Dépenses militaires par région, 1998-2017

Dépenses militaires par région, 1998-2017

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Commentaire de Aude-Emmanuelle Fleurant et Yannick Quéau

La figure 12 ramène l’évolution des dépenses militaires sur une base commune et affiche donc les trajectoires année après année, mettant en évidence les augmentations et les diminutions observées pour chaque région du monde telles que définies par le SIPRI. Les valeurs de la figure 12 sont donc relatives à la base (100, année 1998) et ne sont pas des valeurs financières mais des pourcentages de croissance ou de décroissance.

Le procédé permet de contourner une des limites des valeurs financières. Les différences d’échelles au niveau régional informent sur le niveau et les évolutions des dépenses militaires mais elles ne permettent pas de saisir l’effort fourni sur une période de 10 ans par exemple. Les différences importantes entre les niveaux des dépenses militaires des régions (Afrique, Amériques, Asie-Océanie, Europe, Moyen-Orient et Union européenne) exprimées en valeur financière rendent difficiles les comparaisons sur un même graphique et ne permettent pas de mesurer les efforts relatifs des régions sur ce plan. Par exemple, en valeur financière, la courbe de l’Afrique apparaîtrait stable, on y verrait peu de variation, ce qui risquerait de générer une fausse impression de stagnation.

La figure 12 permet ainsi de constater que les dépenses militaires de l’Afrique et du Moyen-Orient (pour les pays pour lesquels les données sont disponibles) ont crû de manière significative jusqu’à la crise des prix des matières premières alors que la région Asie-Océanie a augmenté ses dépenses militaires de manière ininterrompue au cours de la même période. Les Amériques, pour leur part, affichent un profil cyclique caractéristique des dépenses militaires de la région largement dominées par les États-Unis, avec une période de hausse majeure suivie d’un déclin. Enfin, la croissance européenne/Union européenne semble plus modeste et affiche également un cycle hausse-baisse, de moindre amplitude que celui des Amériques.

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