivier Dabène.
  • Débat le 28 octobre sur le résultats des élections. 
  • Lire les analyses d'Olivier Dabène après le premier tour, et après le deuxième tour

 

Liens

Sites des principaux candidats:

Le contexte économique:

 

Les résultats du 2ème tour (26 octobre)

  • La présidentielle

 

 

  • L'élection des gouverneurs (Infographie Folha de S. Paulo)

Le PT et le PSDB remportent 5 postes de gouverneurs chacun, tandis que le PMDB en obtient 7.

 

La campagne pour le 2ème tour

Le second tour opposant Dilma Rousseff à Aécio Neves est annoncé particulièrement serré par les instituts de sondage. Datafolha enregistre un décalage entre les deux candidats qui se situe dans la marge d'erreur (2 points) lors de ses trois premières enquêtes. La troisième fait toutefois état d'une renversement de tendance: Dilma reprend la tête devant Aécio et la consolide à la veille du scrutin. 

IBOPE donne aussi Dilma vainqueur dans un rapport 53/47. Seul l'Institut Sensus donne un résultat inverse: 54,6% pour Aécio, contre 45,4% pour Dilma.

 

Les résultats du 1er tour de la présidentielle

Comme le laissait présager l'évolution des intentions de vote dans les dernières semaines de campagne (cf. ci-dessous), Aécio Neves est parvenu à reprendre la deuxième place qu'il occupait avant le décès d'Eduardo Campos en août. Comme lors des 5 dernières élections présidentielles, le deuxième tour oppose donc le PT au PSDB, avec leurs alliés respectifs. L'enjeu est le report des 22 millions de voix obtenus par Marina, ainsi que la mobilisation des 27 millions d'électeurs qui se sont abstenus et des 10 millions qui ont voté blanc ou nul.

 

 

Les élections législatives

Le PT recule à l'Assemblée des députés fédéraux, de 88 à 70 sièges, mais conserve le groupe parlementaire le plus important. Avec 28 partis représentés, la Chambre sera la plus fragmentée de l'histoire du Brésil. Le nombre "effectif "de partis (qui tient compte de la taille relative des partis) dépasse 13, ce qui doit être un record mondial.

 

 

Au Sénat, le PT et le PMDB perdent un siège, et le PSDB deux, tandis que le PSB en gagne trois. Les grands équilibres ne sont guère modifiés.

 

Dans les deux chambres, l'alliance qui a porté Dilma au pouvoir (PT/PMDB/PSD/PP/PR/PROS/PDT/PCdoB/PRB), doit pouvoir conserver la majorié absolue.

 

 

La campagne en vue du 1er tour

  • Début de la campagne électorale à la télévision: 19 août 2014. 

 

L'état de l'opinion publique à la veille de la coupe du monde de football

Le Pew Research Center a publié le 3 juin 2014 un intéressante étude montrant que la coupe du monde agit comme un accélérateur de mécontentement. Le taux global d'insatisfaction est passé de 55% en 2013 à 72% en 2014. Dilma Rousseff conserve toutefois un niveau appréciale de soutien politique par rapport à ses principaux concurrents. 

  • Consulter l'étude complète en suivant ce lien.

L'OPALC recommande l'entretien avec le journaliste et sociologue Juca Kfouri dans le programme Roda Viva du 9 juin 2014.

  • Suivre ce programme en suivant ce lien

 

 

Evolution des intentions de vote (Data Folha)

Les mouvements sociaux en 2013 ont nettement affecté les intentions de vote en faveur de la présidente sortante, Dilma Rousseff. Entre mars et juin 2013, Dilma a perdu 20 points dans les réponses spontanées. Toutefois, ses opposants n'en ont guère profité. Le mécontentement a plutôt gonflé le nombre d'indécis. Au deuxième semestre 2013, Dilma récupère des voix tandis que l'opposition stagne.

