Sara Djahnit : J’ai obtenu mon baccalauréat scientifique en 2020 puis, intéressée par les relations européennes, j’ai intégré Sciences Po afin d’effectuer un Bachelor sur le campus européen franco-allemand de Nancy. J’ai suivi la majeure Politique et Gouvernement en deuxième année qui constitue une spécialisation en droit et sciences politiques et qui a été une très bonne introduction aux matières juridiques.  

Nourrie par ce parcours pluridisciplinaire, j’ai terminé le Bachelor par une enrichissante année d’échange universitaire à la National University of Singapore où j’ai étudié la sociologie du droit et les sciences politiques. Je suis désormais en première année du master Droit économique de l’École de droit de Sciences Po afin d’y acquérir les outils techniques nécessaires pour pouvoir m’orienter ensuite vers une carrière en droit des affaires.

Sébastien Bouchot : Après un bac ES et souhaitant rester très généraliste dans mes études supérieures, je suis allé en classe préparatoire littéraire A/L au lycée Fénelon et j’ai passé le concours de l’ENS Lyon. C’est en troisième année que j’ai découvert le droit par le biais du programme de philosophie du concours (philosophie du droit et philosophie politique). Cela m’a beaucoup plu. Je me suis ensuite orienté vers le droit grâce à une passerelle de droit public à l’université Paris-Panthéon-Assas, ce qui m’a permis de poursuivre mes études en Master 1 de Droit public général à l’Université Paris-Cité tandis que je suivais des cours en parallèle à l’ENS-PSL. J’ai peu à peu découvert que le droit ne se résumait pas à sa dimension publique, et j’ai souhaité combler des lacunes en droit civil et commercial inhérentes à ma courte formation juridique. C’est une des raisons pour lesquelles je me suis tourné vers le Master Droit économique de Sciences Po que j’ai également envisagé comme un excellent moyen d’acquérir une vue d’ensemble aussi bien des professions juridiques que des matières du droit. C’est un pari réussi, puisque j’ai découvert et redécouvert des domaines passionnants vers lesquels je vais me tourner à l’occasion de mon année de césure.

Sara Djahnit : Le processus de recrutement de la Bourse d'excellence Herbert Smith Freehills a débuté par le dépôt d’un dossier de candidature. Suite à cette première étape, cinq candidats ont été invités à un entretien individuel face à un jury composé cette année de Jonathan Mattout, associé du cabinet en droit pénal des affaires, accompagné de Céline Haye-kiousis, Besma Boumaza et Édouard de Chavagnac, directeurs juridiques respectivement du Groupe BPCE, Accor et Carrefour ainsi que de Julie Babin d’Amonville, directrice exécutive de l’École de droit, et Sébastien Pimont, doyen de l’École de droit. Lors de cet entretien, j’ai eu l’occasion de présenter mon parcours associatif et d’aborder mon projet professionnel. Un cocktail a été organisé à la suite des entretiens où les lauréats ont été annoncés.

Cette bourse est une très grande opportunité. J’occupe, de fait, un emploi étudiant à raison de 15 heures par semaine pour financer mes dépenses quotidiennes. Cette bourse me permettra d’envisager la suite de mes études plus sereinement d’un point de vue financier.  

Sébastien Bouchot : Le processus de recrutement se déroule en deux phases. Il faut d’abord soumettre un dossier écrit qui comporte nos notes et diplômes d’études supérieures ainsi qu’un CV, une lettre de motivation, des documents fiscaux et un tableau prévisionnel de nos dépenses actuelles et futures. Une fois présélectionné, le cabinet nous reçoit pendant un après-midi dans une ambiance très bienveillante. En effet, les candidats sont ensemble dans une salle où ils peuvent discuter avant et après leur passage en attendant le cocktail à l’occasion duquel a lieu l’annonce des résultats.

Cette bourse est très importante pour moi à deux égards : tout d’abord, cela va me permettre de gagner en indépendance dans un contexte familial qui n’est pas évident (je suis boursier et mon père est malade) et donc de payer mon loyer sereinement. De surcroît, l’initiative de mentorat proposée par le cabinet aux lauréats de la bourse d’excellence du cabinet me semble tout à fait essentielle dans la perspective d’un accompagnement de long-terme. Avoir l’occasion de discuter avec des avocats du cabinet représente une ouverture et une véritable chance que j’entends saisir.

Sara Djahnit : J’envisage de prendre une année de césure à la suite de mon master 1 afin d’effectuer deux stages longs en cabinet d’avocats, dont l’un en contentieux civil et commercial, pratique qui m’intéresse beaucoup. A plus long terme, je souhaiterais passer le CRFPA et exercer la profession d’avocat.

Sébastien Bouchot : À court terme, je vais terminer mon M1 de Droit économique puis réaliser une année de césure où je vais découvrir le financement de projet et le droit de la concurrence au sein de deux cabinets d’affaires internationaux. Je passerai ensuite le CRFPA soit à l’issue de mon année de césure soit en septembre 2026 afin d’exercer à Paris. Je souhaite rejoindre la spécialité Entreprises, Marchés, Régulations en M2 et peut-être, si les conditions financières me le permettent, partir en échange à l’occasion de mon dernier semestre à Sciences Po.