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La clinique : Human rights, economic development and globalization (HEDG)

Le programme HEDG se focalise sur les questions relatives à la promotion, la protection et la réalisation des droits humains, la responsabilité des acteurs de la globalisation et du développement économique, et la thématique du développement durable et équitable.

Dans le cadre de ce programme, les étudiants suivent un cours Clinique consistant en une formation intensive, à la fois théorique et pratique, autour de ces thématiques. En parallèle de ce cours, ils consacrent chaque semaine une demi-journée de travail en équipe sur un projet confié à la Clinique par un partenaire. Ces projets se déclinent autour d'un travail d'assistance d'O.N.G.s, d'institutions juridictionnelles et quasi-juridictionnelles, d'organisations internationales ou professionnelles ou encore de cabinets d'avocats spécialisés sur les questions liées aux droits humains et à la globalisation économique à l'échelle transnationale et dans des pays en voie de développement. Les travaux réalisés par les étudiants prennent la forme de rapports, de mémorandums, d'études, de guides et d'outils pratiques, ou encore d'outils de plaidoyer ou d'amicus briefs. Chaque équipe est encadrée par un tuteur qui épaule et guide les étudiants dans leur travail tout au long de l'année.

Le cours HEDG est ouvert aux étudiants de deuxième année du Master Droit économique et des masters de PSIA, sur sélection. Il bénéficie des interventions régulières de professionnels du monde associatif, d'O.N.G.s, d'organisations internationales, de cabinets d'avocats ainsi que du monde de l'entreprise.

Le développement du curriculum et l'encadrement pédagogique des programmes RISE et HEDG est placé sous la supervision des professeurs Jeremy Perelman et Horatia Muir-Watt.

Équipe pédagogique

La clinique HEDG est enseignée en anglais et coordonnée par: 

  • Sylvain Aubry, enseignant 
  • Lucie Chatelain, enseignante 
  • Sandra Cossart, enseignante
  • Katharina Rall, enseignante et coordinatrice de la clinique HEDG 
  • Gabrielle Genser, teaching assistant et tutrice 
  • Gabriel Araujo, tuteur 
  • Dorothea Boettcher, tutrice
  • Hina Fathima, tutrice 
  • Philippine Garrigue, tutrice 
  • Dorcas Goabga, tutrice
  • Margaret Harris, tutrice
  • Christos Zois, tuteur 

Projets 2025-2026

L’éducation complète à la sexualité (ECS) est le terme international désignant un enseignement fondé sur des programmes scolaires qui fournit aux enfants et aux jeunes les connaissances, les compétences et les valeurs nécessaires pour la quête de santé, de bien-être et de dignité ; de développer des relations sociales et sexuelles respectueuses ; et de comprendre et garantir la protection de leurs droits tout au long de leur vie. Le droit à l’ECS découle d’une combinaison des droits à l’éducation, à la santé, à l’information, à la science, à la non-discrimination et à la liberté d’expression.

Les conséquences, en termes de droits humains, d’une éducation à la sexualité insuffisante sont graves : les enfants sont privés d’informations vitales en ce qui concerne leur corps, leur santé, leurs identités et leurs droits, y compris des informations essentielles sur la discrimination, le consentement et les relations saines. Les enfants dont les droits sont déjà menacés par des discriminations structurelles, notamment les filles et les enfants LGBT, sont touchés de manière disproportionnée. Les attaques à l’encontre de l’ECS ont également un impact néfaste sur les parents, les enseignants et la société civile, y compris les défenseurs des droits des femmes, des droits des personnes LGBT+ et des droits de l’enfant.

Des dirigeants autoritaires et populistes à travers le monde s’attaquent au droit des enfants à l’ECS à des fins politiques. Soutenus par des activistes déterminés, bien financés et organisés qui s’érigent contre ces droits, des responsables politiques et des autorités dans de nombreux pays et régions ainsi qu’au sein d’instances multilatérales utilisent la désinformation et la censure pour affaiblir, puis finalement interdire l’enseignement d’un programme d’éducation à la sexualité fondé sur les droits humains. Ces actions s’inscrivent dans des mouvements plus larges se réclamant de la « pro-famille », des « droits parentaux », de la soi-disant « moralité publique » et de l’« anti-genre ». La mobilisation contre l’ECS est devenue un élément récurrent de l’arsenal autoritaire dans divers contextes et coïncide avec des attaques plus larges contre la société civile, l’État de droit et la séparation des pouvoirs.

Human Rights Watch constitue depuis des années un corpus de recherches sur les conséquences, en matière de droits humains, d’une éducation à la sexualité inadéquate. Ces projets, spécifiques à certains pays ou thématiques, ont eu un impact individuel et significatif. Ils ont également mis en évidence la montée en puissance d’un mouvement d’opposition mondial qui prétend « protéger » les enfants tout en sapant l’ECS et en privant les enfants des informations et des outils dont ils ont besoin pour un développement sûr et complet. 