Juste avant les fêtes du Carnaval, Dilma creuse son avance: elle a alors près de 30 points d'avance sur son second Aécio Neves (fin février 2014), contre 20 points en octobre 2013. Autre fait marquant, entre mars 2013 et février 2014, le nombre de Brésilliens déclarant leur intention de voter blanc, nul ou pour aucun des favoris a triplé, atteignant 18%.

A la veille de la coupe du monde, début juin, les écarts se resserrent. La géographie du vote de Dilma est de plus en plus marquée: elle a trente points d'avance dans le nord, mais est talonnée par Aecio dans le sud-est. Les indécis atteignent 13% en juin.

En juillet, la coupe du monde fige les intentions de vote. L'humiliation de la seleção face à l'Allemagne ne semble pas avoir d'effet politique. Les indécis progressent encore, et l'écart entre Dilma et Aecio dans un éventuel second tour se resserre, au moment où débute la campagne électorale officielle (6 juillet).

Le décès accidentiel le 13 août du candidat Eduardo Campos redistribue les cartes. Un sondage réalisé les 14 et 15 août, donne Marina Silva, qui était candidate à la vice-présidence au côté d'Eduardo Campos, avec 21% des intentions de vote. L'enquête montre qu'elle parvient à convaincre les indécis et que dans un probable 2ème tour elle devance Dilma, avec 47% des voix contre 43%. Les enquêtes suivantes confirment la grande popularité de Marina Silva, mais elles révèlent aussi un certain rééquilibrage, puis un retournement de tendance. A la mi-septembre, Dilma récupère les soutiens dont elle bénéficiait début juillet. Elle est en revanche toujours donnée perdante au second tour, mais l'écart se resserre. Ses difficultés viennent toujours du sud du pays, alors qu'elle est très en avance dans le nord.

Fin septembre, le retournement de tendance se confirme. Dilma creuse l'écart avec Marina et semble même en mesure de l'emporter dès le 1er tour. Elle est donnée gagnante au second tour.

 

 

 

 

 

Consulter les résultats complets:

 

 

Intentions de vote (IBOPE)

A partir d'octobre 2013, IBOPE donne aussi Dilma en tête des personnes interrogées à partir d'une liste fermée. Les intentions de vote restent remarquablement stables depuis six mois, avec toutefois un certain tassement pour Dilma au mois de mars-avril 2014, qu'elle récupère en mai, à la faveur d'une baisse des intentions de voter nul ou blanc. Aecio Neves consolide sa deuxième position.

En Juillet, IBOPE n'enregistre pas d'"effet coupe du monde" particulier. Dilma perd un point et Aecio en gagne un.

En cas de deuxième tour, IBOPE donne en juin Dilma gagnante avec un rapport 43%/30% contre Aercio (avec 19% de blancs/nuls et 8% d'indécis). En juillet, ce rapport passe à 41%/33%, avec 18% de blancs/nols et 8% d'indécis.

En août, les intentions de vote évoluent de façon spectaculaire en faveur de Marina Silva. La candidate remplaçant Eduardo Campos mord sur l'électorat de Dilma et Aecio Neves, mais elle parvient surtout à faire reculer les "blancs/nuls" et les indécis. IBOPE annonce une possible victoire de Marina Silva au second tour, dans un rapport 45%/36%.

Comme Datafolha, IBOPE enregistre une baisse de Marina Silva en septembre, à un mois des élections. Au second tour, IBOPE prévoit une courte victoire de Marina Silva avec 43% des voix contre 42% pour Dilma.

L'enquête réalisée le 23 septembre donne 41% à Dilma et Marina au second tour, celle du 30 septembre voit Dilma se détacher: 42% pour Dilma contre 38% pour Marina.

A la veille des élections, IBOPE pronostique que Aecio Neves passe devant Marina, prévoyant le second tour PT/PSDB qui a caractérisé les 5 dernières élections présidentielles.

 

 

 

 

Consulter les résultats complets:

 

 

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