Abetz, Otto
Dès le 13 juin 1940, Ribbentrop, le ministre des Affaires étrangères du Reich, délègue Otto Abetz (1903 – 1958) pour le représenter auprès du nouveau Commandement militaire en France occupée. L’homme connaît bien la France, lui qui n’a cessé d’animer des mouvements de jeunesse franco-allemands durant les années 1930. Sa mission est politique et il cherche surtout à conserver la maîtrise de la Collaboration avec Vichy. Ses relations avec Laval et de nombreux partis collaborationnistes le confirment. A côté des militaires puis des policiers de la Sipo-SD, l’ambassadeur suit de nombreux dossiers. Cela ne lui évite pourtant pas une certaine disgrâce, confirmée par son rappel à Berlin au début de l’année 1943, après notamment l’évasion du général Giraud. Il revient quelques mois plus tard et c’est lui qui emmène Laval à Belfort au moment de l’évacuation. Arrêté en octobre 1945, il est condamné en juillet 1949 à vingt ans de travaux forcés par un tribunal militaire français. Libéré en 1954, il se tue dans un accident de voiture le 5 mai 1958 (B. Lambauer, 2001).