Mon parcours universitaire a débuté avec un changement de climat : étant parti de Marseille pour la ville des rois et du champagne, j’ai rejoint la place Museux à Reims pour deux années qui me marqueront à jamais. Tout au long de ma scolarité au Collège universitaire de Sciences Po, mes difficultés, craintes et lacunes personnelles ont bataillé avec ma curiosité et mon envie de poursuivre l’excellence. Les épreuves de cette éducation m’ont permis une émancipation intellectuelle qui, je pense, caractérise mes poursuites futures des savoirs académiques ou professionnels.

La première année a nourri mes curiosités et engagements intellectuels grâce à la réception d’une éducation générale qui a exigé de moi une attention portée à diverses matières. Ayant l’esprit diffus, la découverte des matières juridiques ou traitant du juridique en deuxième année m’a permis de projeter mes réflexions dans une structure logique et ordonnée. J’ai d’abord envisagé la poursuite du droit comme un défi, puis comme une nécessité, pour que finalement le droit représente pour moi un choix naturel et certain. En effet, les exigences de la pensée juridique ont été d’abord des défis intellectuels pour ensuite devenir une partie importante de ma vie académique et professionnelle.

Étant étudiant au sein de la mineure Amérique du Nord, j’ai pu, à travers des séminaires en deuxième année, m’intéresser à des sujets comme l’évolution du rôle du juge à travers le temps dans une perspective comparée, la culture juridique générale, ou l’analyse de décisions de la Cour suprême américaine d’une perspective institutionnelle. Cette offre éducationnelle m’a donc orienté davantage vers le droit.

À la suite de ma spécialisation en Politique et Gouvernement en 2ᵉ année et, à titre dérogatoire, j’ai pu en 3ᵉ année rejoindre une mission interministérielle, le Service national universel, à la Délégation générale au Service national universel, pour un stage de cinq mois. Durant ce stage, j’ai été confronté à des réalités de terrain aussi juridiques que politiques à travers un rôle actif au cabinet de la délégation. Puis, au deuxième semestre, j’ai été initié à la recherche pour clôturer ma troisième année avec un mémoire portant sur l’analyse comparative des évolutions autour du sujet de l’avortement en droit et leurs liens avec la doctrine de l’État de droit aux États-Unis et en France.

Pour concrétiser la relation entre mon parcours et le droit, j’étudie actuellement en première année du Master Droit économique, un programme de haute exigence qui se fait à travers une approche du droit singulièrement pertinente.

Ayant jusqu’ici autofinancé mes études à travers un grand nombre de jobs étudiants en parallèle de mes cours sans que cela m’empêche d’apprécier et de saisir l’opportunité d’apprentissage de chacun de mes enseignements, l’obtention de la Bourse d’excellence Jeantet représente pour moi d’abord une reconnaissance de mes efforts passés, de mon travail et de mes ambitions. Une reconnaissance révélatrice d’une École engagée pour offrir à ses étudiants des opportunités professionnelles et éducationnelles, ainsi que d’un cabinet d’avocats d’affaires dont les valeurs sont l’excellence et la chance accordée à un profil comme le mien, permettant un appui de l’investissement personnel contre les obstacles financiers et sociaux. Cette bourse me permet désormais de consacrer une grande partie de mon temps à la création et à l’entraînement du juriste que je souhaite devenir demain, sans être obligé de m’engager dans un travail étudiant pouvant parfois atteindre le plein temps. L’accompagnement qui m’est accordé par le cabinet Jeantet va me permettre de m’assurer d’être au croisement de la pratique du métier et de mon éducation afin d’être au plus tôt capable de fournir une expertise juridique ou juridico-financière solide et tenace.

Je souhaite devenir avocat et exercer en contentieux. Pour envisager une carrière en ce sens, je m’orienterai vers des stages d’été, de césure ou d’alternance en juridiction et en cabinet d’avocats afin d’affiner ma maîtrise de la matière en me plaçant des deux côtés de l’échiquier. J’appréhende de passer l’examen du Barreau de Paris en 2027 ou en 2028.

J’ai un intérêt grandissant pour la matière financière qui m’est enseignée par Arnaud Saint-Clair, un professeur inspirant et un excellent financier. N’ayant pas été particulièrement intéressé par l’objet financier auparavant, j’espère inverser la dynamique et gagner en maîtrise progressivement au cours de mon master et de mes expériences futures. Sur le plan de ma carrière, mes professeurs, Maître Patrice Spinosi et Ghislain de Monteynard, provoquent en moi par leur capacité à appréhender, exercer et penser le droit une piste de réflexion essentielle qui consiste à avoir comme projet un exercice professionnel qui se liera plus tard avec des projets d’enseignement ou de recherche.