J’ai étudié à Sciences Po, d’abord au Collège universitaire de Reims, puis à l’École de droit, où j’ai apprécié la rigueur, la curiosité intellectuelle et les rencontres enrichissantes. J’ai ensuite fait un master de droit aux États-Unis, ce qui m’a permis de passer le barreau de New York en 2020, après plusieurs reports liés à la pandémie.

Après avoir obtenu le barreau, j’ai travaillé dans un grand cabinet à New York. Ayant déjà vécu et étudié aux États-Unis, notamment lors d’un stage au Congrès pendant la présidentielle de 2016, je connaissais bien le pays. Mais j’ai été surpris quand la pandémie a compliqué ma situation de visa, ce qui m’a poussé à réfléchir sur mon parcours professionnel.

Je me suis alors orienté vers Médecins Sans Frontières, porté par ma curiosité et mon envie d’appréhender le monde de manière plus concrète, en contribuant à des enjeux humanitaires et internationaux. J’ai aussi eu la chance de collaborer avec la Fondation Hirondelle sur un projet radiophonique en République centrafricaine. J’ai pu constater les fortes pressions auxquelles font face les journalistes pour couvrir l’actualité locale et nationale pour plusieurs millions d’auditeurs.

J’ai pu constater à quel point la radio demeure un moyen de communication essentiel, qu’il s’agisse des podcasts qu’on écoute en streaming dans le métro, ou de l’actualité transmise par ondes radio sur des postes émetteurs ou des téléphones portables. Sans oublier la musique, qui apporte de la joie partout dans le monde. Quand j’arrivais le matin à la radio sur un son de Sexion d’Assaut, c’était une belle dose d’énergie.

J’ai la chance d’avoir accumulé des expériences variées qui m’ont permis d’appréhender la complexité du monde à la fois d’un point de vue technique et en découvrant la diversité des perspectives. Mon tout premier stage était au Moyen-Orient, auprès d’une correspondante d’un quotidien néerlandais. Plus récemment, j’ai appuyé une radio en Afrique centrale, engagée dans l’information de qualité. Ces expériences ont marqué ma vision du rôle des médias.

Footnotes est né de ce même intérêt pour l’actualité internationale et pour le débat public. Avec une petite équipe, nous publions une newsletter hebdomadaire sur des thèmes variés : de la démographie au contrôle des concentrations en Europe, du développement des stablecoins à la construction des capitales nouvelles des pays émergents.  

Nous voyons Footnotes comme un média qui permet aux curieux et aux pressés de prendre du recul tout en allant à l’essentiel. L’idée est de proposer des décryptages synthétiques sur des thèmes complexes, pour faire ressortir les grands enjeux contemporains. Nos lecteurs sont souvent des professionnels qui maîtrisent les sujets sur lesquels nous écrivons, ce qui nous pousse à être d’autant plus rigoureux. L’objectif est à la fois d’éclairer des thèmes d’actualité sous un angle technique et de mettre les projecteurs sur des sujets qui méritent (à notre avis) plus d’attention. 

Nous venons de lancer le projet début 2025. Nous avons l’esprit ouvert et l’envie avant tout d’apprendre et de nous amuser. Ce qui me plaît aussi, au-delà de l’écriture, c’est le regard que cela me donne sur le monde et la possibilité de construire un média collectif, notamment grâce au soutien d’étudiants talentueux (Alexis Rontchevsky, Adrien Joly et Basile Candelon).

J’aimerais continuer à écrire et à m’engager dans des projets où je peux me rendre utile. Nous traversons une période d’incertitudes profondes, qui exige de rester ouvert d’esprit et adaptable. Je souhaite poursuivre dans cette direction : travailler à la croisée du droit, des médias, et de la réflexion sur les grands enjeux internationaux.

Le développement de Footnotes me permet d’avancer en ce sens. Nous avons déjà réussi à réunir une belle communauté de plusieurs milliers de lecteurs, abonnés via la plateforme Kessel. Cette communauté a vocation à continuer de grandir. Et notre communauté de contributeurs va s’ouvrir à de nouvelles plumes soucieuses de partager leur expertise avec nos lecteurs. 

La période n’est pas simple pour les jeunes diplômés qui entrent aujourd’hui sur un marché du travail très compétitif. Il est compréhensible de se sentir contraint de suivre un chemin déjà tracé. J’ai pu le faire moi aussi. Mais il existe de nombreuses façons de se rendre utile, souvent plus accessibles qu’on ne le pense quand on est habitué à naviguer dans un environnement académique très exigeant. 

Certaines de mes expériences de bénévolat, comme mon engagement auprès de Juris Secours, une association d’accès au droit à Paris, ont complété et enrichi mes expériences professionnelles.

Je les encourage donc à ne pas hésiter à s’impliquer ou même à se lancer dans des projets, sans se laisser décourager par un manque d’expérience ou de qualifications. On apprend énormément en avançant et en relevant les premiers défis – la prise d’initiatives est souvent la meilleure école.