« Labelliser le bien-être animal »

« Labelliser le bien-être animal »

Prix Anthony Mainguené
  • A-S. Epstein, A. Demaret, M. Rouxel, Y. Soubigo, A. Di Concetto et R. BismuthA-S. Epstein, A. Demaret, M. Rouxel, Y. Soubigo, A. Di Concetto et R. Bismuth

Le projet « Labelliser le bien-être animal » de la Clinique de l’École de Droit se voit décerner le Prix Anthony Mainguené 2018

Depuis une dizaine d’années, les scandales liés au traitement réservé aux animaux dans les élevages et les abattoirs se sont multipliés en France. En réaction, les allégations relatives au bien-être animal prolifèrent dans les points de vente : « œufs fermiers », poules « élevées en plein air », veau « élevé sous la mère », « lait de pâturage », etc. Même si, contrairement à d’autres pays, la France n’a pas encore vu se développer d’authentiques labels spécifiquement dédiés au bien-être animal, cette dimension s’insinue par ailleurs de plus en plus dans le cahier des charges des labels « qualitatifs » historiques (ex : Label Bio, Label Rouge, Nature et Progrès, etc.).

Cet afflux d’informations peut-il favoriser une amélioration du sort des animaux d’élevage (et des éleveurs, car les deux dimensions sont liées) ? Pour qu’il en aille ainsi, encore faudrait-il que les données communiquées aux consommateurs soient intelligibles et crédibles, ce qui n’est guère le cas aujourd’hui.

C’est de ce constat qu’est né le projet « Labelliser le bien-être animal », hébergé au sein du programme « Responsabilité et Innovation Sociale des Entreprises » (RISE) de la Clinique de l’École de droit de Sciences Po. L’objectif de ce projet est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des animaux d’élevage en améliorant l’information des marchés sur la prise en compte du bien-être animal dans la production des biens et services qui y sont offerts. A cette fin, plusieurs outils sont développés, parmi lesquels des Principes directeurs destinés à aider toutes les parties prenantes à faire le départ entre le « bon grain » de l’information pertinente, loyale et crédible et « l’ivraie » des allégations infondées et des plaidoyers pro domo. Grâce au soutien de la Fondation Anthony Mainguené, le projet se poursuivra l’année prochaine.

Les tuteurs du projet (Régis Bismuth, Alice Di Concetto, Aude-Solveig Epstein) et les étudiants (Albane Demaret, Myele Rouxel, Yann Soubigou) sont fiers de partager l’attribution du Prix Anthony Mainguené avec le projet « Street Law » porté par le programme « Accès au droit » de la Clinique :

« Nous sommes particulièrement heureux que notre projet ait été récompensé et de partager ce prix avec l’équipe du projet Street Law. Il s’agit de deux projets certes très différents mais qui ont en commun de promouvoir une vision plus inclusive du droit en agissant concrètement auprès de catégories vulnérables pour qui l’accès au droit et à la justice est entravé. L’attribution du Prix Mainguené participe à la reconnaissance de l’urgence qu’il y a à informer les consommateurs et les citoyens sur l’extrême souffrance des animaux d’élevage, en particulier dans l’élevage dit "intensif". Ce prix contribue également à reconnaître l’utilité de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) comme levier d’action pour l’amélioration des conditions de vie des animaux d’élevage en favorisant des modes de production moins destructeurs tant du point de vue social et environnemental que sous l’angle du bien-être animal. »

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