Accueil>"Justice transitionnelle et propriété : des liens inextricables", par la Professeure Helena Alviar Garcia

20.02.2023

"Justice transitionnelle et propriété : des liens inextricables", par la Professeure Helena Alviar Garcia

Syria-2017: Syrian refugees are struggling to survive in cold weather conditions
Syria – October 2017: Syrian refugees in the Syrian border region are struggling to survive in cold weather conditions. (crédits : Mehmet Ali Poyraz / Shutterstock)

« L’accord conclu entre le gouvernement de l’apartheid et l’A.N.C., dirigé par Nelson Mandela, a notamment permis que le transfert de pouvoir s’effectue pacifiquement, démentant ceux qui prédisaient une guerre civile et valant à M. Mandela d’être qualifié de pacificateur visionnaire. Pour autant, de nombreux Sud-Africains considèrent aujourd’hui que les conditions de cet accord relèvent de conditions à la Pyrrhus : si la majorité noire a été autorisée à contrôler la politique, une grande partie des ressources économiques du pays, y compris la terre, est restée entre les mains des blancs et d’autres élites extrêmement minoritaires. >»

« Il n’y a rien de ce que nous négocions (dans le processus de paix) qui devrait inquiéter les investisseurs étrangers ou locaux… Nos institutions politiques, notre modèle économique ou la propriété privée n’en seront affectées. Personne ne sera exproprié. »

Ces citations mettent à nu la tension sous-jacente aux processus de paix et soulèvent une question fondamentale : la répartition des richesses doit-elle ou non être prise en compte lors des négociations de justice transitionnelle ? Si oui, comment ? Cette question est d’autant plus capitale qu’elle est la plupart du temps ignorée. Or, elle n’est pas sans conséquence.

Lire la suite