Cette année, un nouveau projet mondial est lancé. Il s'appuiera sur un travail déjà existant sur la question, et contribuera à renforcer l’attention et la visibilité accordées à l’ECS, comme décrit ci-dessous. L’objectif du projet est de contribuer à donner de la visibilité et à attirer l’attention du public sur les recherches menées par l’UNESCO au niveau national concernant le droit à l’ECS dans le monde, dans un contexte où l’organisation fait face à des réductions de financement et à des attaques de la part de l’administration Trump.

En s’appuyant sur le travail réalisé par une stagiaire en droits de l’enfant en juillet et août 2025, les étudiants utiliseront un ensemble d’indicateurs de droits humains pour examiner les efforts déployés par environ 100 pays en matière d’ECS au niveau national. La stagiaire a élaboré une liste préliminaire d’indicateurs ainsi qu’un modèle d’évaluation. Ce modèle sera examiné, discuté et affiné si nécessaire, puis les étudiants analyseront les profils de l’UNESCO concernant environ 100 pays afin d’évaluer leurs efforts globaux en matière d’ECS. Human Rights Watch publiera cette analyse en ligne sous la forme d’un indice interactif (à l’instar de l’indice interactif sur les adolescentes enceintes et parents en Afrique et de l’indice sur les châtiments corporels au Moyen-Orient et en Afrique du Nord), offrant un aperçu complet de l’état du droit à l’ECS à l’échelle mondiale.

La première partie du projet consiste à finaliser la base de données regroupant tous les pays et les indicateurs issus de l’enquête de l’UNESCO, à l’aide de tableaux, et à attribuer une valeur quantifiable à chaque indicateur afin d’établir un score. La seconde partie du projet vise à visualiser l’indice à l’aide de cartes et d’autres outils, tout en développant une campagne de plaidoyer et de relations publiques.

  • Partenaire : Human Rights Watch 
  • Tutrice : Dorcas GOABGA 

 

  • Partenaire : ActionAid and Veblen Institute
  • Tuteur :  Gabriel Araujo 

 

  • Partenaire : World's Youth for Climate Justice
  • Tuteur : Christos Zois 

 

  • Partenaire : Notre Affaire à Tous (NAAT)
  • Tutrice : Philippine Garrigue 

 

  • Partenaire : United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO)
  • Tutrice : Margaret Harris 

 

  • Partenaire : GHETT'UP
  • Tutrice : Hina Fathima

Ce projet s’inscrit dans un contexte global marqué par la restriction croissante des espaces civiques et la criminalisation des défenseurs des droits humains et de l’environnement. Alors que l’Agence Française de Développement (AFD), Proparco et Expertise France jouent un rôle de plus en plus central dans la diplomatie économique française, leurs interventions dans des contextes autoritaires soulèvent des interrogations majeures quant au respect de l’obligation de « ne pas nuire » aux droits humains.

Porté en partenariat avec le CCFD-Terre Solidaire, le projet vise à analyser les pratiques et cadres juridiques encadrant les politiques de développement de l’AFD et de ses filiales dans des pays caractérisés par des dynamiques répressives. Il s’agit d’évaluer dans quelle mesure ces acteurs publics prennent en compte les risques de violations des droits fondamentaux, en particulier ceux affectant les défenseurs des droits humains et de l’environnement, et d’examiner l’existence — ou l’absence — de mécanismes effectifs de devoir de vigilance applicables aux acteurs publics.

Tout au long de l’année universitaire 2025–2026, les étudiants mèneront des recherches juridiques et analytiques sur les cadres normatifs existants et sur des situations concrètes impliquant des projets de développement menés dans des contextes sensibles. Ces travaux permettront d’éclairer les enjeux juridiques et opérationnels liés à l’action des acteurs publics du développement et d’alimenter une réflexion plus large sur les conditions d’un devoir de vigilance adapté à ces acteurs.

  • Partenaire : CCFD-Terre Solidaire
  • Tutrice : Dorothea Boettcher 

 

  • Partenaire : LexCollective 
  • Tutrice : Gabrielle Genser

Apprendre par la pratique : droits humains et changement climatique au Kenya

(crédits : Belikova Oksana / Shutterstock)

Trois étudiants collaborent avec Human Dignity pour documenter l'impact du changement climatique sur le droit des femmes à accéder à la Santé au Kenya et plaider leur cause auprès des Nations Unies.

Lire l'interview (eng.).

Rencontre avec Katharina Rall, coordinatrice du programme Human rights, economic development and globalization (HEDG)

Comme coordinatrice du programme, Katharina supervise les composantes académiques et pratiques du travail de la clinique.

Lire l'interview

Une étude de cas sur la responsabilité des entreprises au Mozambique

Le mont Nairuku à Nampula, Mozambique (crédits : Namahaca / Shutterstock)

Casandra Arias Roux, Chiara Chiarelli, Mathilde Humen et Léo Ruesche Neggia nous font part de leur expérience.

Lire l'interview (fr.).