Quelle méthode pour quelle recherche juridique ?

Atelier sur la méthodologie de la recherche juridique animé par Clotilde Aubry de Maromont, Maîtresse de conférences en droit privé à l’Université de La Réunion.

Cet atelier vise à interroger les difficultés rencontrées par les jeunes chercheurs en droit qui peinent à trouver le chemin à emprunter pour conduire leur recherche. Alors que coexistent au sein du champ juridique des méthodes concurrentes et contradictoires, il est malaisé de trouver quelle orientation donner sa pensée et quel raisonnement scientifique adopter en conséquence. Des questions qui sont pourtant au fondement de la qualité du travail de recherche et du métier de chercheur ne trouvent ni consensus ni réponses claires dans la littérature juridique : Comment conduire sa démonstration pour parvenir à un résultat de recherche en droit ? À quelles exigences scientifiques doit-on répondre lorsqu’on produit du savoir juridique ? Faut-il imbriquer sa recherche dans une culture praticienne ? Est-il au contraire possible de produire un savoir qui n’a pas vocation à s’appliquer ? Une recherche juridique invite-t-elle nécessairement à œuvrer à la mise en cohérence du droit ou peut-elle se contenter de décrire et d’expliquer l’objet étudié en le laissant à distance ?

Cet atelier, mené à un moment où les questions épistémologiques et méthodologiques n’ont jamais été aussi prégnantes dans le champ juridique, propose de participer à alimenter les controverses sur la méthode de recherche juridique. Pour ce faire, les problèmes de méthode rencontrés par les doctorants seront reliés à la structuration du champ juridique dans une perspective à la fois historique et critique avec pour finalité de contribuer à apporter de la lisibilité sur la fabrique de la recherche juridique.

Les réflexions menées seront orientées autour de deux axes principaux :

• Les écueils du formalisme juridique attachés à la démarche doctrinale
• Les incertitudes liées à l’éloignement des cadres dominants de la discipline juridique par l’ouverture aux sciences sociales